Le poète est toujours en danger. La poésie, c'est la guerre. C'est la guerre physique.
(P.S.)
Oui, car la question est très physique. Vous savez, aujourd'hui il y a beaucoup de poésie, beaucoup de poèmes... Tout le problème est de savoir s'il y a stratégie de guerre ou pas. Les poètes se contentent de ce qu'on leur donne... C'est la servitude volontaire, il n'y a pas d'autres mots. Sans parler du masochisme, ce qui revient au même. (...) Les poètes ne se battent pas. Il faut se battre. Les poètes aujourd'hui sont paresseux. Avec pas grand-chose. Ils manquent d'ambition. Je répète : je parle de servitude volontaire. Le bon esclave d'aujourd'hui milite, d'une certaine façon, pour sa marginalisation. Le système est fortement organisé, il sait très bien ce dont l'esclave volontaire va se contenter... Alors on appelle ça des poètes. Moi j'appelle ça des esclaves de la marchandise...
(P.S.)
Il faut avoir étudié suffisamment toutes les impasses qui ont pu se produire dans ce qu'on appelle l'histoire des poètes. Vous savez que c'est la plupart du temps tragique.
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