N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2016-06-10

D(...)I(...)Y(...)

Do it yourself (DIY) est une appellation, dont une traduction littérale en français serait « Faites-le vous-même », « Faites-le par vous-même », « Fais-le toi-même » ou encore « fait maison », ou « fait à la main » au Canada, qui désigne à la fois (...) des mouvements culturels et des activités visant à créer des objets de la vie courante (technologiques ou artistiques) généralement de façon artisanale.
(...)
On peut associer la formule « Do it yourself » au bricolage ou à la débrouillardise mais cela ne s'arrête pas là. Différentes choses s'apparentent à la philosophie « Faites-le vous-même » :
    •    Toute activité où l'on n'est pas seulement spectateur ou consommateur.
    •    Participer, et échanger ses connaissances, sa culture, son information (...)
    •    Partager et diffuser son travail (...) d'un média numérique
(...)
    •    Tout recyclage (...) technologique ou culturel.
    •    L'auto-édition de livres, magazines, bandes-dessinées et de remplacement.
    •    Les groupes ou artistes solo libérant leur musique (musique libre) ou la finançant sans les maisons de disques.
    •    La culture (...) de la copie « privée » ou plus (...)
    •    La création artisanale comme le tricot, la couture, les bijoux faits à la main, la céramique, etc.
    •    En informatique, les logiciels libres, ou le hack.
    •    Dans le façonnage d'objets, les fab labs.
    •    (...) le détournement situationniste (...)
    •    Beaucoup d'activités créatrices pour enfants.
    •    L'autorégulation, l'auto-organisation, la démocratie directe.
    •    La conception libre [médicinale]

Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants, etc., existaient évidemment avant le mouvement punk DIY.

Dans la culture punk, l'éthique DIY est liée à la vision punk anti-consumériste ; c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou des procédés existants.
En musique les groupes punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que sur des scènes traditionnelles, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis, alors que de nombreuses salles ont tendance à fuir la musique expérimentale, les maisons (ou les caves) sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommée dans les grandes villes.
(...)
L'éthique (...) DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos plutôt que les conduire à l'atelier, la couture (réparation/modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux), la culture de jardins potagers, la récupération de produits réutilisables dans les poubelles. Certains enseignants se livrent aussi à des techniques d'enseignement de bricolage, parfois appelé Edupunk.
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'écologie et de l'anticapitalisme, par l'anti-consumérisme.

(...)
Les groupes de musique DIY tentent de faire tout eux-mêmes, depuis la production de l'album jusqu'aux concerts, en passant par les actions de communication. Ce choix de production reflète avant tout une volonté de marquer son indépendance face aux grandes maisons et à l'industrie du disque en général  : rendu possible par le développement de l'informatique grand public, ce type de production connaît un véritable essor ces dernières années, particulièrement dans la musique électronique.
En contrôlant l'intégralité de la chaîne de production et de distribution, ces groupes tentent d'inventer une nouvelle conception de la relation entre les artistes et le public, sans aucune forme d'intermédiaire. Plus qu'une simple forme de communication, le DIY permet un contrôle total sur la production finale qui n'est influencée par personne d'autre que les artistes eux-mêmes. Ceci peut aussi bien être analysé d'un point de vue positif, la production finale étant plus personnelle qu'une production industrielle, que négatif, cette production étant par nature même une production non-professionnelle, terme ayant tendance à avoir une connotation négative.

Cette opposition « DIY vs industrie » suscite d'ailleurs de vifs débats entre les deux camps  : les majors ne cessent d'assurer que les maisons de disques ont un rôle déterminant à jouer dans la production de musique enregistrée là où certains artistes très en vue défendent le modèle d'auto-production (Radiohead, Trent Reznor et Bérurier Noir par exemple). De nombreux termes sont utilisés pour qualifier les groupes de musique DIY (autoproduction, musique indépendante, direct-to-fan) et l'on retrouve cette opposition avec le mode de production industriel dans les termes de « musique indépendante », « musique libre », ou encore dans celui d'« artisanat musical » développé par le groupe DIY Breakfast at Your Place.


Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement Do It Yourself (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'anarchisme, l'autogestion (...). Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné, etc. les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.
Les survivalistes ainsi que les populations défavorisées du monde entier sont aussi adeptes du DIY...

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