N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2014-04-13

picar/esque

Ce genre d’œuvres trouvaient leur raison d’être, profonde et durable, dans un effort de l’art littéraire pour s’égaler à la diversité de la vie, diversité qu’aucun des autres genres n’était à même d’embrasser.
(…) la structure très libre [du roman picaresque] permet à l’auteur d’introduire à chaque instant de nouveaux épisodes, sans les faire sortir de ce qui précède. (…)
À la différence des autres genres littéraires (...) qui s’astreignaient tous à des lois précises de développement, de construction, et parfois même n’hésitaient pas à faire violence à la réalité pour la soumettre à l’harmonie de l’art, le roman [picaresque] fonctionnait sans règles (...), devait échapper aux règles habituelles, et trop étroites, de la composition afin de pouvoir représenter l’infinie diversité de la vie et du monde social. Le roman picaresque a su contourner l’écueil qui menaçait le roman psychologique dont les personnages peu nombreux, l’action simple et rectiligne, le milieu uniforme ou à peine caractérisé, les réalités quotidiennes estompées, sinon pudiquement oubliées risquait de l’appauvrir (…).
(w.)

J'ai un attachement particulier pour les romans picaresques – Barry Lyndon, de William Thackeray, Gil Blas de Santillane, de Lesage, Jacques le Fataliste et son maître, de Diderot, L'Histoire de ma vie de Giacomo Casanova,  (qui peut aussi se lire comme un roman picaresque). Ces narrations avancent au hasard (en tout cas elles savent en donner l'impression), au gré des rencontres, dans un espace ouvert. Elles nous mettent en rapport avec des univers profondément joyeux. Finalement, seule la clôture est triste alors qu'évoluer dans un espace ouvert, sans limite a priori quoi qu'il arrive, recèle une joie. Rien de plus perceptible chez Samuel Beckett, en particulier dans ses romans Molloy, ou Malone meurt (…). Premier amour
(C.T.)