N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-04-15

l'art de rencontrer d'aimer

La culture c'est la règle, l'art c'est l'exception. (J.-L. G.)

(P.S.)(D.R.)(O.K.) :: 7'57''::


SAVOIR FLAIRER
cf. flair play


ÉCOUTER DE LA MUSIQUE ENSEMBLE
Pour savoir où on en est avec quelqu'un, il suffit d'écouter de la musique ensemble. Le moindre désaccord nerveux vient faire tache dans les intervalles, mais si le son passe sans rencontrer personne, c'est le signe que tout va bien. Et tout allait bien, il faut que je le dise, au risque de faire convulser (...) la marché constant du pathétique obligatoire. « Jusqu'à présent, dit Lautréamont (...), on a décrit le malheur pour inspirer la terreur, la pitié. je décrirai le bonheur pour inspirer leurs contraires. » (...) Qui vante la pitié vante la terreur. Et réciproquement. C'est usant. Personne ne veut jamais admettre la complicité entre le goût du malheur, la plainte romantique, le sentimentalisme apitoyé et la vraie brutalité sanglante. (...)
Les terroristes sont de grands sentimentaux ; les apologistes de la pitié sont des terroristes.
(P.S.)

MARCHER ENSEMBLE
J'en reviens au fait de marcher dehors à côté de quelqu'un : tu peux faire une analyse morale et psychique exacte du quelqu'un en question rien qu'à sentir comment son corps réagit à distance au tien. S'il y a un infime désaccord harmonique, une résistance sourde presque imperceptible, la fausse note de la double allure, ton opinion est faite : il y a comme un défaut chez l'autre, plus qu'un défaut, la preuve d'un malentendu définitif qui sera révélé tôt ou tard. (...) Dans mon cas, l'estimation d'un individu ou d'une individue s'enracine en ce point très précis. D'où ma joie, le plus souvent, à marcher seule.
(P.S.)

SAVOIR SE PARLER
Le psychologue américain John Gottman de l'université de Washington aux Etats-Unis estime qu'il existe une sorte de modèle mathématique permettant de prévoir le succès d'une relation avec un taux de réussite de 94%.
C'est, selon lui, en étudiant les premières minutes d'une conversation menée par les deux partenaires d'un couple autour d'un sujet important pour celui-ci que l'on peut dire si oui ou non, ils vivront une longue aventure.
Ce sont des centaines de séances filmées qui ont constitué la base de travail de Gottman et de son équipe, assistés d'éminents mathématiciens recrutés pour cautionner l'aspect scientifique de l'étude.
Chacune d’entre elles se déroulait selon le même scénario : une discussion où l'homme et la femme s'affrontent sur un thème à propos duquel ils sont en désaccord. Ce n'est pas la dispute en soi qui a intéressé les chercheurs mais bien plus l'attitude des deux partenaires en train d'argumenter et de s'opposer.
Pour situer le moment où la discussion emprunte un chemin sans issue, les psy ont entrepris de mesurer les pulsations cardiaques et autres manifestations physiologiques symptomatiques de l'humeur des sujets étudiés. Même en se disputant, on peut réussir à produire des connections émotionnelles liées aux sentiments que l'on éprouve pour l'être aimé, parvenant ainsi à ne pas stagner dans une logique d'affrontement.
On peut rire pour se décrisper, mais on peut aussi se montrer incapable de produire ces connections. On se trouve alors sous la menace potentielle du divorce car on atteint très vite un état de saturation nerveuse où l'on n'accepte plus rien.
Le résultat mathématique de l'étude a permis d'établir que les couples qui conservent leur calme et se respectent mutuellement sur 80% du temps de discussion alors qu'ils sont en train d'argumenter, ont des chances d'aller longtemps ensemble.

ultime critère esthé..tique

La seule critique que l'on puisse faire de ces tableaux c'est qu'on n'a pas envie de sauter au cou d'aucun des artistes. (...) si j'avais connu Balzac, j'aurais essayé de lui voler un baiser.
(A.C.)

Je suis amoureux de Mozart comme une jeune fille.
(S.K.)

Il se ne doutait pas de l'exaltation où nous jetait l'idée de son talent. Sans doute qu'il ignorât notre admiration (...) mais, attardés à un âge où l'enthousiasme ne peut rester silencieux et transportés dans une vie où l'incognito semble étouffant, nous [lui] écrivîmes une lettre signée de nos noms...
(M.P.)

cf. l'art de la vie

l'a(rt) vie

... on était soudain devenu si amoureux, en voyant ce portrait magique, qu'on ne pensait plus qu'à courir le monde pour retrouver la journée enfuie, dans sa grâce instantanée et dormante.
(M.P.)