N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-07-01

les certitudes, ça, (g)rands fous

— « Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. (F.N.) »
— Oui oui, on connaît. Mais soyons fous !
Et pour en revenir plus sérieusement (hélas) à ton « j'ai bien peur qu'au moment où on devient trop sûr de soi, on ne commence en fait qu'à se tromper (mon côté pyrrhonien ?)... » : ne serait-ce pas là l'objection instinctive et bateau de qui ne se trouve précisément sûr de rien (encore), cherchant à en faire une force, d'appoint, et même une arme ? Bref, classique : on défend sa chapelle (même pyrrhonienne, qui est en soi une posture dogmatique), on défend l'heure qu'il y a à sa porte, on a la philosophie de son corps, comme dirait nietzsche, onfray, otto karl... Et je souhaite que le tien finisse par comprendre (avec la maturité ou cette réponse, qui sait) que tous ceux que tu cites volontiers (...), si l'histoire les a retenus c'est précisément en vertu de leurs certitudes, qui ont fondé la force et l'originalité de leur pensée, de leur génie, de leur oeuvre, dont tu te nourris aujourd'hui à petit feu. Ils ont osé! eux, les (relatives) certitudes, figure-toi. Justement. (...) Par définition. Et en continuant de réfléchir, de persévérer dans la pensée, comme tu sembles vouloir le faire (à mes quelques dépens), tu y arriveras toi aussi, j'espère, je te le souhaite, et même, je le pense. Car la certitude qu'il faille systématiquement douter pour être certain d'être sûr est elle-même, en elle-même, oui, une forme de folie, et qui rend fou, en effet ; à commencer par ceux qui l'entendent se le faire rétorquer une fois de plus, bien que partageant le fond(s) de certitudes des grands noms admis et admirés par celui qui rétorque. Bref, paradoxe ; et ras-le-bol. Ras-le-bol qu'on refuse pavloviennement aux grands vivants ce qu'on accepte (voire admire) des grands morts, anciennement grands vivants, et pour certains devenus radicalement fous, oui, mais radicalement fous d'être à ce point niés de leur vivant, sur place. Merde ! Merde, pour eux ! Ras-le-bol de cette règle-réflexe de petits vivants. Je renvoie encore à plusieurs chapitres d'otto karl à ce propos, concernant ce travers humain, trop humain (« moyenhumain », comme dirait ce dernier). Moi, j'éponge, ras le bol.
(K.)

cf. déni de reconnaissance anthume
cf. [u] en étais-je ?
cf. N(ième) le maudit

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