N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-11-24

tu charles, Karl !

Karl : forme germanique de Charles.
(merci à S., ma mère)

Signification du prénom Karl
Etymologie : Fort et viril (germanique).
Fête : 2 mars, 4 novembre

Qui est il ?
[Dur,] doux et sécurisant, agréable et charmant, Karl est un homme séduisant, au charme discret, non dépourvu d'une certaine aura de mystère. Il cherche à plaire et à être dans les grâces d'autrui et cela peut se traduire tant par le souci de son apparence raffinée [pourtant hirsute] que par un besoin de séduire. De même, il est fortement concerné par son environnement familial avec lequel il ressent le besoin d'être en harmonie, quitte à donner de sa personne. Il excelle lorsqu'il se met dans la position de celui qui console, soutient ou prend en charge. Il est de ceux que valorisent les responsabilités. Toutefois, si sa famille n'a pas privilégié l'échange et contribue à le rendre narcissique ou à l'infantiliser (deux erreurs à ne pas commettre), il peut très bien prendre le chemin inverse, celui de l'égoïsme et de la non-prise en charge de lui-même. Karl est souvent perfectionniste et parfois maniaque, même si cette tendance ne s'exprime pleinement que dans certains domaines de prédilection. Pour l'un, ce sera d'apporter un soin particulier à son habillement, pour l'autre, cela se traduira par des scrupules plus ou moins étouffants à l'égard de [ses proches] vis-à-vis [desquels] il se sent des obligations. Ses exigences peuvent s'exercer dans la sphère professionnelle où il ne se permet aucune faille, se montrant même, vis-à-vis d'éventuels collègues ou subalternes, particulièrement exigeant et autoritaire. Karl est indépendant, épris de nouveauté et amoureux du changement. Sa nervosité est grande et s'exprime par le besoin de se mouvoir, par le goût des voyages, de la vitesse ou des remises en question. Il est attiré par l'aventure et cela peut provoquer un itinéraire un peu anarchique ou agrémenté de nombreux virages. Son activité est inégale, intimement liée à sa motivation. Il oscille entre hyperactivité, laisser-aller et paresse... Enfant, Karl devra être élevé avec souplesse et fermeté. Il n'est pas vraiment utile de trop le valoriser ou encore moins de l'encenser, car il n'a que trop tendance à l'autosatisfaction. En revanche, il a besoin d'amour et d'équilibre. Il serait souhaitable de lui donner de bonne heure des responsabilités à assumer, notamment familiales, afin d'éviter un certain narcissisme. Enfin, une activité artistique est à encourager chez ce garçon souvent esthète.

Qu'aime-t-il ?
Karl est un individualiste qui aime commander, diriger et prendre à pleines mains les rênes de sa destinée. Il est ambitieux[, réaliste] et idéaliste, cherche à briller, à rayonner et à obtenir [chronologiquement, du moins] la première place. Généreux, il est capable de beaux gestes, mais cela n'exclut pas un égocentrisme certain. La vie sentimentale et le plaisir [plutôt le désir] prennent une place importante dans sa vie : Karl est un séducteur. Il n'est pas toujours caractérisé par sa fidélité, mais quel charme ! Autoritaire et directif dans la relation à deux, il est comblé si sa partenaire lui voue une admiration sans bornes et si elle la lui exprime souvent... D'ailleurs, n'est-il pas merveilleux !...

Que fait il ?
Il n'est pas impossible qu'il reprenne une activité familiale. Sinon, Karl sera particulièrement attiré par les professions à caractère artistique ou esthétique, (...) où la prise en compte des autres est importante..., en rapport avec le mouvement, l'action, la mobilité, la vitesse, les voyages... [dans l'ordre de l'action comme de la réflexion].

source

cf. 57 pieds sous et sur terre

 

2011-11-23

dépligner

L'aspect du monde pour nous serait bouleversé si nous réussissions à voir comme choses les intervalles entre les choses — par exemple l'espace entre les arbres sur le boulevard — et réciproquement comme fond les choses elles-mêmes — les arbres du boulevard.
(M.M.-P.)

