N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

> page d'accueil

2008-11-30

règle hoptique

L'irrésolution est le pire des maux.
(R.D.)
Pour décider il y a pas besoin de savoir quoi faire.
(O.P.)
Règle d'optique : tout semble plus grand de loin.
(S.J.L.)

associé à :
envolée
that isn't the question
c'est en le faisant qu'on le fait
des coincés
le bon génie de l'audace
(du culminant)
se (dé)jouer
...

2008-11-27

nechangerien

Ne change rien pour que tout change.
(R.B.)


(G.B.) :: 0'35''::

> perd ou... sévère
> envivre aujourd'hui

le change

Il faut que tout change pour que rien ne change.
(G.T.d.A)

t.emps t.

Il ne faut pas dire que le temps passe, mais qu'il surgit.(...)
Ce qui « a été » ne passe pas. (...)
Mozart n'est pas un musicien du passé. (...) Il faut bien comprendre cela sans quoi on est dans l'historiographie et pas dans le coeur des choses.
(P.S.)

2008-11-25

57 pieds sous, et sur terre

1. Quelle heure est-il ?
Quatrième temps : « qui englobe présent, passé et avenir. C'est de ce temps-là que les humanoïdes ne veulent pas. Et la poésie se veut dans ce temps-là de façon plus ou moins fulgurante. »
2. Prénom ?
Ça dépend. Karl, en partie.
3. Ton anniversaire ?
Le 29 mars 1976, il paraît. Civilement. (Calendrier chrétien.)
4. Age ?
Quatrième temps.
6. Tatouages ?
Ma peau.
7. As-tu déjà été amoureux (se) ?
Bien bête, alors.
8. As-tu déjà aimé jusqu'au point de pleurer ?
Je doute que ce fût la vraie cause.
9. Taille ?
Géant.
10. Café ou thé ?
Ça dépendra.
11. Tasse ou mug ?
Fontaine.
12. Numéro(s) préféré(s)
Aucun sens l'un sans les autres.
13. Couleur des cheveux ?
Naturelle.
14. Couleur des yeux ?
Organique, donc infiniment complexe.
15. As-tu déjà eu une fracture ?
Oui.
16. As-tu déjà eu un accident de voiture ?
Oui.
17. Type de musique préférée ?
Tout « ce qui me chante. »
18. Fleur ?
Les mauvaises herbes.
19. Sujet de conversation détesté ?
Ça dépend avec qui.
21. Fast food préféré ?
Chez moi.
22. Problème ?
La médiocrité de la masse-humanité.
23. Couleur préférée ?
Ça dépend — des autres couleurs associées, notamment. Ou alors disons : jaune blonde, comme des cheveux...
24. Comment vois-tu l'avenir ?
Je le vis, un peu.
25. Des animaux à la maison ?
Oui, moi. (Et des ami(e)s de passage.)
26. Lequel de tes amis vit le plus loin ?
Les amis morts (auteurs), ou inconnus.
27. Qui sera le plus rapide à répondre à ton mail ?
...
28. Qui sera le plus long ?
...
29. Amis spéciaux ?
Ceux que je ne connais pas personnellement.
30. Que changerais-tu dans ta vie ?
Ne pas exister.
31. As-tu un ordi?
La preuve, je réponds de chez moi.
32. CD préférés ?
Les CD vierges, gravés par moi, pour partager ce qu'il faut.
33. La première chose à laquelle tu penses quand tu te réveilles ?
Une infinité de choses, différentes à chaque fois.
34. Comment vois-tu l'Amour ?
Sans majuscule, déjà.
Et je le vois pas, je le fais. À ma manière.
35. Quelque chose que tu as toujours avec toi et que tu n'as jamais quitté ?
Mon corps.
36. Qu'y a t'il sur ton mur ?
(« Qu'y a-t-il », déjà, bande d'ânes alphabêtes !)
36bis. Qu'y a-t-il sur ton mur ?
Une fenêtre.
37. Qu'y a t'il sous ton lit ?
Ses pieds.
38. Ecris quelque chose à la personne qui t'a envoyé ce mail.
Je suis en train...
39. Nomme la personne qui ne te répondra sûrement pas.
Jamais sûr de rien. Et quand je peux éviter la délation...
40. Celle dont tu es sûr qu'elle te répondra.
Jamais sûr de rien.
41. Qui aimerais-tu voir répondre ?
Ma webcam n'est pas allumée.
42. Que dirais-tu à quelqu'un en particulier mais que tu n'oses pas ?
Je dis à peu près ce que j'ai à dire. (Dans le presque vide, certes.)
43. Sport favori ?
L'activité quotidienne, censément sensément physique.
44. Timide ou extraverti ?
Les deux, mon capitaine.
45.Ton surnom ?
Plusieurs.
46. Langues parlées ?
Le français, l'allemand, l'anglais, l'espagnol, l'italien, le russe, l'arabe...
47. Un mot, une expression, que tu aimes ?
Salope.
48. Un coucou à quelqu'un en particulier ?
À nord-express, ce génie encore inconnu.
49. Aimerais-tu qu'on t'offre des fleurs à ton anniversaire ?
Quelle blague !
50. Qu'est-ce que tu voudrais pour ton anniversaire ?
Lequel ?
52. Sucré ou salé ?
Les deux, bien sûr.
53. Lieu favori ?
Dans mes pompes, juste au centre.
54. Citation favorite ?
Des milliers. Lire nord-express, déjà, pour résumer.
55. Bière ou vin ?
Selon l'envie.
57. Un piercing ?
Anciennement aux os de la cheville droite.

