J.P. — « (...) Je me connais. Si je le lisais, je l'imiterais toute ma vie ». Ou bien : « Je me suis arrêté à la troisième page. Il me ressemble trop. Si je continuais à le lire je serais influencé. »
R.M. — Est-ce que c'est là une opinion tellement sotte ?
J.P. — Sotte, je ne sais pas. Mais fausse, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. J'ai vu mille fois le contraire. Je connais des auteurs qui ont écrit du Kafka toute leur vie. On le leur disait. Ils répondaient : « Allons donc, je ne l'ai jamais lu. » Et le plus fort, c'est que c'était vrai. Ils n'en connaissaient que cinq lignes, parfois une simple citation. C'était bien suffisant. Quand on est tant soit peu sensible à ces choses-là, il suffit de cinq lignes, il suffit d'une phrase pour qu'un auteur se livre à vous tout entier.
cf. ... les moyens de ses intuitions
cf. hein ? confluences
R.M. — Est-ce que c'est là une opinion tellement sotte ?
J.P. — Sotte, je ne sais pas. Mais fausse, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. J'ai vu mille fois le contraire. Je connais des auteurs qui ont écrit du Kafka toute leur vie. On le leur disait. Ils répondaient : « Allons donc, je ne l'ai jamais lu. » Et le plus fort, c'est que c'était vrai. Ils n'en connaissaient que cinq lignes, parfois une simple citation. C'était bien suffisant. Quand on est tant soit peu sensible à ces choses-là, il suffit de cinq lignes, il suffit d'une phrase pour qu'un auteur se livre à vous tout entier.
cf. ... les moyens de ses intuitions
cf. hein ? confluences
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