N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2013-04-25

pour un quommunisme



(merci à damien)

(...) Mais pour le coup, le slogan est vraiment pas mal, je crois. Combiné au « Partager »... À nous faire croire que cette jolie fille (enfin... et à suivre dans la vie, donc) vivrait déjà le communisme au quotidien. Comme on est d'ailleurs un certain nombre à le proposer depuis longtemps. Et à essayer de le vivre. Relativement en échec ou en bride. Car difficile... de l'intérieur du « vieux monde » hostile tellement coincé, bête et méchant : tellement moyenhomme...
À l'instant, je tombe sur ce passage d'un poème gratuit (autopublié sur le site internet) de Michel Butor : « (...) Il réfléchit au développement d'une société nouvelle / dans la vieille / Il compte sur ce profond changement pour le bonheur... » (O.K.)

Mon dernier séminaire à l'université portait sur les lettristes-situationnistes, avec comme (sous-)titre : « Pour une révolution de la vie quotidienne. » Après quoi, j'ai décidé d'arrêter [l'enseignement]. J'estimais être arrivé au bout de ce que j'avais à dire. Et je continue de croire qu'il n'y a pas de sujet plus important, urgent, et salvateur que celui-là. C'est d'ailleurs ce à quoi je me consacre depuis, même depuis toujours. Je crois que c'est ce qu'on appelle la philosophie. Sauf que... (O.K.)

Agir donc « au développement d'une société nouvelle dans la vieille », oui. (Pour une « multiplication du progrès », par contagion interne.) Ne serait-ce pas dit et redit que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture ? (Mais pour des cochons ?) Encore une fois, donc, « je suis pour » : « pour une révolution de la vie quotidienne », laquelle a cette vertu inestimable de bénéficier au moins à ceux qui l'entreprennent, mais dont on parie que l'épanouissement contamine peu à peu. Bref, pour  « un devenir-révolutionnaire » plutôt que La révolution, cet inéluctable coup de sang ravageur à la sauce moyenhomme, dont la veille, le jour et le lendemain ne font toujours que déchanter, car fondés sur le ressentiment plutôt que sur l'affirmation, la joie. Or la joie d'une révolution de la vie quotidienne !... qui peu à peu transforme tout... (O.K.)

cf. vin nouveau
cf. CHAPITRE : s'en sortir sans sortir


2013-04-24

affectivital

Notre existence ne se sent justifiée, sinon pratiquement rachetée, jusque physiquement, par les seuls échanges d'affection ; dont on s'avère en quête toute sa vie, par tous les moyens, de toutes les manières, sous toutes les formes. (O.K.)

2013-04-23

des vacances à l'oeuvre

... pour moi et dans ma campagne, en plus, fête du travail ou pas ça change pas grand chose ; ni chaud ni froid, puisqu'en vacances tout le temps j'o(e)uvrage tout le temps, alors... (O.K.)

... le loisir j'en aurais plus que la plupart et plus que de droit (moral), puisque voilà 12 ans que je suis pour ainsi dire en vacances, et volontaires. Eh oui, en philosophe on s'emploie à se libérer au maximum, sur tous les plans. C'est un peu notre emploi, disons ; et emploi du temps. Le métier de vivre du mieux qu'on peut. Et « très vite et très tôt » j'ai estimé que ça commençait un peu par là. (O.K.)

Tendance postmoderne, moi. Toujours et jamais en vacances. Mais vraiment toujours ni vraiment jamais vraiment. Quelle tristesse, n'est-ce pas ? Mais quelle joie ! Comment s'en sortir sans sortir ? Par là – peut-être bien. (O.K.)

2013-04-21

les grands crus et les grands

Peu [ou moindre] importe le succès, il s’agit d’être grand, non de le paraître. (R.R.)[O.K.]

Ne pas mélanger notoriété actuelle, conjoncturelle, et grandeur effective, elle, intempestive. (O.K.)

