N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2015-04-20

Bruce Coolidge, même programme

En biologie et psychologie, l'effet Coolidge est le phénomène de performances sexuelles répétées d'un mâle lorsque de nouvelles partenaires sont disponibles, phénomène décrit expérimentalement en 1974.
Il a été constaté chez quasiment tous les mammifères et est attribué à une augmentation du niveau de dopamine, qui agit sur le système limbique.
Bien que l'effet Coolidge touche principalement les mâles, il a également été constaté, dans une moindre mesure, chez certaines femelles.

Protocole expérimental
Un rat mâle est placé dans une grande boîte avec environ 5 femelles en chaleur. Il commence alors à s'accoupler avec toutes les femelles, jusqu'à l'épuisement. Bien que les femelles continuent à se frotter à lui et à le lécher, il ne répond plus.
Toutefois, lorsqu'une nouvelle femelle entre dans la boîte, les sens du mâle se réveillent et il parvient à s'accoupler avec elle.

Chez les hommes
Après une relation sexuelle, les hommes connaissent une période post-éjaculatoire réfractaire. Ils ne peuvent recommencer immédiatement avec la même femme et ont besoin de temps pour retrouver toute leur vigueur. La période réfractaire est réduite ou inexistante si une nouvelle femme devient disponible.
Des biologistes évolutionnistes expliquent par l'effet Coolidge le fait que, plus que les femmes, les hommes désirent souvent avoir des relations avec des partenaires nombreuses et variées.

Origine de l'expression
L'anecdote voudrait que le président américain Calvin Coolidge et sa femme fussent en visite d'un élevage de volaille. Pendant la visite, Mme Coolidge demanda à l'agriculteur comment il arrivait à obtenir autant d'œufs fécondés avec aussi peu de coqs. L'agriculteur répondit fièrement que chaque coq accomplissait son devoir des dizaines de fois par jour.
« Expliquez cela à M. Coolidge ! » dit alors la première dame.
Le président demanda à l'agriculteur si chaque coq côchait la même poule à chaque fois.
« Non », répondit-il, « chaque coq dispose de nombreuses poules ».
« Expliquez cela à Mme Coolidge ! », répondit le président.



L'effet Bruce est une forme d'avortement chez les mammifères, lorsque l'exposition d'une femelle enceinte à un mâle inconnu provoque l'échec de la préimplantation ou de la postimplantation.
Cette interruption de grossesse a été constatée en laboratoire chez au moins 12 espèces de rongeurs. Les expériences menées consistent à mettre une femelle récemment fécondée en contact avec un nouveau mâle, ou son urine, ou son lit souillé. La femelle bloque alors l'implantation de ses embryons, ou les avorte, ou les réabsorbe. En fonction de l'espèce et des conditions expérimentales, l'interruption peut avoir lieu entre le moment de la conception et jusqu'à 17 jours ensuite.
L'effet Bruce a également été mis en évidence en conditions naturelles chez des primates, au sein de communautés de Gélada vivant dans le Parc national du Simien en Éthiopie.

Plusieurs hypothèses pourraient expliquer le phénomène :
    •    La femelle estime que le nouveau mâle est supérieur au précédent. En avortant, elle décide alors d'investir son temps et son énergie en s'accouplant avec le nouveau mâle, de façon à pourvoir sa progéniture des meilleurs gènes disponibles ;
    •    La femelle estime que le nouveau mâle risque de tuer la portée à venir. Elle a donc intérêt à avorter plutôt que d'investir son temps et son énergie en pure perte ;
    •    L'avortement profiterait uniquement au nouveau mâle, qui pourrait alors s'accoupler avec une femelle redevenue disponible après 1 à 4 jours. Richard Dawkins estime même que l'effet Bruce est entièrement une manipulation du mâle qui va à l'encontre de l'intérêt de la femelle, et que le comportement d'auto-avortement de la femelle fait partie du phénotype étendu des gènes du mâle.

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