N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-11-23

dépligner

L'aspect du monde pour nous serait bouleversé si nous réussissions à voir comme choses les intervalles entre les choses — par exemple l'espace entre les arbres sur le boulevard — et réciproquement comme fond les choses elles-mêmes — les arbres du boulevard.
(M.M.-P.)

FC — C'est ça. Au fond, si on regarde la vie dans sa positivité, nous avons des attentes, par exemple, nous découvrons un certain ordre, nous découvrons un ordre autre que celui que nous attendions, et nous disons « il y a du désordre ». Et il y a du désordre, il y a du non-ordre, c'est une façon…
RE — ... de prendre ses désirs pour des réalités.
FC — Et c'est une façon de refuser le monde, mais c'est aussi une façon commode de s'exprimer, et de passer sous silence le fait qu'il y a un ordre autre. Alors ça, en soi, c'est utile au quotidien, c'est même assez économique. C'est en ça, finalement, que le langage nous permet de nous accommoder du réel avec facilité, avec habileté aussi. Cependant, le danger vient quand cette notion – qui finalement n'est jamais qu'une forme du jugement, dit Bergson, une forme logique – prend la concrétion d'un élément du réel. Quand nous finissons pas penser qu'il y a du négatif dans le réel. Mais dans les faits, et si nous faisons un effort d'intuition, selon Bergson, nous ne trouverons jamais que de la positivité.

1 commentaire:

  1. En Chine, les paysagistes ne voyaient pas le vide comme un entre-deux, mais comme quelque chose de capital. En musique, le silence est quelque chose d’important.
    (Jean-Jacques Schuhl – Libération, 2 avril 2014)

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