Mais, hélas, une courbe qui a monté doit redescendre : loi terrible de la vie. La civilisation est un organisme vivant, comme une fleur, comme un canard dans la mare, comme un homme. Elle naît, elle grandit, elle mûrit, elle vieillit, elle meurt. Ou bien on la tue. Et quand elle vieillit, il se passe en elle ce qu'il se passe dans n'importe quel organisme : ses tissus s'appauvrissent, ses éléments se dissocient, tentent anarchiquement de survivre au détriment des autres et dépérissent. Alors l'artiste n'est plus nécessairement accordé à son temps, ni à son groupe. Il arrive même qu'il s'y oppose de toutes ses forces, le salut devenant solitaire au milieu de l'agonie collective. Les deux options possibles de l'artiste, aujourd'hui où de nombreux signes annoncent qu'il y a quelque chose de pourri au royaume d'occident, sont donc d'accepter ou de refuser la décadence. [Ou...]
(M.M.)
cf. notre destin, tranquille
cf. comme un légo avec du vent
cf. born into this
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.
RépondreSupprimer(paul valéry)