N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2010-02-09

ottoprésentation

J - Avant ton [éventuel] livre actuellement en chantier, as-tu déjà publié quelque chose ?

— Tu veux dire : à l'ancienne ? Symboles noirs sur papier relié ? Non. Tout sur internet. Quelques exemples de films, les premiers seulement. Et mon blog, alors ? Les gens ne considèrent pas, n'honorent pas encore assez ce support. C'est vrai qu'on y trouve le tout-va. Et plutôt que de faire le tri... Bref. On y viendra, j'espère. Pour ma part, j'écris plein de choses (en grande partie audiovisuellement) dont, malgré mon impatience et mon envie de partage, je me réserve la publication. C'est con, mais peut-être pas tant que ça. J'attends le bon moment, le kaïros... au risque de le rater, par définition. Enfin, plus modestement, et orgueilleusement, je veux pas mélanger ce que je fais à tout ce flot culturel abruti. Donc j'attends de trouver une voie de publication un peu plus noble, ou qu'elle s'invente, tout simplement — et ça viendra. J'attends, et j'y concours un peu, à mon humble niveau. Mais pour l'instant je travaille surtout dans mon coin, en secret, ou en publication très confidentielle, mais (...) depuis des années. Deleuze : « Je sens venir (...) l’âge proche d’une clandestinité moitié volontaire et moitié contrainte, qui sera le plus jeune désir, y compris politique. »

G — et alors, c'est quoi ce blog ?

— [Eh bien,] c'est un blog que je tiens depuis trois ans. Et d'arrache-pied depuis un an et demi. C'est un travail colossal, et même trop pour les lecteurs — surtout retardataires. (...) En tout cas, c'est un blog qui formule ma pensée, par touches, fragments, audiovisuels ou textuels. Les premiers me demandant 100 fois plus de travail que les seconds. Mais pour quelle révolution d'expression !... Encore tout à fait méconnue, d'avant-garde. Comme moi. Sauf que... un jour... ou l'autre... comme toujours, quoi !...
(...)
Et si tu t'y intéresses complètement, il y a 3 années d'autopublication à écumer !... (Ha !...) où l'expression de ma pensée s'y déploie indéfiniment, et avec quelque retard, depuis toujours, mais s'aggravant depuis ce projet de livre éventuel (...). (...) Car j'y ai encore une tonne de choses à formuler. Dont une bien chère part est d'ailleurs concrètement en chantier, parfois depuis des mois, un an, sinon plus ! Et que j'aimerais tellement « terminer ».

P — (...) Ces derniers temps, je convainc de plus en plus de gens de se mettre à la contre-histoire philo de Onfray et quand ils ont mordu je les oriente vers d'autres sources, Deleuze, Otto karl, Bergson, etc.
C'est assez rigolo de voir les retours du genre: j'ai écouté une morale anarchique [P. Kropotkine]... ca devrait être enseigné... comment ne pas être d'accord, en tout cas c'est mon point de vue!!
ps: ne connais pas otto karl mais me rencarde

— Tout à ton honneur. Et au mien ! On peut se serrer la main. Ceci étant, je crois pas qu'ils iront très loin, hélas, car il faudrait être tellement passionné*... Aussi passionné que je le suis, peut-être. De tout ça. (...) Et malheureusement (pour nous tous!) je crois bien observer qu'une telle passion est... d'une telle rareté, dans les rues courantes. Je demanderais même pas à ce qu'ils m' « intel-lisent », si déjà ils com-prenaient, c'est-à-dire vivaient! en onfrayiens ou deleuziens, et si possible en synthèse des deux, comme j'y tends... et y travaille.
(O.k. - dialogues avec jactari, gilles, phdam's)

* cf. oeuvrécriture


cf. nordexpress.blog
cf. les philosoph(i)es clandesti-né(e)s
cf. sur/de mes postréalisations
cf. con sidération

3 commentaires:

  1. Je crois que l'on peut même parler de pensée dissimulée. En passant d'un billet à l'autre, il m'arrive de sauter d'une plaisante lecture à un billet qui me "révolte" (Ce qui entraine l'écriture de commentaires inutiles puisque précipités) Et ce n'est qu'après coup qu'une intervention détournée laisse entrevoir une chose plus essentielle (on s'en veut alors d'avoir laissé parler la bêtise qui vient se greffer ici comme co(plé)mentaire).

    Il m'arrive de saisir la matière recomposée que l'endroit laisse entrevoir, mais jamais l'unité de votre pensée. S'il est une éthique à comprendre, elle est (au stade de ma lecture) déroutante (au sens plein du mot).

    Mais peut-être (surement) que cette pensée fractionnée, éparpillée, l'est volontairement; au risque même de ne point être (intel)lue. Non par manque de volonté, mais pour la simple et bonne raison que nous avons l'impression de n'être porter nulle part. Comme toujours en suspant, dans l'attente d'une pensée à venir.

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  2. « ... dans l'attente d'une pensée à venir » ? Peut-être parce que mon but, s'il était univoque, serait d'inciter précisément chacun à se faire sa propre pensée, en fait sa propre éthique heureuse. Par ce blog j'essaie peut-être seulement de rendre les (éventuels) « intellecteurs » de plus en plus intelligents... à eux-mêmes !
    Par l'écriture fragmentaire, oui, non-systématique ; à la nietzsche, à la barthes et à d'autres...
    Mais de mon côté, dans ma pensée, tout coule de source, en toute cohérence, infinie. Si je me permettais, je vous recommanderais aussi, mais à votre aise, de lire par catégories, notions... Ça pourrait aider. Mais en tout cas, ma pensée, certes en devenir, n'est pas « à venir », elle est bien derrière tout ça, et bel et bien ronde.
    (Et je note la "révolte".)
    Je vous salue bien.

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  3. Bien je suivrais votre conseil, en rythmant mes lectures par catégories.

    "Par ce blog j'essaie peut-être seulement de rendre les (éventuels) « intellecteurs » de plus en plus intelligents... à eux-mêmes !" Ce qui me fait peur finalement, c'est de retrouver le moi hédoniste d'Onfray qui semble avoir une grande importance pour vous et que je n'arrive pas à avaler... mais enfin bon, je ne me décourage pas.

    Bonne continuation.

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