(merci à karl)

cf. tu charles, karl !

que tout p(o)ète

Le poète est toujours en danger. La poésie, c'est la guerre. C'est la guerre physique.
(P.S.)
Oui, car la question est très physique. Vous savez, aujourd'hui il y a beaucoup de poésie, beaucoup de poèmes... Tout le problème est de savoir s'il y a stratégie de guerre ou pas. Les poètes se contentent de ce qu'on leur donne... C'est la servitude volontaire, il n'y a pas d'autres mots. Sans parler du masochisme, ce qui revient au même. (...) Les poètes ne se battent pas. Il faut se battre. Les poètes aujourd'hui sont paresseux. Avec pas grand-chose. Ils manquent d'ambition. Je répète : je parle de servitude volontaire. Le bon esclave d'aujourd'hui milite, d'une certaine façon, pour sa marginalisation. Le système est fortement organisé, il sait très bien ce dont l'esclave volontaire va se contenter... Alors on appelle ça des poètes. Moi j'appelle ça des esclaves de la marchandise...
(P.S.)

2008-11-24

RESignation de PERSonne


(J.-L.G.) :: 0'37''::
La dépréciation du monde des hommes augmente en raison directe de la mise en valeur du monde des choses.
(K.M.)

cf. objection du vivant
cf. zombies

modérer l'inter, net.

... tous les altruismes féconds de la nature se développent selon un mode égoïste, l'altruisme humain qui n'est pas égoïste est stérile, c'est celui de l'écrivain qui s'interrompt de travailler pour recevoir un ami malheureux, pour accepter une fonction publique, pour écrire des articles de propagande...
(M.P.)
associé à : chef-d'oeuvreur insoupçonné

√consolitude

Et pourtant, alors même que je m'exaltais dans ma solitude, je pris conscience d'un manque singulier. Je souhaitais une compagne qui s'allongerait près de moi au clair des étoiles, silencieuse et immobile (...) Car il existe une camaraderie plus reposante même que la solitude et qui, bien comprise, est la solitude portée à son point de perfection. Et vivre à la belle étoile avec la femme que l'on aime est de toutes les vies la plus totale et la plus libre.
(R.L.S.)

> assortiment camarade

bio... logique


(merci à djkl de lepostier.fr)

cf. du douillet le rêve
cf. éthologie

2008-11-23

vers là rév0lution



J'écoute les publicités sur mon transistor. Grâce à E... SS... O. je pars tranquille sur la route du rêve, et j'oublie le reste. J'oublie...
(...) J'ai tout oublié... Sauf que : puisqu'on me ramène à zéro, c'est de là qu'il faudra repartir.
(J.-L.G.)

2008-11-21

assortiment camarade

« J'ai besoin d'une femme qui irait n'importe où et ferait n'importe quoi! »


(A.H.) :: 2'57''::

Car il existe une camaraderie plus reposante même que la solitude et qui, bien comprise, est la solitude portée à son point de perfection.
(R.L.S.)

cf. √consolitude
cf. (li)la femme sauvage

naturelle...



