N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-01-06

décorps

L’urbanisme prétendu moderne (...) nous le tenons pour passager et rétrograde.
(I.L.)
Nous avons toujours avoué qu’une certaine pratique de l’architecture (...) ne représentait pour nous qu'[un moyen] d’approche d’une forme de vie à construire.
(I.L.)
Ce que l’on veut faire d’une architecture est une ordonnance assez proche de ce que l’on voudrait faire de sa vie.
(I.L.)
L’architecture est le dernier point de réalisation de toute tentative artistique parce que créer une architecture signifie construire une ambiance et fixer un mode de vie.
(I.L.)
Le décor détermine les gestes : nous construirons des maisons passionnantes.
(I.L.)
Les chances de nouveaux comportements sont en jeu.
(I.L.)
Les dernières variations artistiques ne nous intéressent que pour la puissance influentielle que l’on peut y mettre ou y découvrir. La poésie pour nous ne signifie rien d’autre que l’élaboration de conduites [passablement] neuves, et les moyens de s’y passionner.
(I.L.)
Les belles aventures, comme on dit, ne peuvent avoir pour cadre, et origines, que les beaux quartiers. La notion de beaux quartiers changera.
Actuellement déjà on peut goûter l’ambiance de quelques zones désolées, aussi propres à la dérive que scandaleusement impropres à l’habitat, où le régime enferme cependant des masses laborieuses.
(I.L.)
Notre époque est parvenue à un niveau de connaissances et de moyens techniques qui rend possible une construction intégrale des styles de vie. Seules les contradictions de l’économie régnante en retardent l’utilisation.
(I.L.)
L'économie politique, l'amour et l'urbanisme sont des moyens qu'il nous faut commander pour la résolution d'un problème qui est avant tout d'ordre éthique.
Rien ne peut dispenser la vie d'être absolument passionnante. Nous savons comment faire.
(I.L.)

cf. chapitre : autoconditionnement
cf. sur l'urbanisation moderniste

1 commentaire:

  1. Il serait nécessaire de comprendre un jour, et probablement ce jour est-il proche, ce qui manque avant tout à nos grandes villes : des lieux de silence, spacieux et forts étendus, destinés à la méditation, pourvus de hautes et de longues galeries pour les intempéries ou le trop ardent soleil, où ne pénètre nulle rumeur de voitures ni de crieurs, et où une bienséance plus subtile interdirait même au prêtre l’oraison à voix haute : des édifices et des jardins qui dans leur ensemble exprimeraient la sublimité de la réflexion et de la vie à l’écart ! Les temps sont révolus où l’Église possédait le monopole de la méditation, où la vita contemplativa était toujours en premier lieu vita religiosa : et tout ce que l’Église a construit dans ce genre exprime cette pensée. Je ne saurais dire comment nous pourrions bien nous satisfaire de ses édifices même désaffectés de leur destination ecclésiale : ces édifices parlent un langage beaucoup trop pathétique et contraint en tant que maisons de Dieu et en tant que lieux somptueux d’un commerce avec l’au-delà pour que nous autres sans-dieu puissions y méditer nos propres pensées. Notre désir serait de nous voir nous-mêmes traduits dans la pierre et dans la plante, de nous promener au-dedans de nous-mêmes, lorsque nous irions de-ci de-là dans ces galeries et dans ces jardins.
    (Friedrich Nietzsche, Architecture pour ceux qui cherchent la connaissance, in Le gai savoir)(merci à So., du rappel)

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