Pendant ce temps, B.[B.] se bonifie dans son coin comme un beau maroilles. Ses chansons se sortent la chemise du pantalon, les textes s’écrivent au jour le jour, élégants et au plus près de l’os. (...) B. revient en homme libre avec un sixième album d’une grâce et d’une fragilité redoutables. Un disque où notre chanteur ne s’épargne rien et se permet même, dans la foulée, un peu tout. (...) Baptisé « La Superbe » en hommage à la sublime chanson qui l’ouvre en grand, cet album tient bien ensemble, porté à bout de bras par un seul et même homme, qui se met à nu, se dévoile avec justesse et pudeur, humour aussi. Un homme qui se serait résolument mis en marge du monde pour composer, enfin, son morceau de bravoure attendu.
(S./L.)
On Reste Dieu Merci à la merci
D'un conifère,
D'un silence inédit,
D'une seule partie de jambe en l'air,
Le soleil est assis, du mauvais coté de la mer,
Quelle aventure, quelle aventure...
On Reste Dieu Merci à la merci
D'un abri bus,
Ne reste pas ici, on entend
Sonner l'angelus
Le soleil est joli,
Plus triste que le cirque Gruss
quelle aventure, quelle aventure..
On Reste Dieu Merci à la merci
d'un engrenage,
D'un verre de Campari,
du bon vouloir de l'équipage,
Paris est si petit
Quand on le regagne à la nage,
quelle aventure, quelle aventure..
On flane, On flaire,
On flaire la flamme singulière..
On gagne, on perd
On perd la gagne, La Superbe...
(B.B.)
De mon côté, j’ai eu envie de réhabiliter le concept de dépendance. Le principe d’indépendance est très à la mode depuis trente ou quarante ans (...). Moi je pense que la solitude découle de l’indépendance et de la liberté, et qu’il est beau, au contraire, de dépendre (...)
((E.O.))
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