H1 — But a man expects his wife...
F1 — ...to behave herself, naturally !
H2 — To behave herself naturally.

2008-11-20

vin nouveau

Nous qui, par hasard ou sur le choix d’un(e) d’entre nous, vous écrivons,
NOUS AVONS :
- l’ambition de ne pas passer notre vie à trahir l’idée qu’on s’en fait.
- à coeur (joie) d’y parvenir.
- pris notre parti du désaccord essentiel qui nous oppose à la marche des choses.
- la fâcheuse aptitude à vivre comme on l’entend et à s’y entendre un peu mieux chaque jour — que dieu ne fait pas.
- pris en grippe tout ce qui nous sépare d’une vie plus directe, « plus » immédiate avant qu’il ne soit trop tard.
- encore de quoi faire.
- cependant la tête dure, autant que la peau, et fixée nulle part ailleurs que sur les épaules.
- les deux pieds hors de la tombe, indociles à cette marche funèbre, cette vaste blague de moins en moins drôle.
- le goût du jeu et des affinités de fond.
- de qui tenir.
- peut-être de quoi nous entendre immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard.
- des initiatives, la preuve.

NOUS RECHERCHONS :
- un renfort de complices, de moyens et de procédés, qui nous rallongerait le bras et l’espérance de vie.
- des lieux de passage, individuels ou collectifs, personnels ou impersonnels, comme autant de nouveaux points de fuites, d’échanges, de repères, de confluences, qui étayeraient sans relâche notre terrain d’ententes, et nous mèneraient la vie belle.
- en somme, de quoi faire de notre désaccord essentiel et passionné l’essentiel d’une vie plus passionnante, ensemble pour chacun(e),
- en un mot (comme en seize), une plus efficace coordination des vivants dispersés, à fin d’autonomie maximale, pour une vie maximale.

le vingt novembre 2005
s290654(at)yahoo.ca

cf. chapitre : s'en sortir sans sortir

cf. que dédale
cf. pas de lieu, sans formule

2008-11-19

donc filmer

La mémoire ne filme pas, la mémoire photographie.
(M.K.)
Le bonheur, c'est avoir une bonne santé et une mauvaise mémoire.
(I.B.)

se rencontre


(J.S.) :: 4'30''::
cf. extension de domaine de l'amour

tracy & tracy

À vingt ans, [Katharine Hepburn] pose nue pour un peintre. Le poète Phelps Putman dit d'elle : « Elle était l'anarchie vivante du cœur. Elle était aussi impolie que la vie et la mort. »
(...)
Au début des années 1940, Kate rencontre le grand amour de sa vie, Spencer Tracy. Elle dit dès leur première rencontre « oh, monsieur Tracy, mais je suis vraiment trop grande pour vous ! » Tracy répliqua « ce n’est pas grave, ma chère, j’aurai vite fait de vous rendre votre vraie dimension. » Elle a dit également de lui qu'il était « bon comme une pomme de terre au four ». Une profonde intimité les unira tout de suite...
(W.)

2008-11-18

testament d'un vivant


(J.M.)
Je ne voulais pas que ma vie soit réglée d’avance ou décidée par d’autres. Si, à six heures du matin, j’avais envie de faire l’amour, je voulais prendre le temps de le faire sans regarder ma montre. Je voulais vivre sans heure, considérant que la première contrainte de l’homme a vu le jour à l’instant où il s’est mis à calculer le temps. Toutes les phrases usuelles de la vie courante me résonnaient dans la tête : Pas le temps de... ! Arriver à temps... ! Gagner du temps... ! Perdre son temps... ! Moi, je voulais avoir "le temps de vivre" et la seule façon d’y arriver était de ne pas en être l’esclave. Je savais l’irrationalisme de ma théorie, qui était inapplicable pour fonder une société. Mais qu’était-elle, cette société, avec ses beaux principes et ses lois ?
(J.M.)

hum... ou terrorisme

... et là je me suis dit « bon, ce monde dans lequel je vis, il faut que je continue à vivre dedans, en essayant d'y croire un petit peu », et la seule chose que j'ai trouvée c'était l'humour, rire... avec mes contemporains... en écoutant les discours... voilà, d'un sarko sur l'afrique... qui était... si on n'a pas le sens de l'humour, je veux dire, on fait du terrorisme! pour moi... Donc la moindre des choses s'est de s'amuser, de rigoler, de se dire... Il nous reste au moins cette liberté de conscience, de pensée, qu'est le rire. Pour le reste...
(D.)

