On l’a dit, James Blake, 22 ans, vient du « dubstep », un genre minimal et assez sombre dont les infrabasses constituent l’épine dorsale. Avec son premier album, qualifié de "post-dubstep", il fait un pas de côté et tend (intentionnellement ou pas ?) la main au mainstream. Son disque est en effet, et de loin, le plus accessible des disques expérimentaux qu’il nous ait été donné d’entendre depuis longtemps. Une démarche fraîchement accueillie par son public de base. Forcément.
James Blake, premier album, coup de maître. De fait, on chercherait en vain les infrabasses dans ce disque vaporeux, extrêmement délicat et mélancolique, dominé par la belle voix du jeune homme et par le piano, qu’il pratique depuis l’enfance. Un piano, une voix, où est l’innovation ? Dans le travail de déconstruction.
James Blake prend en effet un malin plaisir à découper et re-séquencer les sons et à trafiquer sa voix à loisir pour un résultat déconcertant, futuriste et souvent envoûtant. Son travail d’orfèvre s’attache essentiellement aux textures. Et s’articule autour du silence, élément capital qu’il confie utiliser comme un véritable « outil ».
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On pourrait n’y voir parfois qu’un caprice de bidouilleur, qu’un jeu facile et hasardeux sur l'équalisation. L’effet produit est en tout cas loin de ressembler à une mécanique sans âme, plutôt à une néo-soul sensible et tordue très XXIe siècle.
http://www.deezer.com/fr/music/james-blake/James Blake, premier album, coup de maître. De fait, on chercherait en vain les infrabasses dans ce disque vaporeux, extrêmement délicat et mélancolique, dominé par la belle voix du jeune homme et par le piano, qu’il pratique depuis l’enfance. Un piano, une voix, où est l’innovation ? Dans le travail de déconstruction.
James Blake prend en effet un malin plaisir à découper et re-séquencer les sons et à trafiquer sa voix à loisir pour un résultat déconcertant, futuriste et souvent envoûtant. Son travail d’orfèvre s’attache essentiellement aux textures. Et s’articule autour du silence, élément capital qu’il confie utiliser comme un véritable « outil ».
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On pourrait n’y voir parfois qu’un caprice de bidouilleur, qu’un jeu facile et hasardeux sur l'équalisation. L’effet produit est en tout cas loin de ressembler à une mécanique sans âme, plutôt à une néo-soul sensible et tordue très XXIe siècle.
James Blake, c’est ce personnage romantique venu d’un futur qu’on a hâte de connaître. Emblème du mouvement post-dubstep à l’anglaise, Monsieur Blake a réussi son coup de maître, en 2011, avec son premier album éponyme, qui était presque une des meilleures choses qu’on avait connues dans notre vie de jeunes gens 3.0. S’éloignant de ses EPs chez R&S Records, et associant sa voix sublime et assez profonde pour coller parfaitement à ses productions de génie, le jeune homme de seulement vingt-quatre ans, avait donné à son premier long format, ce goût de perfection qui garde toujours et encore sa place méritée en bouche. Que dire, que faire face à cette reprise bassive de Limit to Your Love de Feist, face à ce Wilhelms Scream qui donne ces frissons si agréables à partager, ou encore ces plaisirs version courte à la Why Don’t You Call Me, un album devenu un mythe trop vite, trop rapidement avec une défense d’acier, impossible de déplaire, avec la seule option de succomber au rendez-vous.
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Du haut de ses dix chansons, plus la magnifique en bonus, [l'album] Overgrown vient renverser les moindres doutes qu’on avait, pour en échange, nous offrir quelques larmes de joie, des sourires illogiques et autres battements de coeur qui tapent sous ces rythmes soignés, qui après une simple écoute, même inattentive, explosent au grand jour. James Blake chante toujours aussi bien, voir mieux que jamais, I Am Sold ou encore la magnifique co-production avec maître yoda Brian Eno, Digital Lion en preuves irréfutables. Retrouvant quelques points de repères grâce aux chansons qu’on avait déjà pu entendre dans un passé peu lointain, Retrograde, Our Love Come Back ou encore Voyeur et sa loop entêtante s’exposent sous un jour encore plus ensoleillé une fois réunies avec leurs confrères. Overgrown marque aussi une diversité grandissante, James Blake offre une carte où tout semble alléchant.
Un Dlm, un très bon A Case of You, Overgrown qui introduit avec délicatesse, et qui aurait presque la capacité d’arrêter le temps pendant quelques minutes, To The Last qui veut plutôt le ralentir, tout en touchant un point faible qu’on ne se connaissait pas encore. Parsemé de ses quelques petites explosions, Overgrown prend une valeur affective, un précieux où chaque chanson a ses qualités, mais pas ses défauts. Un R’n’B renaissance chez Life Round Here, ce featuring si inattendu et pourtant si bon avec le RZA du Wu-Tang Clan, ou cette chanson méga-bonus, EveryDay I Ran. On avait rarement vu une chanson additionnelle prendre le dessus sur certaines autres chansons ancrées dans l’album.
(…)
Overgrown ne vient pas répondre à nos attentes d’auditeurs qui essayent d’être déçus dès que possible, cet album vient nous mettre une claque, qui laisse sa marque rouge sur une joue qui n’était pas prête à la recevoir. (…)
James Blake n’est plus simplement un artiste, c’est un adulte qui se présente à nous, avec un album trop mûr pour son si jeune âge. Il n’appartient plus à aucun style de musique, il est simplement au milieu de tout ça, réussissant avec talent et cette vocation à faire de l’excellente musique.
(...) partagez avec celle ou celui que vous aimerez dans quelques années la puissance que peut prendre la musique.
(Armand)
Ce type, pour moi, est un (bien) jeune génie. Et d'avenir, avec sa musique androïde ; ) Subtilement hybride, mi-humaine-mi-artificielle, démontée, remontée, et pourtant ultrasensible, avec des jeux de silence et de textures, de voix chorale, et son piano, et son chant à tomber... Mais bon, on verra si tu tomberas, ou au moins trébucheras sur quelques-unes... Sinon tant pis, j'aurai essayé et toi aussi... et alors peut-être plus tard, qui sait !...
RépondreSupprimer(O.K.)