N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-10-11

(pré)jugé libre

On est, chacun, à la fois fruit de ses aïeux et produit de son environnement. Quoi de plus ?
(O.K.)

Mais, pour la énième fois, on n'est pas vraiment libre d'être comme on est. On est conditionné, génétiquement, socialement, culturellement, biographiquement... on ne devient jamais que ce le milieu nous fait devenir, ou, plus exactement, ce que notre héritage génétique nous fait devenir (constamment) en réaction au milieu, c'est-à-dire aux rencontres (de toute nature : culture, lieux, apprentissages, personnes, gestes, comportements, maladies, incidents, accidents, tout). Ce par quoi [feu unetelle] est donc devenue celle qu'on a connue. Et pour la juger, il faudrait qu'elle fût libre d'avoir été ce qu'elle fut, que ce fût un choix, un libre-choix, or ce n'était pas le cas, comme ce n'est le cas de personne. Voilà qui forme à la tolérance.
On juge toujours quelqu'un parce qu'on le croit libre, d'être ce qu'il est et de faire ce qu'il fait ; pour mieux dire, on se permet de le juger dans l'exacte mesure de la liberté qu'on lui prête ; bien sûr, en se croyant libre soi-même d'être comme on est, différent de lui. (Je ferais d'ailleurs remarquer qu'ignorer ce mécanisme, ne pas en avoir conscience, n'est jamais qu'une preuve de plus qu'on n'est pas complètement libre, puisqu'alors on agit personnellement dans et à travers l'inconscience d'un mécanisme universel.)
Récemment je lisais encore cette phrase aberrante :
« comme [footballeur] musulman, j'ai le droit de décider de ne pas jouer contre des homosexuels car je ne partage pas leurs idées ». Illusion double, complète, selon laquelle l'homosexualité serait une idée qu'on décide d'avoir, qu'on choisit, de la même façon qu'on choisit... plutôt l'islam. Or, on peut parier que si cet homme-là, footballeur, était né et avait vécu mettons en Bretagne au début du XXème siècle, il ne se serait évidemment pas fait musulman, en aucun cas, alors même qu'il se croit libre de l'être aujourd'hui. C'est donc autre chose que nous-mêmes qui décide, pour nous, à travers nous, en notre nom pourtant : comme je l'ai dit, c'est la réaction dans un milieu, lui-même conditionné, de notre conditionnement génétique. Bref, on est conditionné, déterminé de toute part, d'amont en aval. Et on se croit libre ? Et donc libre de juger les autres ? En vertu de quoi ? De notre liberté supposée ; en fait, fantasmée, illusoire.
Bref, tout ça pour dire que les autres sont comme la vie, puisqu'ils en sont une pure manifestation, intégrale, et nous avec, naturellement : nous sommes la vie-même, c'est-à-dire sans explication. Sous-entendu : sans explication rationnelle, soit : humaine.
Bref, tout ça pour parler de [feu unetelle] ; et tenter de vous faire comprendre qu'il n'y a pas vraiment à lui en vouloir. Comprendre [unetelle], voire aimer [unetelle], c'est comprendre la vie, aimer la vie.
La vie, certes, rien ne nous oblige à l'aimer béatement — puisqu'on ne l'a pas demandée, déjà, pour commencer — ; mais dans ce cas, faire reproche à la vie-même, et non à certaines de ses manifestations, particulières — personnifiées, en l'occurrence.
(O.K.)

cf. la liberté ta soeur
cf. that isn't the question
cf. de la joie tragique
cf. va donc savoir

8 commentaires:

  1. J'ai pourtant cherché mais nullement trouvé ce passage dans votre liberté (ma ?) soeur :
    "Tous les hommes, femmes comprises, naissent prisonniers et inégaux, ce que le droit doit essayer de corriger dans la mesure du possible. Prisonniers de leur étroitesse de leur condition et de leurs croyances ; inégaux dans leurs capacités physiques, mentales, sexuelles, esthétiques, lesquelles sont aggravées par des richesses injustement réparties, des réputations factices, une obscurité voulue." P.S.

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  2. 1/ Dans « liberté ta soeur », il faut entendre : libert... et ta soeur ?!
    2/ Il s'agit donc pour nous aujourd'hui de regarder le présent des formes sociales tel qu'il se déploie et se développe sous nos yeux, de construire, d'inventer, à partir de cette perception plus large du présent, d'autres revendications, de mener d'autres batailles, pour que l'avenir que nous allons créer, et qui sera un jour le présent du droit comme il l'est dès maintenant de la vie sociale, soit le plus accueillant possible. (D.E.)

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  3. Bonjour Karl,

    Oui, j'avais compris le "?!". Je me(vous) demandais simplement si la liberté pouvait effectivement être ma soeur ou si elle ne serait jamais qu'illusion.
    http://www.youtube.com/watch?v=8qUyGz-uHHU

    Et le choix, le choix...

    H.S. : N'y-a-t-il aucune manière de connaître les nouveaux com(plé)mentaires ?

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  4. « Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. » (B.S.)

    Partant de cet état de fait, la seule ou meilleure chance éventuelle de se libérer d'un fil, en toute relativité donc, serait fonction de la conscience qu'on en prend. D'où les inégalités de liberté entre les êtres, peut-être, par déterminations biologiques et écologiques (au sens large) ; mais le quelque espoir aussi.

    Ou, pour y revenir, et en ces termes, selon moi et peut-être, la liberté devient « ta soeur », constance, à mesure qu'on la reconnaisse comme telle, que tu la reconnaisses comme telle, disons alors. C'est-à-dire comme une soeur et non comme soi-même.
    À (nous de) voir ensuite ce que ça veut dire, mais ça veut dire.

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  5. H.S. ? « N'y-a-t-il aucune manière de connaître les nouveaux com(plé)mentaires ? »
    Je ne suis pas éclairé là-dessus. Peut-être s'abonner au blog ? Je ne sais pas. Il faudrait étudier la question, mais je (douloureusement) manque d'assistant(s). C'est pas nouveau, ni faute d'en chercher !
    http://nordexpress.blogspot.com/2009/02/petite-annonce.html

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  6. H.S. hors sujet :)j'ai un humour... Faut que j'arrête, je le sais, je le dis tout le temps mais je peux pas m'en empêcher. Concernant les commentaires, les vôtres (tiens ?), les nouveaux, les à-propos, s'abonner au blog, je vais voir comment faire.

    Pour ce qui est de la liberté, comme compagne possible d'une vie, il faut que je lise encore, d'autres choses, et que j'y repense.

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  7. La liberté comme simple compagne ? Comme soeur.

    Après brève recherche sur le suivi des commentaires, une option existe, mais qui me réclamerait d'y inscrire votre adresse-mail. Cette option ne (me) convient pas tellement. Du reste, je ne connais pas votre adresse, et autant passer, vous, par la mienne. Qu'en dites-vous ? Ça m'arrangerait, plutôt que de surcharger ce blog de nos à-propos (H.S), comme vous dites (et dites).

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  8. je ne crois pas à la liberté, de personne, donc ni à la faute ni au mérite. Chacun fait ce qu'il peut dans la vie, comme il est, selon son corps, son intelligence propre. Ensuite, la difficulté est juste de vivre les uns avec les autres, en intelligence.

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