2008-11-17

artiste à son poste

Un artiste doute, en effet, de lui-même ; il est en même temps sûr de lui.
(...) Ils ne se donnaient pas la peine de voir l'unité de vues sous la diversité de moyens d'expression, principalement entre mes romans et mes essais politiques. (...) Et pourtant la cohérence de ma sensibilité et de ma volonté apparaît à qui me fait la justice de relire dans leur suite une bonne partie de mes ouvrages.
Je me suis trouvé comme tous les autres écrivains contemporains devant un fait écrasant : la décadence.
(...) Attendons la postérité ? Mais par qui est faite la postérité ?
(...) Un écrivain est obligé de croire dans le fond (...) qu'il passera à la postérité, sinon l'encre se tarirait dans ses veines. Et, sauf chez les médiocres, cela est touchant.
(...) Mais tout cela, ce sont des humeurs qui passent. Il reste deux choses : la joie de l'artisan qui fait son travail, qui se dit qu'il participe à cette aventure merveilleuse qu'est le travail de l'homme — et la joie d'être un homme, de rester un homme pur et simple, à côté de (...) l'écrivain. Un homme qui mange, qui boit, qui fume, qui fait l'amour, qui marche, qui nage, qui ne pense à rien et qui pense à tout, un homme qui ne fait rien et qui n'est rien, un homme qui rêve (...), qui se prépare à la terrible et splendide mort, un homme qui jouit [du cinéma] [et] de la musique autant que de la littérature, qui s'enivre de ce que font les autres bien plus que de ce qu'il fait, et un homme qui a d'autres passions encore...
(P.D.L.R.)

2008-11-16

au courant ?

Il y a (...) dans la succession de la nuit et du jour, des signes pour ceux qui sont doués d'intelligence.
(Coran, sourate 3, verset 190)

2008-11-15

les forçats de la société

Le drame pour tous ceux-ci c'était de sentir en eux plus de force qu'il n'en restait dans la société. De là la nécessité de se dépayser pour dire leur rêve ou l'obligation de ne se vouer qu'à l'exécration convulsive.
(P.D.L.R.)

2008-11-14

pour un autoconditionnement

Le décor détermine les gestes.
(I.S.)

La transformation, l'amélioration de soi ne se commande pas autant qu'on le voudrait. Dans la mesure où nous sommes en très grande partie le produit de notre environnement, un des meilleurs moyens d'améliorer notre caractère (humeurs, perspectives, idées, comportements, valeurs...) est d'en passer par l'aménagement tactique des conditions extérieures de notre existence (géographiques, climatiques, alimentaires, affectives...), qui alors ne manquent pas de nous déterminer en retour, à leur façon, qui en revient donc à la nôtre, à peu près. Appelons ça l'autoconditionnement environnemental, ou conditionnement réfléchi, ou réflexif ? En tout cas, le principe est celui-ci : les influences extérieures étant inévitables, si ce n'est constitutives, il s'agit d'en jouer de manière à en tirer un parti optimal. Au lieu de la servitude normale.
(O.K.)

En tout cela, - choix de la nourriture, choix du lieu et du climat, choix de sa récréation - on suit les ordres donnés par un instinct de conservation dont la manifestation la plus nette est celle de l'instinct défensif. Fermer les yeux sur bien des choses, s'abstenir de les écouter, ne pas les laisser venir à soi, c'est le premier commandement de la sagesse, la première façon de prouver qu'on n'est pas un hasard mais une nécessité. Le mot qu'on emploie couramment pour désigner cet instinct de défense c'est celui de « goût ». Son impératif ne commande pas seulement de dire « non » quand le « oui » serait une marque de « désintéressement », mais encore de dire « non » le moins souvent possible. Eloignons-nous, séparons-nous de ce qui nous obligerait à répéter le « non » sans cesse. Rien de plus raisonnable : car, si petites qu'elles soient, les dépenses de force défensive, quand elles deviennent la règle habituelle, amènent une pauvreté extrême et parfaitement superflue. Nos grandes dépenses sont faites de la répétition des petites. La défensive, la faction constante constituent - qu'on ne s'y trompe pas - une vraie dilapidation, un vain gaspillage des forces. En prolongeant l'état précaire que représente la défensive on s'affaiblit facilement au point de ne plus pouvoir se défendre. Supposez qu'en sortant de chez moi, je trouve, au lieu du calme et aristocratique Turin, la petite ville allemande : mon instinct m'obligerait à me replier sur moi-même pour repousser l'envahissement de tout ce plat et lâche monde. Ou encore, je serais en face de la grande ville allemande, ce stupre en pierre de taille, ce sol où rien ne pousse, où tout s'importe, bien et mal. Comment ne pas s'y transformer en hérisson ? - Mais les piquants sont un gaspillage, un double luxe, alors qu'il est loisible non seulement de n'en point avoir mais de tenir les mains ouvertes...
Une autre mesure de sagesse et de tactique défensive consiste à réagir le plus rarement possible, à se soustraire aux situations, aux conditions qui vous condamneraient à suspendre en quelque sorte votre initiative et votre « liberté » pour devenir un simple réactif.
(F.N. — EH2§8)