Dans leur écrasante majorité les « grands » de ce monde mondain actuel ne sont pas ceux qu'on nous ferait croire, pour un peu, si peu ; qu'on nous vend. (O.K.)

2013-04-20

déception en attente

Il n'y a aucune déception qui ne soit pas la conséquence (proportionnelle) d'une d'attente ; et d'une attente de trop, donc, si l'on souhaite s'épargner de souffrir abusivement. (O.K.)

Il n'empêche qu'on peut s'amuser d'espérer, par jeu, par joie, s'en émoustiller, autant qu'on sait à quoi s'en tenir, paré à la déconvenue ; espérer, en conscience du délire que c'est, donc en toute légèreté, espérer pour ainsi dire sans attendre. Mais espérer naïvement c'est-à-dire gravement, ça, mieux vaut s'en épargner autant que possible. (O.K.)

> a-ttente

2013-04-16

2013-04-13

de la pensée à la vivre

À Anne-Lise, voisine d'ascèse.

    Car la vérité, pour les philosophes grecs ou romains, n'est pas seulement à connaître, elle est aussi à vivre. Voilà leur dénominateur commun.
    En grec ancien, il n'existe qu'un seul mot, sophos, pour désigner à la fois « le sage » et « le savant ». Entre celui qui possède des connaissances et celui qui transforme son existence à partir d'elles, la distinction n'est pas possible, même du strict point de vue linguistique.
    Ainsi le « savant fou », image habituelle pour nous de la science-fiction, est une impossibilité dans l'horizon de la pensée antique. Celui qui détient des connaissances doit en être moralement transformé. Le savoir n'est pas moralement neutre. Il n'est jamais tout à fait détacher d'un horizon existentiel.
    Tout savoir est aussi un savoir-vivre. Toute forme d'existence transformée par une intention philosophique implique la présence d'un savoir et la mise en oeuvre d'une pratique. C'est ce qu'il faut d'abord comprendre.

(...)

    La première chose à garder en tête en parlant des écoles philosophiques de l'Antiquité est donc qu'elles ne se limitent pas à une activité théorique, conceptuelle et intellectuelle. Elles conservent continûment une visée pratique, une volonté de transformer le caractère autant que la réflexion. Quelles que soient leurs différences, leur but commun consiste à vouloir assurer le bonheur par une transformation conjointe de la pensée et de la manière de vivre. Il ne s'agit jamais de pure spéculation mais toujours d'une patiente, lente et régulière métamorphose vers la sagesse.

    Certes, ce travail repose toujours sur une analyse intellectuelle, sur la vision claire de points de doctrine aperçus par la raison. Pour entrer dans la pratique, la compréhension doit ensuite s'accompagner d'un véritable entraînement quotidien. Il se désigne en grec par le mot « aïskèsis ». Ce terme a donné en français « ascèse », mais il ne signifie pas forcément, dans l'Antiquité, une pratique austère. Dans notre vocabulaire, l'ascèse évoque le fait de se dépouiller de nombre d'agréments, que l'on délaisse par souci de se mortifier. Il vaut mieux entendre, dans le « aïskèsis », l'idée d'exercice. Exercice spirituel ou exercice tout court, entraînement. L'aïskèsis est un entraînement quotidien pour se modifier, transformer son existence, ne plus être soumis à des variations d'émotion, ne plus être entraîné par des désirs débridés.
    Le but est de « calmer la tempête de l'âme ». Les diverses écoles philosophiques sont toutes habitées par une même volonté d'aller vers plus de sérénité, vers l'absence de trouble, vers la permanence de l'équilibre interne. Mais il existe, évidemment, des distinctions majeures dans les voies préconisées.
(R.-P.D.)

cf. l'éthique philosophique
cf. anti(quitter la) philosophie moderne
cf. attitude philosophique universelle

cf. karl, 37eme philosophe
cf. k.abbale