N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons. L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large... Reprenons serré, de travers, à travers. Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir. (OTTO)KARL
Le risque de telles rebuffades s'accroît encore si l'on ose prétendre que la littérature nouvelle, non seulement est désormais possible, mais est en train déjà de voir le jour, et qu'elle va représenter – en s'accomplissant – une révolution plus totale que celles d'où naquirent, jadis, le romantisme et le naturalisme. (…) De toute façon, il ne faudrait pas se faire d'illusions sur les difficultés d'un bouleversement de ce genre. Elles sont considérables. Toute l'organisation littéraire en place (depuis l'éditeur jusqu'au plus modeste lecteur, en passant par le libraire et le critique) ne peut que lutter contre la forme inconnue qui tente de s'imposer. Les esprits les mieux disposés envers l'idée d'une transformation nécessaire, ceux qui sont les plus prêts à reconnaître la valeur d'une recherche, restent malgré tout les héritiers d'une tradition. Or, inconsciemment jugée par référence aux formes consacrées, une forme nouvelle paraîtra toujours plus ou moins une absence de forme. (…) Il y aura de la curiosité, des mouvements d'intérêt, des réserves quant à l'avenir. Parmi les louanges sincères, la plupart s'adresseront aux vestiges des temps révolus, à tous ces liens que l'oeuvre n'aura pas encore rompus et qui la tirent désespérément en arrière. (...) Ainsi les spécialistes du roman (romanciers ou critiques, ou lecteurs trop assidus) seront sans doute ceux qui éprouveront les plus grandes peines à se dégager de l'ornière. (A.R.-G.)
Le risque de telles rebuffades s'accroît encore si l'on ose prétendre que la littérature nouvelle, non seulement est désormais possible, mais est en train déjà de voir le jour, et qu'elle va représenter – en s'accomplissant – une révolution plus totale que celles d'où naquirent, jadis, le romantisme et le naturalisme.
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De toute façon, il ne faudrait pas se faire d'illusions sur les difficultés d'un bouleversement de ce genre. Elles sont considérables. Toute l'organisation littéraire en place (depuis l'éditeur jusqu'au plus modeste lecteur, en passant par le libraire et le critique) ne peut que lutter contre la forme inconnue qui tente de s'imposer. Les esprits les mieux disposés envers l'idée d'une transformation nécessaire, ceux qui sont les plus prêts à reconnaître la valeur d'une recherche, restent malgré tout les héritiers d'une tradition. Or, inconsciemment jugée par référence aux formes consacrées, une forme nouvelle paraîtra toujours plus ou moins une absence de forme.
(…) Il y aura de la curiosité, des mouvements d'intérêt, des réserves quant à l'avenir. Parmi les louanges sincères, la plupart s'adresseront aux vestiges des temps révolus, à tous ces liens que l'oeuvre n'aura pas encore rompus et qui la tirent désespérément en arrière.
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Ainsi les spécialistes du roman (romanciers ou critiques, ou lecteurs trop assidus) seront sans doute ceux qui éprouveront les plus grandes peines à se dégager de l'ornière.
(A.R.-G.)