cf. décorps
cf. CHAPITRE : physio-logique
cf. comment s'en sortir sans sortir


2008-11-11

à pied marin

Si l'on suivait les voies ferroviaires / Qui aurait le pied marin ?
((A.B.))

cf. marin

mourir par définition

Mourir d'un accident : d'un choc inhumain, par définition.
(O.K.)

à prendre ou à laisser

Est-ce que vous en avez ? / Des doutes, des idées / Des rêves de douceur éveillée / Le goût du danger / Des routes à prendre ou à laisser / Est-ce que vous en avez ? / Du réseau, des rougeurs, des nerfs d'acier ? / Est-ce que vous en avez ?
((A.B.))

2008-11-09

filer sa piste

Et j'ai lu ça, (...) j'ai lu ce bouquin, et je me suis dit « mais! finalement... », pour la première fois de ma vie je me suis dit « c'est pas difficile d'écrire... Il suffit de prendre... c'est comme une piste à prendre... on prend un truc, on fonce tout droit et on y va » et là j'ai commencé la rédaction (...) très peu de temps après.
(P.M.)

Non, c'est venu d'un jet. Parce que... Tu sais, c'est pareil quand on compose une chanson, peut-être : Quand tu trouves une phrase musicale que tu sens bien, le reste vient ; tout est sur le même ton.
(P.D.)

... et l'instinct, l'intuition du départ, il faut pas l'oublier.
(M.D.)
cf. l'émouvement

2008-11-08

ça va

[Ils sont morts sur l'autoroute ? Sans que ça perturbe la circulation ? Et c'est terrible ?] Oui, oh! c'est la vie, quoi ! Flux constant. C'est exactement pareil dans la savane. La vie n'est pas sentimentale. Il n'y a que nous! qui le sommes. Et c'est précisément notre problème. Le seul remède c'est de s'en guérir un peu, justement ; un peu, seulement. C'est-à-dire en tout cas ne surtout pas s'y complaire, comme c'est la mode (depuis le romantisme peut-être) — du ramollissement. Mais relever la tête. Sur la savane.
(O.K.)

du culminant

Il existe un certain point culminant de la vie : (...) maintenant que nous pouvons cons­tater que toutes, toutes choses qui nous frappent, tournent toujours à notre avantage. (...) que ce soit n'importe quoi, le beau comme le mauvais temps, la perte d'un ami, une maladie, une calomnie, la non-arrivée d'une lettre, un pied foulé, un regard jeté dans un magasin, un argument qu'on vous oppose, le fait d'ouvrir un livre, un rêve, une fraude : tout cela nous apparaît, immédiatement, ou peu de temps après, comme quelque chose qui « ne pouvait pas ne pas se produire », - quelque chose qui est plein de sens et d'une profonde utilité, précisément pour nous. (...) Eh bien! — je veux dire : malgré tout cela, — laissons en repos les dieux et aussi les génies serviables, pour nous contenter d'admettre que maintenant notre habileté, pratique et théorique, à interpréter et à arranger les événements atteint son apogée. Ne pensons pas non plus trop de bien de cette dextérité de notre sagesse, si nous sommes parfois surpris de la merveilleuse harmonie que produit le jeu de notre instrument : une harmonie trop belle pour que nous osions nous l'attribuer à nous-mêmes. En effet, de-ci de-là, quelqu'un joue avec nous — le cher hasard...
(F.N.)
voir aussi : chancellerie, Œ, le bon génie de l'audace, confchance dans le réel..

chancellerie

La chance fait partie du talent.
(F.T.)
On faisait, devant napoléon, l'apologie de tel ou tel nouveau général. Et lui : « oui, bon, d'accord, très bien, mais est-ce qu'il a de la chance ? » L'entourage de l'empereur pensait alors qu'il voulait plaisanter. Erreur. Pas de question plus sérieuse que celle de la chance.
(P.S.)

demeurer cochon ?

