(...) deux ennemis, qui se confondent : la transcendance religieuse du manque, l’interruption hédoniste qu’introduit le plaisir comme décharge. (G.D.)(C.P.)
Certainement le plaisir est agréable, certainement nous y tendons de toutes nos forces. Mais, sous la forme la plus aimable ou la plus indispensable, il vient plutôt interrompre le processus du désir comme constitution d’un champ d’immanence. Rien de plus significatif que l’idée d’un plaisir-décharge ; le plaisir obtenu, on aurait au moins un peu de tranquillité avant que le désir renaisse : il y a beaucoup de haine, ou de peur à l’égard du désir, dans le culte du plaisir. Le plaisir est l’assignation de l’affect, l’affection d’une personne ou d’un sujet, il est le seul moyen pour une personne de « s’y retrouver » dans le processus de désir qui la déborde. Les plaisirs, même les plus artificiels, ou les plus vertigineux, ne peuvent être que de re-territorialisation. (G.D.)(C.P.)
C’est quand on continue de rapporter le désir au plaisir, à un plaisir à obtenir, qu’on s’aperçoit du même coup qu’il manque essentiellement de quelque chose. (G.D.)(C.P.)
Il n'y a de désir qu'agencé ou machiné. (G.D.)(C.P.)
Ce n’est certes pas une manière de privation. C’est la constitution d’un champ d’immanence, où le désir construit son propre plan, et ne manque de rien, pas plus qu’il ne se laisse interrompre par une décharge qui témoignerait de ce qu’il est trop lourd pour lui-même. (G.D.)(C.P.)
C’est le processus immanent du désir qui se remplit de lui-même, c’est le continuum des intensités, la conjugaison des flux, qui remplacent et l’instance-loi, et l’interruption-plaisir. Le processus du désir est nommé « joie », non pas manque ou demande. Tout est permis, sauf ce qui viendrait rompre le processus complet du désir, l’agencement.
(...) Ascèse, pourquoi pas ? L’ascèse a toujours été la condition du désir, et non sa discipline ou son interdiction. Vous trouverez toujours une ascèse si vous pensez au désir. (G.D.)(C.P.)
Que chacun, groupe ou individu, construise le plan d'immanence où il mène sa vie et son entreprise, c'est la seule affaire importante. Hors de ces conditions, vous manquez en effet de quelque chose, mais vous manquez précisément des conditions qui rendent un désir possible. (G.D.)(C.P.)
cf. l'éthique philosophique
cf. philosophie postsexuelle
cf. manque de philosophie
cf. libération vs libéralisme pulsionnel
Certainement le plaisir est agréable, certainement nous y tendons de toutes nos forces. Mais, sous la forme la plus aimable ou la plus indispensable, il vient plutôt interrompre le processus du désir comme constitution d’un champ d’immanence. Rien de plus significatif que l’idée d’un plaisir-décharge ; le plaisir obtenu, on aurait au moins un peu de tranquillité avant que le désir renaisse : il y a beaucoup de haine, ou de peur à l’égard du désir, dans le culte du plaisir. Le plaisir est l’assignation de l’affect, l’affection d’une personne ou d’un sujet, il est le seul moyen pour une personne de « s’y retrouver » dans le processus de désir qui la déborde. Les plaisirs, même les plus artificiels, ou les plus vertigineux, ne peuvent être que de re-territorialisation. (G.D.)(C.P.)
C’est quand on continue de rapporter le désir au plaisir, à un plaisir à obtenir, qu’on s’aperçoit du même coup qu’il manque essentiellement de quelque chose. (G.D.)(C.P.)
Il n'y a de désir qu'agencé ou machiné. (G.D.)(C.P.)
Ce n’est certes pas une manière de privation. C’est la constitution d’un champ d’immanence, où le désir construit son propre plan, et ne manque de rien, pas plus qu’il ne se laisse interrompre par une décharge qui témoignerait de ce qu’il est trop lourd pour lui-même. (G.D.)(C.P.)
C’est le processus immanent du désir qui se remplit de lui-même, c’est le continuum des intensités, la conjugaison des flux, qui remplacent et l’instance-loi, et l’interruption-plaisir. Le processus du désir est nommé « joie », non pas manque ou demande. Tout est permis, sauf ce qui viendrait rompre le processus complet du désir, l’agencement.
(...) Ascèse, pourquoi pas ? L’ascèse a toujours été la condition du désir, et non sa discipline ou son interdiction. Vous trouverez toujours une ascèse si vous pensez au désir. (G.D.)(C.P.)
Que chacun, groupe ou individu, construise le plan d'immanence où il mène sa vie et son entreprise, c'est la seule affaire importante. Hors de ces conditions, vous manquez en effet de quelque chose, mais vous manquez précisément des conditions qui rendent un désir possible. (G.D.)(C.P.)
cf. l'éthique philosophique
cf. philosophie postsexuelle
cf. manque de philosophie
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