Mais au-delà de ça, de voir ce blog, (trop) bien fait mais dont l'intérêt du contenu me file entre les doigts, lire son digne et bon édito, qui se vante de 30 000 lecteurs par mois... me fait faire un pas de plus, et bien pesé, vers mon désir grossissant de tout arrêter — avec l'actualité. Je ressens ça depuis un certain temps, cette montée. Par exemple avec mes voisins, déjà, et à cause d'eux ? (Deux d'entre eux, dont un, surtout, qui m'a exténué et qui pour l'heure a disparu on ne sait comment.) Mais déjà tous les gens que je croise par ailleurs, et les blogs, légion, avec ces multiples traitements commentateurs m'as-tu-vu de l'actu (autres que sur lepostier.fr), de jeunesse rebelle critique, auxquels des liens amicaux me renvoient sans cesse, inlassablement (...) Alors non, moi, ne plus parler, ne plus discuter d'actualité, ne plus rien avoir affaire avec ; ne plus la discuter, surtout ; ne plus lui faire cet honneur, en quelque sorte ; qu'elle gèle sur place! comme disait nietzsche de la morale. Il semble, oui, que j'en arrive à ce point, si j'y suis pas déjà, à ce point où...
C'est la guerre, mais la guerre sans poudre et sans fumée, sans gesticulations martiales, sans pathos et sans membres rompus - car tout cela serait encore de « l'idéalisme ». Les erreurs, l'une après l'autre, sont ignorées avec un mépris glacial, [l'actualité] n'est pas réfuté[e] - [elle] gèle ... Ici, par exemple, « le génie » meurt de froid ; un peu plus loin, c'est « le saint » qui est gelé ; le « héros » grelotte sous une épaisse calotte de glace ; à la fin, la « foi », la prétendue « conviction » est prise par les glaces - et la « pitié » aussi se refroidit singulièrement - presque partout, se congèle [l'actualité]...
(...) [Elle] n'est pas attaquée ; tout simplement, elle n'entre plus en ligne de compte. (F.N.)[O.K]
C'est mon « désir de neutre », après (celui de) barthes, de soldat couché dans la neige, sentant et pendant que la Terre tourne. Néanmoins :
Le désir de neutre n'est [peut-être] qu'une traversée : je traverse le neutre, mais peut-être demain il y aura un autre désir, et donc je traverserai autre chose. (...) Pour le moment, en moi, le neutre est purement réactif. (J'emploie un vocabulaire nietzschéen.) (...) Par exemple, petite anecdote : il y a huit ou 15 jours, j'ai reçu un livre, par la poste, de quelqu'un que je ne connais absolument pas — ce qui est normal, presque quotidien. Et hier, c'est-à-dire 15 jours après, hier ou avant-hier, ce quelqu'un m'a téléphoné pour me demander ce que je pensais de son livre. Et s'est levé aussitôt en moi, alors que j'avais le téléphone à l'oreille, encore, (...) s'est levé en moi, immédiatement, le désir du neutre. C'est-à-dire le désir de ne pas lire le livre, le désir de n'en rien penser, le désir de ne pas savoir ce que j'en pense, et le désir, si j'en pense quelque chose, de ne pas le dire. C'est-à-dire, au fond, s'est levé en moi le désir de ne pas désirer. Ou le droit de ne pas désirer. (...) Donc je traverse le neutre... (R.B.)
Je ne discute pas, je ne critique pas, je ne juge pas, — seulement, je m'en irai. C'est le seul mouvement qui dit tout, sans rien dire. (H.T.)
J’avais primitivement l’intention de répondre à de nombreuses critiques, et, en même temps, d’expliquer quelques questions très simples, totalement obscurcies par la lumière moderne (...) ; mais j’ai eu l’imprudence de lire ce matin quelques feuilles publiques ; soudain, une indolence, du poids de vingt atmosphères, s’est abattue sur moi, et je me suis arrêté devant l’épouvantable inutilité d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit. Ceux qui savent me devinent, et pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas comprendre, j’amoncèlerais sans fruit les explications. (C.B.)