Il est absurde à la fois d’aimer la vie et de vouloir, par tous les moyens de l’art, l’attirer dans son camp, la gagner aux mélancoliques raffinements, à toute cette aristocratique morbidité de la littérature. On voit ici-bas le règne de l’art étendre son terrain tandis que se réduit celui de la saine innocence. Il faudrait s’attacher avec le plus grand soin à conserver ce qu’il en reste encore et l’on devrait s’abstenir de convertir à la poésie des gens qui préfèrent tellement lire des livres sur l’équitation avec des clichés instantanés !
(T.M.)

> pas... sage
> filosophe
 

2008-11-06

et main tenant...


(B.B.) :: 1'36''::
Note postsexuelle : « On est pas bien, là ? (...) Décontracté du gland... Et on bandera quand on aura envie de bander !... »

B.A.nal

Un livre bien neuf et bien original serait celui qui ferait aimer de vieilles vérités.
(V.)
Une infime correction de l'essentiel importe plus que cent innovations accessoires.(...)
Depuis le temps qu'il y a des hommes (...) tout est dit et peu sont venus en tirer profit. Parce que nos connaissances sont en soi banales, elles ne peuvent profiter qu'aux esprits qui ne le sont pas.
Le monde moderne doit apprendre ce qu'il sait déjà, devenir ce qu'il est, à travers une immense conjuration d'obstacles, par la pratique.
(R.V.)

existençart

L'essentiel dans l'art, c'est qu'il parachève l'existence, c'est qu'il est générateur de perfection et de plénitude.
(F.N.)

that isn't the question

En toute occasion, gardez-vous de penser à tort et à travers. Comprendre ou ne pas comprendre, tout cela est faux.
(L.-T.)

cf. dès lors : niet
cf. pour faire simple

gauchehcuag droitetiord = gauchetiord ?

Moi ? Je suis gauche-droite — comme à la boxe.
(o.K.)
Je me sens de droite avec les gens de gauche et de gauche avec les gens de droite.
(J.B. - cité par M.M.)
Mais non (...)! Je suis toujours d'extrême gauche, mais trop à l'extrême gauche de la gauche pour que la gauche me considère encore de gauche... À l'extrême gauche de la droite, je me sens même à l'extrême gauche de l'extrême droite. Tu comprends ?
— Non.
(M.-E.N.)
[Intellectuel de gauche ?] à condition d'entendre la gauche non pas comme une idée mais comme une sensibilité obstinée. Dans mon cas : un fonds inaltérable d'anarchisme, au sens le plus étymologique du mot. (...) Aussi ai-je le sentiment que ma guerre à moi, ce n'est pas le pouvoir, ce sont les pouvoirs, où qu'ils soient. C'est en cela peut-être que je suis plus « gauchiste » qu'« à gauche » ; ce qui brouille les choses, c'est que, du gauchisme je n'ai pas le « style ».
(R.B. - GV286)

(J.-L.G.)(O.K.) :: 1'54''::

cf. no place to hide
cf. dès lors : niet
cf. l'anti-fascistique

res : pont sable chien lit boue sol marais...


Bon, j'aimerais parler au responsable... J'aimerais parler au responsable ! hein ?
— Quel responsable ? Et responsable de quoi ?
— Ben, alors, c'est la chienlit !
— T'as qu'à rentrer chez toi !
— Et comment ? Il y a quelque chose de prévu, pour le retour ? Il y a une navette ?... Et puis d'abord, où est-ce qu'on est ici ? Vous avez des boussoles ? Vous avez des cartes ?
— Mais pour quoi foutre ! T'es pas bien, là ?!
— Hah, bravo, dis ! On marche à l'aveuglette !... On risque de s'embourber dans des marais...

