Est-ce à dire que de ma « pensée » vous sauriez à ce point
dissocier le fond de la forme, vous ? Faire ainsi (si) peu de cas de sa
dimension artistique ? Alors même que j’ai modeste revendication d’une
philosophie artiste. (O.K.)
Un livre de philosophie, c’est à la fois un livre difficile mais c’est aussi un livre tout à fait accessible, une boîte à outils formidablement ouverte (...). [Il] offre des effets de connaissance... (G.D.)
Il y a des auteurs, il y a des penseurs... traitez-les comme des grands peintres. (...) en philosophie il y a autant de création qu’ailleurs, c’est comme la peinture, c’est comme la musique. (G.D.)
(...) les bonnes manières de lire aujourd’hui, c’est d’arriver à traiter un livre comme on écoute un disque, comme on regarde un film ou une émission télé, comme on reçoit une chanson (...). (G.D.)
Pop’philosophie. Il n’y a rien à comprendre, rien à interpréter. (...) Proust dit : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux. » C’est la bonne manière de lire : tous les contresens sont bons, à condition toutefois qu’ils ne consistent pas en interprétations, mais qu’ils concernent l’usage du livre, qu’ils en multiplient l’usage, qu’ils fassent encore une langue à l’intérieur de sa langue. (G.D.)
(...) le seul problème est « est-ce que ça fonctionne, et comment ça fonctionne ? » Comment ça fonctionne pour vous ? (...) Il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre, rien à interpréter. C’est du type branchement électrique. (G.D.)
Mais il y a aussi le fait que, si on veut qu'il devienne un instrument dont d'autres pourront se servir, il faut que le livre fasse plaisir à ceux qui le lisent. Ça me paraît être le devoir élémentaire de celui qui livre cette marchandise ou cet objet artisanal : il faut que ça puisse faire plaisir ! (...)
Que des trouvailles ou des astuces de style fassent plaisir à celui qui écrit, et à celui qui lit, je trouve ça très bien. Il n'y a aucune raison que je me refuse ce plaisir, de même qu'il n'y a pas de raison que j'impose de s'ennuyer à des gens dont je souhaite qu'ils lisent mon livre. Il s'agit de parvenir à quelque chose d'absolument transparent au niveau de ce qui est dit, avec tout de même une espèce de surface de chatoiement qui fasse qu'on ait plaisir à caresser le texte, à l'utiliser, à y repenser, à le reprendre.(M.F.)
En outre, il est évident que les idées restent brèves, par rapport aux oeuvres, et que rien ne peut remplacer celles-ci. (...) nous savons que c'est surtout au niveau de l'écriture que cette recherche s'opère, et que tout n'est pas clair à l'instant de la décision. (...) « Expliquez-nous donc pourquoi vous avez écrit ce livre, ce qu'il signifie, ce que vous vouliez faire, dans quelle intention vous avez employé ce mot, construit cette phrase de telle manière ? »
Devant de pareilles questions, on dirait que son « intelligence » ne lui est plus d'aucun secours. Ce qu'il a voulu faire, c'est seulement ce livre lui-même. (A.R.-G.)
cf. philosophie artiste
cf. ça ? dit tout.
cf. devenir-bête-intellectuelle
Un livre de philosophie, c’est à la fois un livre difficile mais c’est aussi un livre tout à fait accessible, une boîte à outils formidablement ouverte (...). [Il] offre des effets de connaissance... (G.D.)
Il y a des auteurs, il y a des penseurs... traitez-les comme des grands peintres. (...) en philosophie il y a autant de création qu’ailleurs, c’est comme la peinture, c’est comme la musique. (G.D.)
(...) les bonnes manières de lire aujourd’hui, c’est d’arriver à traiter un livre comme on écoute un disque, comme on regarde un film ou une émission télé, comme on reçoit une chanson (...). (G.D.)
Pop’philosophie. Il n’y a rien à comprendre, rien à interpréter. (...) Proust dit : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux. » C’est la bonne manière de lire : tous les contresens sont bons, à condition toutefois qu’ils ne consistent pas en interprétations, mais qu’ils concernent l’usage du livre, qu’ils en multiplient l’usage, qu’ils fassent encore une langue à l’intérieur de sa langue. (G.D.)
(...) le seul problème est « est-ce que ça fonctionne, et comment ça fonctionne ? » Comment ça fonctionne pour vous ? (...) Il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre, rien à interpréter. C’est du type branchement électrique. (G.D.)
Mais il y a aussi le fait que, si on veut qu'il devienne un instrument dont d'autres pourront se servir, il faut que le livre fasse plaisir à ceux qui le lisent. Ça me paraît être le devoir élémentaire de celui qui livre cette marchandise ou cet objet artisanal : il faut que ça puisse faire plaisir ! (...)
Que des trouvailles ou des astuces de style fassent plaisir à celui qui écrit, et à celui qui lit, je trouve ça très bien. Il n'y a aucune raison que je me refuse ce plaisir, de même qu'il n'y a pas de raison que j'impose de s'ennuyer à des gens dont je souhaite qu'ils lisent mon livre. Il s'agit de parvenir à quelque chose d'absolument transparent au niveau de ce qui est dit, avec tout de même une espèce de surface de chatoiement qui fasse qu'on ait plaisir à caresser le texte, à l'utiliser, à y repenser, à le reprendre.(M.F.)
En outre, il est évident que les idées restent brèves, par rapport aux oeuvres, et que rien ne peut remplacer celles-ci. (...) nous savons que c'est surtout au niveau de l'écriture que cette recherche s'opère, et que tout n'est pas clair à l'instant de la décision. (...) « Expliquez-nous donc pourquoi vous avez écrit ce livre, ce qu'il signifie, ce que vous vouliez faire, dans quelle intention vous avez employé ce mot, construit cette phrase de telle manière ? »
Devant de pareilles questions, on dirait que son « intelligence » ne lui est plus d'aucun secours. Ce qu'il a voulu faire, c'est seulement ce livre lui-même. (A.R.-G.)
cf. philosophie artiste
cf. ça ? dit tout.
cf. devenir-bête-intellectuelle
[Or] les oeuvres philosophiques de l'Antiquité n'étaient pas composées pour exposer un système, mais pour produire un effet de formation : (...)
RépondreSupprimer(P.H.)