à deele
(J.-L.G.)(O.K)
Vous ne savez jamais ce qui se passe subjectivement dans l'âme de l'animal. C'est pourquoi nous ne parlons pas de la « psychologie » animale. (K.L.)
(J.-L.G.)(O.K)
Vous ne savez jamais ce qui se passe subjectivement dans l'âme de l'animal. C'est pourquoi nous ne parlons pas de la « psychologie » animale. (K.L.)
.... si tu pouvais t'écarter un peu, toi, de cette soif de compréhension psychologique. (...) presque toute notre culture, ou la dominante, abonde dans la psycho-logique ©. Au lieu de prendre et d'aimer les choses et les êtres comme des événements, cosmo-logiques. Est-ce qu'il te viendrait à l'idée, par exemple, de demander à un vent qui te caresse ou te fouette, froid ou chaud, te prend par ici ou par là, te soulève ou t'étouffe, etc., pourquoi il se comporte comme ça ? Qu'est-ce qui le motive psychologiquement ? Pourquoi il est si méchant ou si doux, ou si imposant ? Non, n'est-ce pas ? Eh bien, comme je te l'ai déjà suggéré, mais je crois deviner qu'il reste encore du chemin, si tu essayais d'appréhender les gens à peu près de la même façon ? Ça te dirait pas ? C'est-à-dire comme des phénomènes naturels et complexes, psychologiquement inexplicables sur le fond, du moins par nos petites têtes humaines trop humaines. Je, comme les autres, comme tout un chacun, suis (verbe être) une réaction chimique immergée dans le monde chimique, donc réagissant, et qui ne peut faire que s'interpréter elle-même, se délirer, donc, par cet effet de surface qu'on appelle la conscience, et donc se défendre (aussi psychologiquement, d'ailleurs), pour survivre, maintenir et donc régler sans cesse son équilibre vital. Etc. Toi, et comme nous tous, plus ou moins, tu veux naturellement, peut-être même compulsivement, te raccrocher à du sens, alors tu te focalises sur la psycho-logique. C'est ce que tu as trouvé. Car tu crois en trouver par là, quoi que tu en dises. Alors qu'elle est selon moi extrêmement réductrice, petit produit inquiet de nos petits cerveaux (anthropo-logiques ©) réducteurs et paniqués.
RépondreSupprimerEnfin, demande-toi... (En essayant là de te défendre le moins possible, justement...)
Moi je crois que la psycho-logique peut nous aider un peu, en effet, à nous orienter, pratiquement, mais qu'il faut pas trop en attendre sur le plan de la vérité proprement dite. Je dis bien : pas trop. Essaie peut-être de considérer – si tu veux, bien sûr, mais ça nous rapprocherait, et m'épargnerait des devoirs de justifications auxquelles je ne crois pas vraiment –, que la vérité pour ce qui nous concerne est plutôt physio-logique ©, au sein d'une vérité cosmo-logique ©, qui donc nous dépasse tout à fait.
(O.K.)
© = ⓚ
RépondreSupprimerC’est une perte de temps d’essayer de savoir ce qu’il y a au fond du cerveau d’autrui, et c’est souvent plus compliqué que ce que la personne elle-même peut savoir.
RépondreSupprimer(Greil Marcus, extrait d'une interview)