N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2008-10-31

laissons le romantisme

Il y avait sur une plage
Une fille qui pleurait
Je voyais sur son visage
De grosses larmes qui coulaient
Laissons la plage aux romantiques
Ce soir j'ai envie de t'aimer
Laissons la plage aux romantiques
Je veux t'aimer à mon idée
(...)
Et mes mains sur son visage
L'ont soudain consolée
Il restait la belle image
D'une fille qui riait
Laissons la plage aux romantiques
Ce soir j'ai envie de t'aimer
Laissons la plage aux romantiques
Allez viens ! (...)
Viens!... Viens!...

(P.D.)(sic!)

2008-10-30

à l'écar

j'ai traqué les toujours, désossé les déesses / goûté aux alentours, souvent changé d'adresse / ce qui nous entoure, l'extension de nos corps / quand nous sommes à l'écart, mineurs, chercheurs d'or
[A.B.]

tout à lego

...
Quelqu'un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un lego avec du vent

La faiblesse des tout-puissants
Comme un lego avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un lego avec des dents
Comme un lego avec des mains
Comme un lego

Voyez-vous tous ces humains?
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront

Car si la terre est ronde
Et qu'ils s'y agrippent
Au delà c'est le vide
Assis devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes

Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un lego mais sans mémoire
Comme un lego mais sans mémoire
Comme un lego mais sans mémoire
...
(G.M.)

me tutoyer

Un jour je parlerai moins / Jusqu'au jour où je ne parlerai plus.
[A.B.]

2008-10-29

vita vie

C'est la dolce vita / Il faut bien qu'on oublie / Cette vie qu'on ne vit pas / Qu'on s'est pourtant promis[e]
(Z.)

des poissons dans l'eau

Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde
C'est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde

Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette

La maman des poissons elle est bien gentille

Elle ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartine
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné ça r'dîne

La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron

La maman des poissons elle est bien gentille
(B.L.)

2008-10-23

défense inhibitaire

La satisfaction protège même d'un rhume. — Une femme qui se sait bien habillé a-t-elle jamais pris froid — (et ce, même à peine vêtue ?)
(F.N. — CDI 0§25)

la forme seule

Laisse la pensée tranquille, je lui dis. Rien à cirer de ce que tu penses, la forme seule. La forme, si elle est creuse, comme soufflée, c'est que la pensée n'y est pas, n'en sort pas.
(J.P.)

2008-10-21

comment améliorer son existence occidentale


Si on évite de parler et de penser, c'est le corps! qui va se mettre à penser. Et il va penser comment ? Il va penser en fonction! justement du contexte. Et alors c'est peu à peu la vie qui change. (Quand on a affaire à des gens qui entendent ça du premier coup...)
(F.R.)


Il faut commencer par risquer d'être tout seul. (...) Si on se met à essayer de consoler, si on se met à essayer de protéger quelqu'un, de le materner, on ne fait que retarder... on n'en fait un bébé à vie, et on complique la tâche. (...) Si vous voulez être materné, je peux vous donner une adresse, mais moi, non, pas question. Je crois qu'il y a un immense respect dans la violence avec laquelle on parle à qqn en disant « mais maintenant fini de rigoler, on y va ! »
(F.R.)


Bien des thérapies se passent à dire et expliquer longuement ce dont on souffre, et on oublie que la question fondamentale est de savoir : comment sortir de cette souffrance. (...) Alors que (...) souvent (...) le souci premier de la psychanalyse c'est de dire : parlez, et il en sortira quelque chose.
Mais le but, à savoir l'amélioration de l'existence, n'est pas quelque chose qui est mis en avant premièrement. Or pour moi ça a toujours été le problème.
(F.R)


Est-ce que vous voulez changer, ou est-ce que vous voulez répéter ? Alors s'il vous plaît, prenez les armes que vous avez et déposez-les.
(F.R.)


Quand quelqu'un a exprimé sa souffrance pendant un certain temps (...) il est absolument nécessaire d'arrêter ce récit et de se demander comment on peut changer. Et je pense que quand on est suffisamment attentif aux personnes et qu'on a vraiment entendu cette souffrance on peut très bien leur dire "stop maintenant". (...) Pour moi de plus en plus il s'agit d'éteindre la parole, comme il s'agit d'éteindre les émotions, comme il s'agit d'éteindre les sentiments. Fatiguer la parole, fatiguer les sentiments, fatiguer les émotions, de telle sorte qu'elles n'aient plus besoin d'être (...) exprimées, et que finalement on en revient à un silence où quelque chose peut se passer. Donc c'est vraiment aux antipodes (...) de notre culture et de l'importance de la parole !
(F.R.)
cf. (malgré tout) couper court
cf. ab.

