Le décor détermine les gestes.
(I.S.)
La transformation, l'amélioration de soi ne se commande pas autant qu'on le voudrait. Dans la mesure où nous sommes en très grande partie le produit de notre environnement, un des meilleurs moyens d'améliorer notre caractère (humeurs, perspectives, idées, comportements, valeurs...) est d'en passer par l'aménagement tactique des conditions extérieures de notre existence (géographiques, climatiques, alimentaires, affectives...), qui alors ne manquent pas de nous déterminer en retour, à leur façon, qui en revient donc à la nôtre, à peu près. Appelons ça l'autoconditionnement environnemental, ou conditionnement réfléchi, ou réflexif ? En tout cas, le principe est celui-ci : les influences extérieures étant inévitables, si ce n'est constitutives, il s'agit d'en jouer de manière à en tirer un parti optimal. Au lieu de la servitude normale.
(O.K.)
En tout cela, - choix de la nourriture, choix du lieu et du climat, choix de sa récréation - on suit les ordres donnés par un instinct de conservation dont la manifestation la plus nette est celle de l'instinct défensif. Fermer les yeux sur bien des choses, s'abstenir de les écouter, ne pas les laisser venir à soi, c'est le premier commandement de la sagesse, la première façon de prouver qu'on n'est pas un hasard mais une nécessité. Le mot qu'on emploie couramment pour désigner cet instinct de défense c'est celui de « goût ». Son impératif ne commande pas seulement de dire « non » quand le « oui » serait une marque de « désintéressement », mais encore de dire « non » le moins souvent possible. Eloignons-nous, séparons-nous de ce qui nous obligerait à répéter le « non » sans cesse. Rien de plus raisonnable : car, si petites qu'elles soient, les dépenses de force défensive, quand elles deviennent la règle habituelle, amènent une pauvreté extrême et parfaitement superflue. Nos grandes dépenses sont faites de la répétition des petites. La défensive, la faction constante constituent - qu'on ne s'y trompe pas - une vraie dilapidation, un vain gaspillage des forces. En prolongeant l'état précaire que représente la défensive on s'affaiblit facilement au point de ne plus pouvoir se défendre. Supposez qu'en sortant de chez moi, je trouve, au lieu du calme et aristocratique Turin, la petite ville allemande : mon instinct m'obligerait à me replier sur moi-même pour repousser l'envahissement de tout ce plat et lâche monde. Ou encore, je serais en face de la grande ville allemande, ce stupre en pierre de taille, ce sol où rien ne pousse, où tout s'importe, bien et mal. Comment ne pas s'y transformer en hérisson ? - Mais les piquants sont un gaspillage, un double luxe, alors qu'il est loisible non seulement de n'en point avoir mais de tenir les mains ouvertes...
Une autre mesure de sagesse et de tactique défensive consiste à réagir le plus rarement possible, à se soustraire aux situations, aux conditions qui vous condamneraient à suspendre en quelque sorte votre initiative et votre « liberté » pour devenir un simple réactif.
(F.N. — EH2§8)
cf. décorps
cf. CHAPITRE : physio-logique
cf. comment s'en sortir sans sortir
(I.S.)
La transformation, l'amélioration de soi ne se commande pas autant qu'on le voudrait. Dans la mesure où nous sommes en très grande partie le produit de notre environnement, un des meilleurs moyens d'améliorer notre caractère (humeurs, perspectives, idées, comportements, valeurs...) est d'en passer par l'aménagement tactique des conditions extérieures de notre existence (géographiques, climatiques, alimentaires, affectives...), qui alors ne manquent pas de nous déterminer en retour, à leur façon, qui en revient donc à la nôtre, à peu près. Appelons ça l'autoconditionnement environnemental, ou conditionnement réfléchi, ou réflexif ? En tout cas, le principe est celui-ci : les influences extérieures étant inévitables, si ce n'est constitutives, il s'agit d'en jouer de manière à en tirer un parti optimal. Au lieu de la servitude normale.
(O.K.)
En tout cela, - choix de la nourriture, choix du lieu et du climat, choix de sa récréation - on suit les ordres donnés par un instinct de conservation dont la manifestation la plus nette est celle de l'instinct défensif. Fermer les yeux sur bien des choses, s'abstenir de les écouter, ne pas les laisser venir à soi, c'est le premier commandement de la sagesse, la première façon de prouver qu'on n'est pas un hasard mais une nécessité. Le mot qu'on emploie couramment pour désigner cet instinct de défense c'est celui de « goût ». Son impératif ne commande pas seulement de dire « non » quand le « oui » serait une marque de « désintéressement », mais encore de dire « non » le moins souvent possible. Eloignons-nous, séparons-nous de ce qui nous obligerait à répéter le « non » sans cesse. Rien de plus raisonnable : car, si petites qu'elles soient, les dépenses de force défensive, quand elles deviennent la règle habituelle, amènent une pauvreté extrême et parfaitement superflue. Nos grandes dépenses sont faites de la répétition des petites. La défensive, la faction constante constituent - qu'on ne s'y trompe pas - une vraie dilapidation, un vain gaspillage des forces. En prolongeant l'état précaire que représente la défensive on s'affaiblit facilement au point de ne plus pouvoir se défendre. Supposez qu'en sortant de chez moi, je trouve, au lieu du calme et aristocratique Turin, la petite ville allemande : mon instinct m'obligerait à me replier sur moi-même pour repousser l'envahissement de tout ce plat et lâche monde. Ou encore, je serais en face de la grande ville allemande, ce stupre en pierre de taille, ce sol où rien ne pousse, où tout s'importe, bien et mal. Comment ne pas s'y transformer en hérisson ? - Mais les piquants sont un gaspillage, un double luxe, alors qu'il est loisible non seulement de n'en point avoir mais de tenir les mains ouvertes...
Une autre mesure de sagesse et de tactique défensive consiste à réagir le plus rarement possible, à se soustraire aux situations, aux conditions qui vous condamneraient à suspendre en quelque sorte votre initiative et votre « liberté » pour devenir un simple réactif.
(F.N. — EH2§8)
cf. décorps
cf. CHAPITRE : physio-logique
cf. comment s'en sortir sans sortir
Il faut aussi tenir compte du stress des autres, ne pas le subir : c'est un des mauvais aspects de la pitié, ou de la charité, de s'y laisser aller.
RépondreSupprimer(H.T.)
La causalité est celle d'un tout sur lui-même et non d'une partie sur une autre. (G.C.)
RépondreSupprimerStressée ? D’humeur pessimiste ? Démotivée ? La solution se trouve peut-être dans votre garde-manger. Les aliments que nous consommons sont en effet bien souvent en relation directe avec notre état d’esprit.
RépondreSupprimer(pourelles, yahoo!)