FC — C'est ça. Au fond, si on regarde la vie dans sa positivité, nous avons des attentes, par exemple, nous découvrons un certain ordre, nous découvrons un ordre autre que celui que nous attendions, et nous disons « il y a du désordre ». Et il y a du désordre, il y a du non-ordre, c'est une façon…
RE — ... de prendre ses désirs pour des réalités.
FC — Et c'est une façon de refuser le monde, mais c'est aussi une façon commode de s'exprimer, et de passer sous silence le fait qu'il y a un ordre autre. Alors ça, en soi, c'est utile au quotidien, c'est même assez économique. C'est en ça, finalement, que le langage nous permet de nous accommoder du réel avec facilité, avec habileté aussi. Cependant, le danger vient quand cette notion – qui finalement n'est jamais qu'une forme du jugement, dit Bergson, une forme logique – prend la concrétion d'un élément du réel. Quand nous finissons pas penser qu'il y a du négatif dans le réel. Mais dans les faits, et si nous faisons un effort d'intuition, selon Bergson, nous ne trouverons jamais que de la positivité.

2011-11-19

parentable

[Pour le moyenhomme] Transmettre la vie, que l'on a soi-même reçue, représente une étape à franchir dans le cycle de l'existence ; être adulte, c'est aussi former un couple et devenir parents. Le mariage et la procréation font partie des devoirs fondamentaux des êtres humains (…) qui se vivent comme des maillons d'une chaîne, toujours en référence à un ordre social et à sa reproduction. C'est également ce qui permet d'être soi-même, à son tour, célébré après sa mort comme un ancêtre.
(E.S.)

La maternité est très idéalisée dans notre société ; toute petite fille grandit avec l'idée qu'elle aura des enfants un jour. Mais toutes les femmes n'en ont pas le même désir : cela peut être le désir d'aimer, celui d'être reconnue socialement, d'éduquer un enfant au quotidien… Il n'y a pas de jugement à porter là-dessus. Mais le savoir permet de faire des choix de vie.
(I.T.)

Pour celles qui éprouvent un grand désir d'enfant, et qui n'y arrivent pas, c'est extrêmement douloureux (…) ; plus que les hommes, car cela passe par leur corps. (…) Le désespoir est immense : la vie n'a plus de sens, comme si tout s'arrêtait. Elles se sentent à la fois exclues de la vie sociale, de la complicité féminine, de leur propre famille. (…)
(I.T.)

(…) nos familles et de leurs attentes qui peuvent être lourdes à porter.
(couple anonyme)

En effet, la femme est vue, et se perçoit comme une adulte non accomplie, si elle n'a pas franchi cette étape décisive. Hormis la sensation de « complétude narcissique » qu'apporte la grossesse, ce manque est vécu très douloureusement, comme l'équivalent d'une « castration symbolique » (…). (…) sur son désir narcissique de transmission, satisfaisant son fantasme d'immortalité.
(E.S.)

(…) solitude (...) face à l'absence de descendance, signe bien tangible de notre finitude.
(couple anonyme)


Ce n'est pas seulement d'un désir d'enfant qu'il faut faire le deuil, mais aussi de tout l'investissement, de tous les rêves faits autour de cet enfant. Cela prend beaucoup, beaucoup de temps…
(I.T.)

[Ces] femmes peuvent [enfin] alors prendre conscience que la maternité n'est qu'une composante de leur féminité, qu'elles disposent d'un espace, en temps et en énergie, pour faire ce que d'autres ne pourraient faire. Chacune l'occupe à sa manière… (…)
(I.T.)

Mais notre société est traversée par un paradoxe majeur, d'une part, elle promeut l'individu, lui offre une multiplicité de choix et de solutions possibles, ainsi que la liberté de vivre comme il le désire. Mais, d'autre part, son discours produit des modèles de pensée et d'action très normatifs, véhiculés par [la doxa et] les divers médias, exerçant alors une pression vers l'uniformisation des modes de vie. D'où le constat que l'on n'est pas si libre que cela !
(E.S.)

