N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2012-01-19

james blake post

On l’a dit, James Blake, 22 ans, vient du « dubstep », un genre minimal et assez sombre dont les infrabasses constituent l’épine dorsale. Avec son premier album, qualifié de "post-dubstep", il fait un pas de côté et tend (intentionnellement ou pas ?) la main au mainstream. Son disque est en effet, et de loin, le plus accessible des disques expérimentaux qu’il nous ait été donné d’entendre depuis longtemps. Une démarche fraîchement accueillie par son public de base. Forcément.

James Blake, premier album, coup de maître. De fait, on chercherait en vain les infrabasses dans ce disque vaporeux, extrêmement délicat et mélancolique, dominé par la belle voix du jeune homme et par le piano, qu’il pratique depuis l’enfance. Un piano, une voix, où est l’innovation ? Dans le travail de déconstruction.

James Blake prend en effet un malin plaisir à découper et re-séquencer les sons et  à trafiquer sa voix à loisir pour un résultat déconcertant, futuriste et souvent envoûtant. Son travail d’orfèvre s’attache essentiellement aux textures. Et s’articule autour du silence, élément capital qu’il confie utiliser comme un véritable « outil ».

(...)

On pourrait n’y voir parfois qu’un caprice de bidouilleur, qu’un jeu facile et hasardeux sur l'équalisation. L’effet produit est en tout cas loin de ressembler à une mécanique sans âme, plutôt à une néo-soul sensible et tordue très XXIe siècle.
http://www.deezer.com/fr/music/james-blake/