Ici, tout est joué d'avance / Et l'on n'y peut rien changer / Tout dépend
de ta naissance / Et moi je ne suis pas bien né. (J-.J.G)
(...) Et me réfugier en allemagne... Où j'ai incidemment constaté que « l'Institutionnel », puisque tu m'en parles et m'interroges là-dessus, est moins bouché, moins ultracoincé qu'en France. Eh oui, même en Allemagne ! (...) La France, là-dessus, malgré ses traditionnelles bonnes intentions et déclarations, est imbuvable ; archaïque. Ce n'est que passe-droit sur passe-droit et compagnie, accès filtrés, cloisonnés, réservés, interdits ou interminables, la Cour d'un côté, le reste de l'autre. Vois-tu ? La France, c'est encore Versailles !...
(O.K.)
(...) Et me réfugier en allemagne... Où j'ai incidemment constaté que « l'Institutionnel », puisque tu m'en parles et m'interroges là-dessus, est moins bouché, moins ultracoincé qu'en France. Eh oui, même en Allemagne ! (...) La France, là-dessus, malgré ses traditionnelles bonnes intentions et déclarations, est imbuvable ; archaïque. Ce n'est que passe-droit sur passe-droit et compagnie, accès filtrés, cloisonnés, réservés, interdits ou interminables, la Cour d'un côté, le reste de l'autre. Vois-tu ? La France, c'est encore Versailles !...
(O.K.)
(S.C.)
Tout le monde connaît l'anecdote racontée par madame Campan au sujet de Marie-Antoinette, femme de Louis XVI. Un jour qu'elle était à sa toilette, et que la chemise allait lui être présentée par une des assistantes, une dame de très ancienne noblesse entra et réclama cet honneur, comme l'étiquette lui en donnait le droit ; mais, au moment où elle allait remplir son office, une femme de plus grande qualité survint et prit à son tour le vêtement qu'elle était près d'offrir à la reine, lorsqu'une troisième dame, encore plus titrée, parut à son tour, et fut suivie d'une quatrième qui n'était autre que la sœur du roi. La chemise fut ainsi passée de mains en mains, avec force révérences et compliments, avant d'arriver à la reine qui, demi-nue et toute honteuse, grelottait pour la plus grande gloire de l'étiquette.
RépondreSupprimer(E.S.)
(...) mais aujourd'hui, de plus en plus, c'est très net, il faut être fils de, ou fille de, pour avoir les clés du droit de faire quoi que ce soit de notable dans ce monde, ou plus exactement, par ce monde. Ou enfin, être déjà du milieu, par un bout ou par un autre. I., par exemple, cumule. En cinéma, à ce que je vois, de plus en plus d'acteurs sont presque seuls admis (si ce n'est poussés) à devenir réalisateurs (Guillaume Canet, Jalil Lespert, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Isabelle Mergault, et j'en passe ! (…)), et bien sûr I., et déjà sa soeur, M. (qui fait le même genre de films, ok, très bien, mais en étant la fille-de et ayant été d'abord la compagne de L.B., etc. ! Elle y peut rien, c'est comme ça, je lui en veux pas à elle, elle appartient au milieu, elle y est même née. C'est la nouvelle aristocratie, ça. Avec ses quelques rares bons et ses tellement mauvais, mais tous ceux-là toujours déjà en place, et se succédant par le sang, le droit du sang. Quand je disais que la France c'est encore Versailles... Voilà donc. Voilà comme il fait froid dans le monde (pour les autres, et eux-mêmes !), à en faire bouillir le sang...)
RépondreSupprimer(K.)
Eh non. Les ( « grandes ») télévisions, les ( « grandes ») radios sont pétries, empêtrées, guindées de règles, de conventions et de passe-droits. Aucun droit de cité, aucune porte ouverte à un sauvage indépendant comme moi. Je travaille au mépris de toutes les règles, tous les formats, en basse-définition, etc. Je suis dans le vrai, certes, mais c'est le faux qui règne, et souverainement.
RépondreSupprimer(O.K.)
Les hommes sont comme les chiffres, ils n'acquièrent de la valeur que par leur position. (Napoléon Bonaparte)
RépondreSupprimerLà-bas
RépondreSupprimerTout est neuf et tout est sauvage
Libre continent sans grillage
Ici, nos rêves sont étroits
C'est pour ça que j'irai là-bas
Là-bas
Faut du cœur et faut du courage
Mais tout est possible à mon âge
Si tu as la force et la foi
L'or est à portée de tes doigts
C'est pour ça que j'irai là-bas
N'y va pas
Y a des tempêtes et des naufrages
Le feu, les diables et les mirages
Je te sais si fragile parfois
Reste au creux de moi
On a tant d'amour à faire
Tant de bonheur à venir
Je te veux mari et père
Et toi, tu rêves de partir
Ici, tout est joué d'avance
Et l'on n'y peut rien changer
Tout dépend de ta naissance
Et moi je ne suis pas bien né
Là-bas
Loin de nos vies, de nos villages
J'oublierai ta voix, ton visage
J'ai beau te serrer dans mes bras
Tu m'échappes déjà, là-bas
J'aurai ma chance, j'aurai mes droits
N'y va pas
Et la fierté qu'ici je n'ai pas
Là-bas
Tout ce que tu mérites est à toi
N'y va pas
Ici, les autres imposent leur loi
Là-bas
Je te perdrai peut-être là-bas
N'y va pas
Mais je me perds si je reste là
Là-bas
La vie ne m'a pas laissé le choix
N'y va pas
Toi et moi, ce sera là-bas ou pas
Là-bas
Tout est neuf et tout est sauvage
N'y va pas
Libre continent sans grillage
Là-bas
Beau comme on n'imagine pas
N'y va pas
Ici, même nos rêves sont étroits
Là-bas
C'est pour ça que j'irai là-bas
N'y va pas
On ne m'a pas laissé le choix
Là-bas
Je me perds si je reste là
N'y va pas
C'est pour ça que j'irai là-bas
(J.-J.G.)