N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-05-14

de ceux qui rendent content

Et à quoi reconnaît-on, au fond, l'épanouissement physique ? À ce qu'un être épanoui fait du bien à nos sens ; à ce qu'il est taillé dans un bois qui est à la fois ferme, tendre et odorant. Il n'a de goût que pour ce qui lui fait du bien ; son plaisir, son envie cesse là où la mesure de ce qui convient est franchie. Il invente les remèdes contre les lésions, il exploite à son avantage les hasards malencontreux ; tout ce qui ne le tue pas le rend plus fort. II fait instinctivement son miel [seine Summe] de tout ce qu'il voit, entend et vit ; il est un principe de sélection, il élimine bien des choses. Il est toujours dans sa société bien à lui, qu'il commerce avec des livres, des hommes ou des paysages ; par son choix il honore ce qu'il choisit, ce qu'il admet, ce à quoi il fait confiance. À toutes sortes de sollicitations, il réagit lentement, avec cette lenteur dont une longue prudence et une fierté délibérée lui ont imposé la discipline. Bien loin d'aller au devant d'elle, il examine attentivement la sollicitation qui se présente à lui. Il ne croit ni à la « malchance », ni à la « faute » : il vient à bout de lui-même et des autres, il sait oublier — il est assez fort pour que tout, nécessairement, tourne à son avantage.
(F.N. — EH 1§3)

cf. de ceux qui n'ont pas leur content
cf. inégalités (utiles)

2 commentaires:

  1. Und woran erkennt man im Grunde die Wohlgerathenheit! Dass ein wohlgerathner Mensch unsern Sinnen wohlthut: dass er aus einem Holze geschnitzt ist, das hart, zart und wohlriechend zugleich ist. Ihm schmeckt nur, was ihm zuträglich ist; sein Gefallen, seine Lust hört auf, wo das Maass des Zuträglichen überschritten wird. Er erräth Heilmittel gegen Schädigungen, er nützt schlimme Zufälle zu seinem Vortheil aus; was ihn nicht umbringt, macht ihn stärker. Er sammelt instinktiv aus Allem, was er sieht, hört, erlebt, seine Summe: er ist ein auswählendes Princip, er lässt Viel durchfallen. Er ist immer in seiner Gesellschaft, ob er mit Büchern, Menschen oder Landschaften verkehrt: er ehrt, indem er wählt, indem er zulässt, indem er vertraut. Er reagirt auf alle Art Reize langsam, mit jener Langsamkeit, die eine lange Vorsicht und ein gewollter Stolz ihm angezüchtet haben,—er prüft den Reiz, der herankommt, er ist fern davon, ihm entgegenzugehn. Er glaubt weder an "Unglück," noch an "Schuld": er wird fertig, mit sich, mit Anderen, er weiss zu vergessen,—er ist stark genug, dass ihm Alles zum Besten gereichen muss.
    (F.N. — EH 1§2)

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  2. Le plaisir que me fait un homme par son être même, par son timbre, son abord, son tour de parole, je lui en suis plus reconnaissant que d'un service rendu, d'un bienfait volontaire. Un tel homme communique la vie, augmente la mienne.
    (Paul Valéry – merci à J.-F.Billeter)

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