Aristote est un esprit réaliste et pratique. Il s'oppose à la plupart des idées de Platon. Sa méthode serait plutôt de type scientifique...
(...) Pour Aristote [comme pour Platon], la morale est subordonné au politique.
(...) il désigne, pour sa morale, le point de départ suivant : tous les hommes recherchent le bonheur. Par contre, même si tous les hommes sont d'accord sur cet énoncé, la plupart ne s'accorde pas sur la conception du bonheur. (...)
Ainsi, chacun donne au bonheur un contenu différent. Aristote en conclut qu'il ne faut pas prendre en considération ce que les hommes recherchent pour comprendre ce qu'est le bonheur, mais rechercher les conditions objectives du bonheur. En d'autres mots, cette opération consiste à savoir ce que les hommes doivent vraiment rechercher pour réaliser le vrai bonheur. Le bonheur est le chemin qui mène au bonheur. Ce chemin pour Aristote consiste en l'exercice de la vertu. C'est un exercice guidé par la volonté.
(...) Le bonheur est le chemin lui-même et non pas le point d'arrivée.
(...) c'est grâce à la vie intellectuelle qu'il peut délibérer et faire des choix moraux.
(...) Ainsi, l'homme obtient son bonheur en pratiquant la vertu. Pour Aristote, la vertu est une habitude volontaire. [Selon lui], les êtres humains sont disposés à la vertu, mais ils doivent la pratiquer pour la perfectionner. C'est à force de pratiquer la justice, la tempérance et le courage que nous devenons justes, tempérants et courageux.
(...) Il défendra principalement la vertu du juste milieu.
Par exemple, le courage serait le juste milieu entre la peur et la témérité ; la tempérance entre le dérèglement et l'insensibilité ; la mansuétude (...) entre la colère et l'apathie ; la magnanimité entre la vanité et l'humilité ; la véracité entre la vantardise et la dépréciation de soi ; l'affabilité (...) entre l'obséquiosité et l'esprit de chicane ; la réserve entre l'effronterie et la timidité, etc.
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