N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-02-24

autodocumentaire politique de vacances

Notre effort à faire c'est de pas faire des films « au nom de », mais de parler d'abord en son propre nom. Un ouvrier, qui s'achète une petite caméra ou un petit appareil de photo, qui filme ses vacances, il fait un film politique ! Voilà ce que j'appelle un film politique ! Il ne peut faire que ce film-là ! (J.-L.G.)

debord, je


(P.S.) :: 0'57''::
cf. soy (cuba)

2009-02-22

fatalité créée


Il suffit parfois d'une phrase ou, plus justement, d'un ton, pour créer entre deux êtres une fatalité qu'ils ne pourront plus fuir.
(P.S.)

2009-02-20

soy (cuba)

Pour parler des autres, il faut avoir la modestie et l'honnêteté de parler de soi (...), de ses propres conditions sociales d'existence et des idées qui en découlent.
(J.-L.G.) (merci à adèle)

Notre effort à faire c'est de pas faire des films « au nom de », mais de parler d'abord en son propre nom. Un ouvrier qui s'achète une petite caméra ou un petit appareil de photo, qui filme ses vacances, il fait un film politique ! voilà ce que j'appelle un film politique ! Il ne peut faire que ce film-là.
(J.-L.G.)

cf. debord, je

le styll

Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité : la quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes, ne sont pas de sûrs garants de l'immortalité : si les ouvrages qui les contiennent ne roulent que sur de petits objets, s'ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les faits et les découvertes s'enlèvent aisément, se transportent et gagnent même à être mises en oeuvre par des mains plus habiles. Ces choses sont hors de l'homme, le style est l'homme même. Le style ne peut donc ni s'enlever, ni se transporter, ni s'altérer : s'il est élevé, noble, sublime, l'auteur sera également admiré dans tous les temps [de notre civilisation] ; car il n'y a que la vérité qui soit durable (...). Or un beau style n'est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu'il présente. Toutes les beautés intellectuelles qui s'y trouvent, tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l'esprit humain que ceux qui peuvent faire le fond du sujet.
(B.)

2009-02-15

eh! toi, le...

Les événements et les pensées les plus grands — mais les plus grandes pensées sont les événements les plus grands — ne sont intelligibles qu’à la longue : les générations qui leurs sont contemporaines ne vivent pas ces événements, elles vivent à côté. Il en est des événements comme des étoiles. La lumière des étoiles les plus lointaines atteint les hommes en dernier lieu ; et les hommes, avant qu’elle n’arrive, contestent qu’en ce point... se trouve une étoile.
(F.N. — PDBM §285)

apprendre à lire

Pour savoir écrire, il faut savoir lire, et pour savoir lire il faut savoir vivre. (P.S.) Aussi, apprendre à lire [quelque mode d'écriture que ce soit] est-ce, par là-même, au fond, apprendre à savoir vivre. (O.K.)

cf. parlà
cf. àvienture

2009-02-14

au fond, duchamp, c'est moi


(o.k.)

cf. le horschamp duchamp

le horschamp duchamp

Quand duchamp définit le readymade comme "une sorte de de rendez-vous", on mesure bien l'importance des événements de la vie quotidienne (aussi minimes ou dérisoires soient-ils) dans la conception de ses oeuvres. Les éléments biographiques en jeu ne dessinent pas ici simplement le hors-champ anecdotique et périphérique des oeuvres, ils en constituent, comme biographèmes, une des données essentielles.
(...) Duchamp s'est beaucoup exprimé sur sa vie. Au travers de ses remarques (...) se dessine une véritable philosophie, un authentique art de vivre. « Grâce à ma chance, j'ai pu passer à travers les gouttes. J'ai compris à un certain moment qu'il ne fallait pas embarrasser la vie de trop de poids, de trop de choses à faire, de ce qu'on appelle une femme, des enfants, une maison de campagne, une automobile. Et je l'ai compris, heureusement, assez tôt. » « Réduire ses besoins. Posséder le moins possible, afin de rester vraiment libre. Tels sont ses principes diogéniens. » Cette observation d'Henri-Pierre Roché souligne bien que l'ambition de l'artiste dépasse largement le seul domaine de l'art. « J'ai voulu me servir de la peinture, me servir de l'art comme pour établir un modus vivendi[mode de vie], une sorte de façon de comprendre la vie, c'est-à-dire probablement d'essayer de faire de ma vie elle-même une oeuvre d'art, au lieu de passer ma vie à faire des oeuvres d'art sous forme de tableaux, sous forme de sculptures. J'ai pensé, je le pense maintenant, je ne l'ai pas pensé au moment où je le faisais, qu'on pouvait très bien faire de sa vie, c'est-à-dire sa façon de respirer, sa façon d'agir, sa façon de réagir avec des individus, on peut traiter ça comme un tableau si vous voulez, comme un tableau vivant, un tableau, même un tableau de cinéma... » « Je suis mon propre readymade vivant », dira-t-il encore une autre fois.
(...)
L'art de vivre de marcel duchamp, en effet, aura bien été de se déprendre de toutes les vicissitudes sociales (de vivre « en locataire ») tout en ayant subrepticement ménagé pour son oeuvre une disponibilité pour le regard des autres.
(B.M.)