éthologie

Cette science des mœurs préconise un système social ayant des valeurs fortes imposées pour éviter la dégénérescence d'une civilisation hyper-domestiquée.
(W.)

planque

Les vérités (...) finissent toujours par s'imposer. Parce que la vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent par mourir.
(M.P.)

2008-10-17

la stratégie du contrejour

Pour échapper à l'ordre du jour sans sombrer dans la nuit, il nous reste cette tangente : le contrejour.
(o.K.)

cf. chapitre : s'en sortir sans sortir
cf. chapitre : angle mort

notre religion spectaculaire

Il ne faut pas réduire le Spectacle aux media ni à la passivité du citoyen électeur, il est un système de gestion matériel et psychologique du monde, dans tous les domaines. À l'aliénation économique de l'exploitation de l'homme par l'homme s'est ajoutée une aliénation de nature religieuse : le spectacle. Le capitalisme commercial, industriel puis financier s'est transformé en capitalisme bureaucratique qui des seuls rapports de travail et de propriété s'est vu étendre ses logiques sur l'ensemble des conditions d'existence (et de non-existence). L'individu est entouré de prêt à penser, prêt à jouir, prêt à voir au quotidien. Il était conscient de ne pas être maître de sa force de travail, il est désormais inconscient de n'être qu'un gadget qui se croit libre de consommer et de s'auto-consommer. L'aliénation du travail forcé a trouvé un alibi dans l'aliénation à la consommation forcée, que se soit celle des loisirs, de la culture ou de l'homme et de ses semblables. Le spectacle est la religion de la consommation où l'individu se croit aussi libre qu'un croyant est aliéné. La première production sociale est le spectacle qui se concrétise sous les formes essentielles de l'image-objet, de l'image-individu et de l'image-idée (l'idéologie). Le spectacle masque ainsi la réalité de l'objet et de l'individu comme il masquait à ses débuts par une série d'image-idées la fausse opposition entre les régimes capitalistes libéraux et les régimes capitalistes d'État.
(A.C.)

(c'est frais) mais c'est pas grave

2008-10-16

mis-ère de la valsification

La société moderne a pour coeur la misère et pour veines la falsification. La société n'est pas soumise à un complot mais à la misère des mesquines ambitions de ceux qui la font tenir debout. Pour que la misère de leur conception de la vie n'apparaisse pas, ces derniers ont institué la falsification comme norme.
(A.C.)

2008-10-08

saint-justice

La servitude consiste à dépendre de lois injustes ; la liberté de lois raisonnables.
(S.J.)

mauvaise réputation

Je ne fais pourtant de tort à personne / En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome / Mais les braves gens n'aiment pas que / L'on suive une autre route qu'eux...
(G.B.)

2008-10-05

système de pure débauche

Vous trouvez que je perds mon temps en vivant de [cette] façon (...) avec une jeune femme sans importance sociale ? Détrompez-vous, c'est un choix, c'est le bon écart. (...) surtout pas trop d'argent : au lieu de libérer, il étouffe, il abrutit, il gangrène, il augmente la peur du néant. Il faut être discipliné et pratique, s'appliquer la recette contre les migraines employée par jules césar, et imitée, en toute modestie, par nietzsche : « longues marches, vie sobre, continuelles stations en plein air, travail forcené ». Ainsi soit-il. (...) Rien d'ascétique, au contraire, un système de pure débauche. Personne n'a osé faire ce que je fais, je suis un cas (K.), soleil, poison, dynamite.
(P.S.)

divine philosophique

La protection de la vie philosophique est à ce prix, voilà la leçon des siècles. Nietzsche, par exemple, à Turin, à un moment crucial de son destin, a manqué d'une bonne petite couturière, ronde, frivole, légère. Elle l'aurait dorloté, elle aurait scrupuleusement tenu son intérieur, elle serait restée tranquille et admirative devant ses élucubrations bizarres. La gaieté aurait régné dans la maison, quel luxe, quelle détente, quelle paix.
(P.S.)

2008-10-03

mais vivre

Je ne souhaite pas expier, mais vivre.
(R.W.E.)

empereur-né

... recopié une lettre de napoléon à joséphine : « J'ai le droit de répondre à toutes vos plaintes par un éternel 'je suis ce que je suis'. Je suis à part de tout le monde, je n'accepte les conditions de personne. Vous devez vous soumettre à toutes mes fantaisies, et trouver tout simple que je me donne telles ou telles distractions. »
(P.S.)
cf. au faît de son égoïsme