Parler avec les mots des autres. Ce doit être ça, la liberté.
(J.E.)
Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique. Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste.
(I.D.)
(...) Si le premier fascicule des Poésies fait entendre le refus de devenir un lecteur aliéné et soumis par une certaine rhétorique professorale, le deuxième a pour enjeu de nous proposer une autre lecture : un rapport insolent aux textes renversant la docte méthode des [professeurs], un rejet de la fidélité effacée du bon exégète au profit d’une appropriation active qui contraint le lecteur à l’engagement le plus compromettant. Deux brefs paragraphes soulignent en effet qu’il n’y a jamais de formulation définitivement acquise et qu’une vraie lecture est aussi une réécriture.
(...)
Redoutable transgression que le « plagiat » selon isidore ducasse, qui justifie les lectures fautives et encourage à retoucher les textes au nom du Progrès – manière bien perverse de jouer une valeur contre une autre. Et cette lecture irrévérencieuse constitue précisément l’un des principaux procédés d’écriture des Poésies. Après tout, si « la poésie doit être faite par tous », l’encre rouge aussi appartient à tous. Et c’est bien de cette encre rouge que semble écrit le texte des Poésies, constitué pour une large part d’une soixantaine de maximes empruntées à Pascal, La Rochefoucauld et Vauvenargues – empruntées, mais surtout corrigées. (...) Comprenons [par là] qu’il n’existe pas d’autorité dont un lecteur ne puisse contester le texte figé, que le vrai réside dans le devenir d’une correction permanente, et non dans une fossilisation sacralisée.
(V.H.)
Transposez ou c'est la mort !
(L.F.-C.)
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