cf. prendre le taureau, pas les cornes
cf. au fond, duchamp, c'est moi

2009-02-12

ottobiographie


(M.B.)(A.V.)(O.K.) :: 1'58''::

petite annonce


(P.A.)(O.K.)

Le créateur se cherche des compagnons pour l'aider dans sa moisson, car les moissons chez lui sont mûres. Mais il lui manque cent faucilles, aussi arrache-t-il les épis à poignées, et il s'en irrite.
(FN - APZ 0§9)

2009-02-11

s/réparation

Jusqu’ici, j’ai toujours accepté d’assez bon cœur les séparations. La séparation d’avec une femme, fût-ce la plus aimée, comporte un agrément que je sais goûter mieux que personne. La première promenade solitaire dans les rues de la ville au sortir de la dernière étreinte, la vue du premier petit visage de couturière, tout indifférent et tout frais, après le départ de l’amante adorée au nez rougi par les pleurs, le son du premier rire de blanchisseuse ou de fruitière, après les adieux enroués par le désespoir, constituent une jouissance à laquelle je sacrifie bien volontiers les autres... Un seul être vous manque, et tout est repeuplé... Toutes les femmes sont créées à nouveau pour vous, toutes sont à vous, et cela dans la liberté, la dignité, la paix de votre conscience... Oui, tu as bien raison, l’amour comporte des moments vraiment exaltants, ce sont les ruptures...
(J.G.)

2009-02-07

au fond, gauguin, c'est moi


(O.K.) :: 4'37''::

Il faut différencier ce “primitivisme”, qui désigne une posture chez Gauguin, du “primitivisme” de certains artistes du début du XXe siècle (Picasso notamment), consistant à regarder des pièces d’ethnographie (...) n’en gardant que l’aspect formel et les “élevant” au rang de “l’art”. Gauguin, dans ses îles, n’est pas seulement venu chercher des formes exotiques mais aussi un mode de vie. (-)

Le métier [d'artiste] vient tout seul, malgré soi, avec l'exercice, et d'autant plus facilement qu'on pense à autre chose que le métier. (P.G.)

La ligne des corps et des figures, bien que sinueuse, est brute, fruste. Les motifs donnent l’impression d’avoir été traités de façon naturelle, spontanée donnant ainsi des formes sans détails, dépouillées. (...)
Mais au-delà du style, au-delà de la facture, il faut surtout, chez Gauguin, parler d’une attitude primitiviste. (...) ses préoccupations sont loin de la vente des tableaux, du regard des critiques, du public en Europe. (-)

cf. a spi r an t sauvage

2009-02-06

a spi r an t sauvage



Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l’art simple ; pour cela, j’ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie, sans autre préoccupation que de rendre, comme le ferait un enfant, les conceptions de mon cerveau avec l’aide seulement des moyens d’art primitifs, les seuls bons, les seuls vrais. (P.G.)

Il faut différencier ce “primitivisme”, qui désigne une posture chez Gauguin, du “primitivisme” de certains artistes du début du XXe siècle (Picasso notamment), consistant à regarder des pièces d’ethnographie (...) n’en gardant que l’aspect formel et les “élevant” au rang de “l’art”. Gauguin, dans ses îles, n’est pas seulement venu chercher des formes exotiques mais aussi un mode de vie. (-)

Le métier [d'artiste] vient tout seul, malgré soi, avec l'exercice, et d'autant plus facilement qu'on pense à autre chose que le métier. (P.G.)

