Cézanne, devant un paysage, trouvait que passait sur lui « un sourire d’intelligence aiguë ». Il est mort en embrassant sa montagne Sainte-Victoire. Il devenait de plus en plus chinois. On se moquait de lui, on préférait des croûtes. On a cru qu’il annonçait « l’art moderne » alors qu’il s’agissait pour lui d’une expérience spirituelle que le mot « yi », en chinois, concentre comme une sorte de paradis naturel. Comment être à la fois détaché, dégagé, solitaire, vacant, harmonieux, paisible ? C’est-à-dire le contraire de contraint, lourd, embarrassé, grégaire, occupé, discordant, confus, malveillant, brutal ? C’est simple : il convient d’accéder au renouvellement constant, à la modification continue, à la libération de toute inquiétude, à la vibration de ce que nous ne considérons jamais avec assez de stupeur et de fraîcheur : la vie.
(P.S.)
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