Dans le célibat choisi, l'exercice de la sexualité génitales et la procréation ne sont plus vécus comme une nécessité pour les individus ; ne sont plus ressentis comme une fatalité, au sens de "fatum", de destin impersonnel. Cela reste, naturellement, une nécessité de l'espèce, mais plus des individus.
(G.d.B.)(H.S.)

De plus, l'enfant ne représent[e] plus d'une manière aussi impérative un agent d'épanouissement. Il devient alors possible d'en exprimer l'absence de désir, sans danger. Ce qui nous révèle l'ambivalence fondamentale sous-jacente à tout désir d'enfant.
(E.S.)

Ceux qui refusent d'avoir des enfants. Les « No Kids » ou « Childfree » (« libres d'enfants » ou « sans enfants par choix »). Ce mouvement est né dans les années 1970 aux États-Unis. Les raisons sont philosophiques (peur de transmettre un mal-être, des conditions de vie insatisfaisantes [etc.]), [philosophico-]environnementales (ne pas augmenter la population de la planète, ne pas s'engager dans une démarche de consommation rendue nécessaire par la présence d'enfants [etc.]), ou simplement [philosophico-]personnelles (« Je suis heureux, un enfant m'enlèverait du temps, de l'argent, de la liberté. » [etc.])
(G.d.B.)
(merci à A.)

> chapitre : CHILDFREE
> chapitre : NOKIDDING


2011-11-11

À RÉINVENTER L'AMOUR


(O.K.) :: 21'13 ::

Note : Remontage unitaire et prolongement, pour résumé, renvois, synthèse et réouverture, de quelques-uns de mes articles et réalisations précédentes sur le sujet, de l'amour à réinventer.

2011-11-07

désir > ...

(...) deux ennemis, qui se confondent : la transcendance religieuse du manque, l’interruption hédoniste qu’introduit le plaisir comme décharge. (G.D.)(C.P.)

Certainement le plaisir est agréable, certainement nous y tendons de toutes nos forces. Mais, sous la forme la plus aimable ou la plus indispensable, il vient plutôt interrompre le processus du désir comme constitution d’un champ d’immanence. Rien de plus significatif que l’idée d’un plaisir-décharge ; le plaisir obtenu, on aurait au moins un peu de tranquillité avant que le désir renaisse : il y a beaucoup de haine, ou de peur à l’égard du désir, dans le culte du plaisir. Le plaisir est l’assignation de l’affect, l’affection d’une personne ou d’un sujet, il est le seul moyen pour une personne de « s’y retrouver » dans le processus de désir qui la déborde. Les plaisirs, même les plus artificiels, ou les plus vertigineux, ne peuvent être que de re-territorialisation. (G.D.)(C.P.)

C’est quand on continue de rapporter le désir au plaisir, à un plaisir à obtenir, qu’on s’aperçoit du même coup qu’il manque essentiellement de quelque chose. (G.D.)(C.P.)

Il n'y a de désir qu'agencé ou machiné. (G.D.)(C.P.)

Ce n’est certes pas une manière de privation. C’est la constitution d’un champ d’immanence, où le désir construit son propre plan, et ne manque de rien, pas plus qu’il ne se laisse interrompre par une décharge qui témoignerait de ce qu’il est trop lourd pour lui-même. (G.D.)(C.P.)

C’est le processus immanent du désir qui se remplit de lui-même, c’est le continuum des intensités, la conjugaison des flux, qui remplacent et l’instance-loi, et l’interruption-plaisir. Le processus du désir est nommé « joie », non pas manque ou demande. Tout est permis, sauf ce qui viendrait rompre le processus complet du désir, l’agencement.
(...) Ascèse, pourquoi pas ? L’ascèse a toujours été la condition du désir, et non sa discipline ou son interdiction. Vous trouverez toujours une ascèse si vous pensez au désir. (G.D.)(C.P.)

Que chacun, groupe ou individu, construise le plan d'immanence où il mène sa vie et son entreprise, c'est la seule affaire importante. Hors de ces conditions, vous manquez en effet de quelque chose, mais vous manquez précisément des conditions qui rendent un désir possible. (G.D.)(C.P.)


cf. l'éthique philosophique
cf. philosophie postsexuelle
cf. manque de philosophie
cf. libération vs libéralisme pulsionnel