La ligne des corps et des figures, bien que sinueuse, est brute, fruste. Les motifs donnent l’impression d’avoir été traités de façon naturelle, spontanée donnant ainsi des formes sans détails, dépouillées. (...)
Mais au-delà du style, au-delà de la facture, il faut surtout, chez Gauguin, parler d’une attitude primitiviste. (...) ses préoccupations sont loin de la vente des tableaux, du regard des critiques, du public en Europe. (-)

cf. au fond, gauguin, c'est moi
cf. le génie du primitivisme ou le génie

2009-02-04

la la la la la la la la (mauvaise herbe)

Les hommes sont faits, nous dit-on
Pour vivre en bande, comm' les moutons
Moi, j'vis seul, et c'est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin

Je suis d'la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbes
Je suis d'la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
Je pousse en liberté
Dans les jardins mal fréquentés
La la la la la la la la
La la la la la la la la la
Et je m'demande
Pourquoi, bon dieu
Ça vous dérange
Que j'vive un peu
Et je m'demande
Pourquoi, bon dieu
Ça vous dérange
Que j'vive un peu
(G.B.)

d'la mauvaise herbe, braves gens !

Il faudrait réinventer l'homme des cavernes.
(G.P.)

Depuis [son] enfance, François Couplan sait que la nature sauvage est un immense garde-manger, et non un mélange de mauvaises herbes et de plantes vénéneuses, comme on nous l'a toujours fait croire. Sa vision du monde en est imprégnée. (...) Devenu docteur ès-sciences et premier spécialiste mondial des plantes sauvages comestibles, François Couplan prouve que l'on peut vivre en s'en nourrissant (...) : un art de vivre " paléolithique ". II ne s'agit pas de retourner dans les cavernes, mais de saisir l'intérêt que nous aurions à aimer la nature spontanée. (...) Devenez à votre tour un sauvage postmoderne.
(F.C.)


(F.C.)(J.-Y.G.) :: 3'12''::
cf. bio... logique

2009-02-03

sauv(et)age de l'enfance

Les jeux, les désirs, le programme de l'enfance restent armés en partisans cachés dans les forêts inhabitables de l'empire adulte. La vie ne cesse d'attendre le moment de sa contre-offensive. (G.D.)

Je ressusciterai à chaque occasion la sauvagerie de ma sensation d'enfance, cette verticale, là, tout de suite. (Ph.S.)

> l'enfance offensée
> le programme

2009-02-01

cet art ignoré

Tout comme une oeuvre littéraire, mais de façon plus immédiate encore, des images filmées et agencées selon la logique d'une pensée originale peuvent traduire (...) cette pensée.

La mise en scène de cinéma : un regard qui s'incarne dans un film qui transforme le réel par la maîtrise des moyens techniques.
[Aussi bien dans le] tournage (direction d'acteurs, mouvement d'appareils, cadrage) que dans ce qui vient avant (préparation) ou après (montage).

Le style, ce sont des choix opérés au sein des formes [et des contenus]. Les formes, ce sont le travelling, le plan séquence, le panoramique, le raccord, le champ-contrechamp, le gros plan, le flash-back...
Chacun des choix de mise en scène mérite l'analyse et permet de découvrir le sens[, somme toute relatif à l'ensemble dont il relève].
[C'est l'ensemble de ces] éléments constitutifs d'une oeuvre cinématographique qu'il faut prendre en considération pour saisir les significations du film, et cerner la pensée du réalisateur, [autrement dit de l'auteur, dans la mesure où celui-ci rend] sensible une pensée (...) dans la matière même de la syntaxe cinématographique.
(...)
Le cinéma n'est jamais le réel, il s'en rapproche plus ou moins selon les options de mise en scène. (...) Il y a des mises en scènes plus près du réel (Roberto Rossellini, Maurice Pialat, ...), d'autres plus proches du film (Stanley Kubrick, ...), d'autres parfois autant de l'un que de l'autre (karl, ...).
(J.-P.D.)(R.P.)(O.K.)

cf. à quoi reconnaît-on les bons films
cf. ciné-pense
cf. de la penture
cf. pour une attention critique aux images
cf. le style
...