N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2008-11-02

après nous les robots

La possibilité d'une existence humaine indéfiniment prolongée se dessine à l'horizon. (...) extraordinaire nouveauté : l'enfant contemporain, comme l'observe le sociologue Paul Yonnet, est élevé comme un immortel, dans l'ignorance de la mortalité. Ces symptômes sociaux traduisent l'emprise croissante d'une bio-utopie : celle de la vie n'évoluant ni vers le vieillissement ni vers la mort. L'homme contemporain a perdu un peu de son âme en n'affrontant plus la mort. Son esprit est déjà celui du temps où la mort n'existera plus.(...) Or, comme la sensation du temps qui passe fabrique l'étoffe de notre vie intérieure, l'humain ignorant de la mort court le risque de n'être qu'une machine vivante sans âme, désanimée. La philosophie nous l'enseigne : l'homme est l'être-pour-la-mort, le vivant tire son être de son rapport à la mort.
[Cette] fin de la mort entraîne une conséquence politique, déjà à l'oeuvre [!]
(R.R.)

Qui a appris à mourir, il a désappris à servir.
(M.d.M.)

2 commentaires:

  1. Ç'aurait été mieux dit, et plus profondément, par quelqu'un de plus puissant que ce R.R., peut-être, mais bon... c'est déjà ça, d'esquisser... Et j'en rajoute de moi-même entre les lignes. De mes intuitions. En fait, ça esquisse ce que j'entends depuis quelque temps maintenant par "robots". Parmi nos contemporains.
    « extraordinaire nouveauté : l'enfant contemporain, comme l'observe le sociologue Paul Yonnet, est élevé comme un immortel, dans l'ignorance de la mortalité. »
    Et ça, j'ai eu l'impression justement de l'avoir observé, noté, récemment. « Son esprit est déjà celui du temps où la mort n'existera plus. » Formule qui serait pas loin d'être puissante, pour le coup. Vertigineuse. Parce que c'est ça! et qu'on peut l'élargir à presque tout. Là, on s'approche vraiment de ce que j'appelle les robots, actuels ! Ces sous-hommes qui préparent et forment déjà ce qu'on tiendra pour le surhomme, dans l'avenir. Et qui s'en vante presque déjà. Le post-humain. Mais qui aura dépassé l'homme par le bas, par la fuite, dans la technique... protectrice, ultramaternelle... comme un petit enfant qui a peur de tout, et du coup définitivement. Et qui, en plus, se la pétera de n'avoir plus rien à craindre, puisque protégé par la technique, exactement comme un gosse de riche, prêt à tout acheter à tout instant pour son surconfort, lénifiant, définitif. Jusqu'au jour où... peut-être... On en arrivera à la fin de tout.
    (J'écris ça très rapidement. Il faudrait mieux le dire. Aller plus droit, et plus loin.)
    K.

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  2. « Son esprit est déjà celui du temps où la mort n'existera plus. » Ça c'est vraiment bon. C'est justement une de mes intuitions et réflexions aussi, de plus en plus : il est possible que les gens (j'anticipe ça chez les jeunes, leur pratique intensive des jeux video y aidant à fond) développent avec le temps, notre! temps, un rapport détaché, presque étranger à la mort ; plus indifférent, beaucoup plus insensible. Comme des robots donc. Parce que tellement habitués à la voir et revoir (sur internet, à la télé ou les jeux video, mais sur internet à fond! tous les "snufs") sous toutes ses formes, ou la considérer comme un jeu (cf. jeux video), comme une vie qu'on perd et puis voilà. « Merde! je suis touché » comme avait lancé eddy mitchell, rompu à la culture western, quand une balle de revolver qu'il manipulait pour s'amuser lui était soit-disant partie dans la jambe au moment de rengainer. Voilà, c'est un peu ça l'avenir. Et je crois qu'en même temps c'est déjà en cours (il y a des signes, des preuves...) Et qui donc « entraîne une conséquence politique, déjà à l'oeuvre ».
    K.

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