Toi, lucide ? Non : romantique, donc plutôt le contraire.
Passer d'un excès à l'autre, du tout blanc (aveuglement) au tout noir (aveuglement) ; en l'occurrence, de la passion (douloureuse) à l'oubli forc(en)é (douloureux), de l'auto-illusion à l'auto-torture : d'une mystification l'autre : on ne s'en sort pas ! Un peu plus de mesure, non ? C'est le Plein (absolu), ou le Vide (absolu), c'est ça ? Le contraire de la mesure, de la raison, du flair et de la nuance. J'insiste sur cet ensemble de notions, à défaut de le développer ici. Ils sont parmi les composants de l'antidote au romantisme.
Car romantique tu l'es « terriblement », et donc candidat(e) à la souffrance. Qu'on peut éviter !
Mais non, toi, tu sembles re-signer pour un tour ! Et jusqu'où comme ça ?
Moi, n'étant pas romantique, c'est-à-dire à peu près guéri, ce n'est pas Tout ou Rien, mais plutôt la vérité de la vie, autant que possible, donc la complexité, le devenir (et non la fixation), l'existence (et non l'essence), la variété, la nuance... bref l'authentique, l'âpre et difficile richesse ; et non la vérité de notre esprit ! divaguant, aliéné par notre culture idéaliste, dont le romantisme est un des sommets (et qui dit sommet dit impasse, et pas n'importe où : au-dessus du gouffre), sa cristallisation la plus séduisante peut-être, hélas : son meilleur fleuron. D'où son succès, pour notre malheur plus grand — plus abouti.
Et ce congé soudain, en prétendant avoir agrandi ? Je pense, permets-moi de penser que tu te trompes. Et violemment. « Terriblement ». C'est précisément là, maintenant, que tu fais erreur — et non pas dans la rencontre elle-même. Je crois justement que c'est en réagissant comme tu le fais (par réflexe romantique, comme n'importe quel(le) adolescent(e), en quelque sorte) que tu ne grandis pas.
Je pense que c'est un cercle dans ta vie ; dans lequel tu t'enfermes, et ce serait le moment, l'occasion d'en sortir, justement.
Les meilleurs moyen et façon de grandir, d'apprendre, et une des plus grandes satisfactions qui soient, c'est peut-être bien d'arriver à infléchir non pas sa pensée, abstraite, mais son comportement, concret, habituel, réflexe, ses réflexes de comportement, qui nous enferment dans un schéma — existentiel, même. C'est là! qu'on a vraiment le sentiment de grandir, de s'affiner, de s'affirmer... autant dire de monter en puissance !
Et la définition du bonheur, pour nietzsche : le sentiment que ma puissance augmente.
Pour sortir de ce binarisme sentimental (propre à notre culture occidentale idéaliste romantique délétère morbide étriquée), et pressentir ce que je pourrais t'expliquer en 10 minutes, oralement, je te recommande à ce manifeste (intitulé contre l'amour). Au moins les deux trois premiers articles.
Et il y aurait plein d'autres choses (notamment le blog nordexpress) si tu cherches vraiment à grandir pour de bon, selon moi, à sortir de ce cercle que je te suppose, à « changer, ne plus [te] voir venir ». Et à ne pas te « méfier », comme tu dis, [de ce genre de rencontre], au contraire ! C'est le chemin contraire, qu'il faut prendre! tu penses bien. Naturellement. Mais pour ça il faut être équipé, au point. Certes.
Mes derniers mots, si tu veux, tu les trouveras sur ce blog d'otto (nord-express), à cette page. Tout ce que je voudrais te suggérer pour que tu sortes de ce qui te fait souffrir et te fera souffrir encore encore, sans doute. Sauf si :
http://nordexpress.blogspot.com/search?q=I.D.
En espérant que tu reviennes sur tes réflexes, et qu'ainsi tu enrichisses ta vie, comme la mienne — parce qu'on est là pour ça !
(O.k.)
cf. extension du domaine de l'amour
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