à constance
ottorenvoi : michel butor, visionnaire du présent (de la création littéraire)
ottorenvoi : ottodéfense
etc.
Le risque de telles rebuffades s'accroît encore si l'on ose prétendre que la littérature nouvelle, non seulement est désormais possible, mais est en train déjà de voir le jour, et qu'elle va représenter – en s'accomplissant – une révolution plus totale que celles d'où naquirent, jadis, le romantisme et le naturalisme.
(…)
De toute façon, il ne faudrait pas se faire d'illusions sur les difficultés d'un bouleversement de ce genre. Elles sont considérables. Toute l'organisation littéraire en place (depuis l'éditeur jusqu'au plus modeste lecteur, en passant par le libraire et le critique) ne peut que lutter contre la forme inconnue qui tente de s'imposer. Les esprits les mieux disposés envers l'idée d'une transformation nécessaire, ceux qui sont les plus prêts à reconnaître la valeur d'une recherche, restent malgré tout les héritiers d'une tradition. Or, inconsciemment jugée par référence aux formes consacrées, une forme nouvelle paraîtra toujours plus ou moins une absence de forme.
(…) Il y aura de la curiosité, des mouvements d'intérêt, des réserves quant à l'avenir. Parmi les louanges sincères, la plupart s'adresseront aux vestiges des temps révolus, à tous ces liens que l'oeuvre n'aura pas encore rompus et qui la tirent désespérément en arrière.
(...)
Ainsi les spécialistes du roman (romanciers ou critiques, ou lecteurs trop assidus) seront sans doute ceux qui éprouveront les plus grandes peines à se dégager de l'ornière.
(A.R.-G.)
lespostiers.fr
RépondreSupprimerOtto karl says:
8 juin 2012 at 5 h 44 min
Merci de votre intérêt, lespostiers…
Voici l’émission source :
http://www.franceculture.fr/emission-repliques-les-livres-et-apres-2011-11-12
Et ainsi vous aurez (je parle aux plus curieux) en main de quoi peut-être mieux apprécier mon travail, encore. Jamais parfaitement, ça va sans dire, puisqu’il faudrait y avoir travailler, toutes ces heures, sur plusieurs semaines. Mais, au moins, mieux imaginer peut-être… le travail que ça représente, pour faire dire ainsi à une émission de 52 minutes ce qu’on a à dire, authentiquement, et pas davantage, et ce, le plus synthétiquement possible, tout en recréant bien sûr une fausse émission comme si de rien n’était, de toute pièce une fausse continuité à partir de ces prélèvements et réagencements intéressés, de ces détournements inframinces. Bref, etc. Pas vous faire un dessin, du fond de ma solitude (dans cette pratique – d’avenir… à suivre). Vous renvoyer encore et plutôt à cette ottodémonstration ? À peine.
http://nordexpress.blogspot.fr/2011/12/au-fond-otto-cest-moi-ottodemonstration.html
Ou à ce vieil article plus mochement explicite ? Allons.
http://nordexpress.blogspot.fr/2009/11/mes-postrealisations.html
En tout cas, à cette ouverture synthétisée par vous-même, que je salue bien « O ». L’avenir du livre et de l’écriture ? Mais c’est ici, déjà maintenant.
http://lespostiers.fr/2012/02/27/lavenir-de-lecriture-est-la-et-cest-deja-maintenant/
Merci à vous.
« Je n’ai aucune envie de parler de la littérature, de son importance, de ces valeurs. Ce que j’ai à l’esprit en ce moment, c’est une chose plus concrète, la bibliothèque. Ce mot donne au prix que vous avez la bonté de m’accorder une étrange note nostalgique car il me semble que le temps commence à mettre les livres en danger. C’est à cause de cette angoisse que depuis plusieurs années déjà, j’ajoute à tous mes contrats, partout, une close stipulant que mes romans ne peuvent être publier que sous la forme traditionnelle du livre. Pour qu’on les lise uniquement sur papier et non sur un écran.
RépondreSupprimerJe veux que mes romans restent fidèle à la bibliothèque. » M.K.