N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-02-25

chronologisbeautiful

  On devrait prêter attention, à travers l'interminable boulevard Raspail... (...)
  Mais qui est au juste ce Raspail ? (...)
  Raspail a donc 20 ans quand Sade meurt à Charenton, 27 ans à la mort de Joseph de Maistre à Turin, 48 ans à la mort de Stendhal, 54 ans à la mort de Chateaubriand, 56 ans à la mort de Balzac, 73 ans à la mort de Baudelaire, 76 ans à la mort d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, 79 ans au moment de la parution totalement occultée d'Une saison en enfer de Rimbaud, et 81 ans à la sortie des Trois Contes de Flaubert (alors qu'il en avait 71 au moment de Madame Bovary).
  Il a 46 ans à la naissance de Rodin, et 77 ans à la naissance de Proust.
  Un boulevard.
(P.S.)

  Leibniz (...). Dates: 1646-1716. C’est une longue vie, il est à cheval sur plein de choses.
(G.D.)

1 commentaire:

  1. Dimanche 1er juillet.— C'est hier qu'a fini le mois consacré par les Romains à Junon (junius, juin). Nous entrons aujourd'hui en juillet.
    Dans l'ancienne Rome, ce dernier mois s'appelait quintilis (cinquième), parce que l'année, divisée seulement en dix parties, commençait en mars : Lorsque Numa Pompilius la partagea en douze mois, ce nom de quintilis fut conservé, ainsi que les noms suivants : sextilis, september, october, november, december, bien que ces désignations ne correspondissent plus aux nouveaux rangs occupés par les mois. Enfin, plus tard, le mois de quintilis, où était né Jules César, fut appelé julius, dont nous avons fait juillet.

    Ainsi, ce nom inséré au calendrier y éternise le souvenir d'un grand homme : c'est comme une épitaphe éternelle gravée par l'admiration des peuples sur la route du temps.

    Combien d'autres inscriptions pareilles! mers, continents, montagnes, étoiles et monuments, tout a successivement servi au même usage! Nous avons fait du monde entier ce livre d'or de Venise où s'inscrivaient les noms illustres et les grandes actions. Il semble que le genre humain sente le besoin de se glorifier lui-même dans ses élus, qu'il se relève à ses propres yeux en choisissant dans sa race des demi-dieux. La famille mortelle aime à conserver le souvenir des parvenus de la gloire, comme on garde celui d'un ancêtre fameux ou d'un bienfaiteur.

    C'est qu'en effet les dons naturels accordés à un seul ne sont point un avantage individuel, mais un présent fait à la terre; tout le monde en hérite, car tout le monde souffre ou profite de ce qu'il a accompli. Le génie est un phare destiné à éclairer au loin ; l'homme qui le porte n'est que le rocher sur lequel ce phare a été élevé.

    J'aime à m'arrêter à ces idées ; elles m'expliquent l'admiration pour la gloire. Quand elle a été bienfaisante, c'est de la reconnaissance, quand elle n'a été qu'extraordinaire, c'est un orgueil de race : hommes, nous aimons à immortaliser les délégués les plus éclatants de l'humanité.
    (E.S.)

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