je bande : allonge-toi


(J.S.)(J.-P.M.) :: 4'00''::

c'est en le faisant qu'on le fait

Par exemple, je me suis entendu dire à quelqu'un il y a un an : « vous souffrez d'une phobie ; mais, ne cherchez pas à savoir où est la solution. Il y a une solution. Si vous arrivez à vous concentrer sur vos difficultés sans connaître le chemin et sans connaître le but, alors tout va bien.
— D'accord, et comment je vais faire ?
— Eh bien en le faisant
».
(...) C'est en tentant d'amener des gens à cette expérience de dépouillement, d'abandon, que j'ai pu formuler des choses comme ça. (...)« ne savoir ni le but ni le moyen », comme condition sine qua non pour que quelque chose se passe dans la vie.
(F.R.)

cf. le ... : action
cf. consciance

des coincés


» tu as tort d'avoir peur «

2008-11-05

auto[v]rité

Certains doivent trouver difficile... d'avoir fait de l'autorité leur vérité, plutôt que de la vérité leur autorité.
(G.M.)


(A.G.) :: 1'41''::
cf. véri t.

2008-11-04

le bon génie de l'audace

Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.
(S.)

À partir du moment où l'on s'engage vraiment, (...) toutes sortes de choses viennent à l'aide qui ne se seraient pas produites en d'autres circonstances, tout un courant d'événements découle de la décision, apportant toutes sortes d'incidents imprévus, de rencontres et une aide matérielle que personne n'aurait pu prévoir. Quoique vous fassiez ou rêviez de faire, commencez-le. L'audace a son génie. Son pouvoir, sa magie.
(G.)


(I.B.)
cf. règle hoptique
cf. le... : action

2008-11-02

lui aussi je suis tous les noms de l'histoire

Sollers n’écrit pas sur Nietzsche, ou Breton, ou Céline, ou Sade, ou Saint-Simon. Il trace le portrait d’un [artiste] global, qui porte des noms différents mais qui n’est jamais que la même pomme vue sous d’autres angles, comme chez Cézanne. Rêve, génial d’ailleurs, et visionnaire, pour le coup, d’un [artiste] unique, du seul [artiste] qui serait au monde et qui s’appellerait, selon les heures du jour et de la nuit, selon les temps de gloire ou d’obscurité, Nietzsche, Breton, Céline, Sade, Saint-Simon. Et puis quand même aussi Sollers.
(D.J.)

plutôt une bande de cons

Il faut reconnaître que les gens sont plutôt des cons, dans l'ensemble.
(O.K.)

meurs, meurs et deviens

Tant que tu n'as pas fait tien / ce — MEURS, MEURS ET DEVIENS / tu n'es qu'un hôte morne / au sombre de la terre
(G.)

après nous les robots

La possibilité d'une existence humaine indéfiniment prolongée se dessine à l'horizon. (...) extraordinaire nouveauté : l'enfant contemporain, comme l'observe le sociologue Paul Yonnet, est élevé comme un immortel, dans l'ignorance de la mortalité. Ces symptômes sociaux traduisent l'emprise croissante d'une bio-utopie : celle de la vie n'évoluant ni vers le vieillissement ni vers la mort. L'homme contemporain a perdu un peu de son âme en n'affrontant plus la mort. Son esprit est déjà celui du temps où la mort n'existera plus.(...) Or, comme la sensation du temps qui passe fabrique l'étoffe de notre vie intérieure, l'humain ignorant de la mort court le risque de n'être qu'une machine vivante sans âme, désanimée. La philosophie nous l'enseigne : l'homme est l'être-pour-la-mort, le vivant tire son être de son rapport à la mort.
[Cette] fin de la mort entraîne une conséquence politique, déjà à l'oeuvre [!]
(R.R.)

Qui a appris à mourir, il a désappris à servir.
(M.d.M.)

2008-11-01

je suis unfini

— Une définition de moi-même ?
— Oui.
— C'est comme demander une définition de l'infini ! (...) Quand je pense à moi-même, je pense à quelque chose d'infini ! C'est impossible de [me] définir, pour moi. Pour vous je suis une chose bien finie, mais pour moi je suis infini ! Je suis le miroir de l'infini extérieur — c'est impossible pour moi, de me définir. Je pourrais inventer des slogans, des choses un peu drôles, dans la conversation de salon!... peut-être...
(P.-P.P.)

cf. que les qu'on ne pressente