(...)
Je (me) recommande bien plutôt, par exemple, les cours de barthes (enregistrés) au collège france, sur « comment vivre ensemble » (1976-77) et « le (désir de) neutre » (1977-78), précisément. Et là, je ne sais comment insister assez... mais n'insistons pas ; n'insistons plus. Avec moi le déluge.
(O.K.)
cf. en attendant, que n'ai-je...
cf. s'administrer
cf. à courant d'avance
C'est la guerre, mais la guerre sans poudre et sans fumée, sans gesticulations martiales, sans pathos et sans membres rompus - car tout cela serait encore de « l'idéalisme ». Les erreurs, l'une après l'autre, sont ignorées avec un mépris glacial, [l'actualité] n'est pas réfuté[e] - [elle] gèle ... Ici, par exemple, « le génie » meurt de froid ; un peu plus loin, c'est « le saint » qui est gelé ; le « héros » grelotte sous une épaisse calotte de glace ; à la fin, la « foi », la prétendue « conviction » est prise par les glaces - et la « pitié » aussi se refroidit singulièrement - presque partout, se congèle [l'actualité]...
(...) [Elle] n'est pas attaquée ; tout simplement, elle n'entre plus en ligne de compte. (F.N.)[O.K]
C'est mon « désir de neutre », après (celui de) barthes, de soldat couché dans la neige, sentant et pendant que la Terre tourne. Néanmoins :
Le désir de neutre n'est [peut-être] qu'une traversée : je traverse le neutre, mais peut-être demain il y aura un autre désir, et donc je traverserai autre chose. (...) Pour le moment, en moi, le neutre est purement réactif. (J'emploie un vocabulaire nietzschéen.) (...) Par exemple, petite anecdote : il y a huit ou 15 jours, j'ai reçu un livre, par la poste, de quelqu'un que je ne connais absolument pas — ce qui est normal, presque quotidien. Et hier, c'est-à-dire 15 jours après, hier ou avant-hier, ce quelqu'un m'a téléphoné pour me demander ce que je pensais de son livre. Et s'est levé aussitôt en moi, alors que j'avais le téléphone à l'oreille, encore, (...) s'est levé en moi, immédiatement, le désir du neutre. C'est-à-dire le désir de ne pas lire le livre, le désir de n'en rien penser, le désir de ne pas savoir ce que j'en pense, et le désir, si j'en pense quelque chose, de ne pas le dire. C'est-à-dire, au fond, s'est levé en moi le désir de ne pas désirer. Ou le droit de ne pas désirer. (...) Donc je traverse le neutre... (R.B.)
Je ne discute pas, je ne critique pas, je ne juge pas, — seulement, je m'en irai. C'est le seul mouvement qui dit tout, sans rien dire. (H.T.)
J’avais primitivement l’intention de répondre à de nombreuses critiques, et, en même temps, d’expliquer quelques questions très simples, totalement obscurcies par la lumière moderne (...) ; mais j’ai eu l’imprudence de lire ce matin quelques feuilles publiques ; soudain, une indolence, du poids de vingt atmosphères, s’est abattue sur moi, et je me suis arrêté devant l’épouvantable inutilité d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit. Ceux qui savent me devinent, et pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas comprendre, j’amoncèlerais sans fruit les explications. (C.B.)
(...)
Je (me) recommande bien plutôt, par exemple, les cours de barthes (enregistrés) au collège france, sur « comment vivre ensemble » (1976-77) et « le (désir de) neutre » (1977-78), précisément. Et là, je ne sais comment insister assez... mais n'insistons pas ; n'insistons plus. Avec moi le déluge.
(O.K.)
cf. en attendant, que n'ai-je...
cf. s'administrer
cf. à courant d'avance
... est atteint de MUTISME SÉLECTIF, un trouble anxieux caractérisé par l'absence de dialogue de l'enfant avec les personnes extérieures à son entourage.
RépondreSupprimerQuand on ne croit pas en Dieu, il ne faut pas s'en servir pour dire qu'on n'y croit pas.
RépondreSupprimer(Georges Perros)