Moi ? Je suis gauche-droite — comme à la boxe.
(o.K.)
Je me sens de droite avec les gens de gauche et de gauche avec les gens de droite.
(J.B. - cité par M.M.)
Mais non (...)! Je suis toujours d'extrême gauche, mais trop à l'extrême gauche de la gauche pour que la gauche me considère encore de gauche... À l'extrême gauche de la droite, je me sens même à l'extrême gauche de l'extrême droite. Tu comprends ?
— Non.
(M.-E.N.)
[Intellectuel de gauche ?] à condition d'entendre la gauche non pas comme une idée mais comme une sensibilité obstinée. Dans mon cas : un fonds inaltérable d'anarchisme, au sens le plus étymologique du mot. (...) Aussi ai-je le sentiment que ma guerre à moi, ce n'est pas le pouvoir, ce sont les pouvoirs, où qu'ils soient. C'est en cela peut-être que je suis plus « gauchiste » qu'« à gauche » ; ce qui brouille les choses, c'est que, du gauchisme je n'ai pas le « style ».
(R.B. - GV286)
(J.-L.G.)(O.K.) :: 1'54''::
cf. no place to hide
cf. dès lors : niet
cf. l'anti-fascistique
Fuir ce n'est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu'une fuite. C'est le contraire de l'imaginaire. C'est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau. » (p.47) « Mais (...) la fuite reste encore une opération ambiguë. Qu'est-ce qui nous dit que, sur une ligne de fuite, nous n'allons pas retrouver ce que nous fuyons ? Fuyant l'éternel père-mère, n'allons-nous pas retrouver toutes les formations oedipiennes sur la ligne de fuite ? Fuyant le fascisme, nous retrouvons des concrétions fascistes sur la ligne de fuite. Fuyant tout, comment ne pas reconstituer et notre pays natal, et nos formations de pouvoir, nos alcools, nos psychanalyses et nos papas-mamans ? Comment faire pour que la ligne de fuite ne se confonde pas avec un pur et simple mouvement d'autodestruction, alcoolisme (...), découragement (...), suicide (...) Mais c'est justement ça qu'on ne peut apprendre que sur la ligne, en même temps qu'on la trace : les dangers qu'on y court, la patience et les précautions qu'il faut y mettre, les rectifications qu'il faut faire tout le temps, pour la dégager des sables et des trous noirs. On ne peut pas prévoir. Une vraie rupture peut s'étaler dans le temps, elle est autre chose qu'une coupure trop signifiance, elle doit sans cesse être protégée non seulement contre ses faux semblants, mais aussi contre elle-même, et contre les re-territorialisations qui la guettent. (p.49-50) (Car « La ligne de fuite est une déterritorialisation. » (p.47))
RépondreSupprimer(G.D. - Dialogues)