N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2007-11-27

ô gué, au guet, matelot !

Que faire quand on est au milieu du guet ? Regarder en arrière ? regarder en avant ? Être trop avancé pour revenir en arrière et retrouver la compassion de ceux qu'on a quittés. Pas assez loin pour savoir qu'en allant de l'avant on finira par s'en sortir. Nous en sommes là ; à mi-chemin de cette traversée du marais de la solitude.
(R.E.?)

>/ nechangerien

2007-11-19

à la jean renoir

La force de leur plan est que, comme tous les bons plans, ils ne réglaient pas à l’avance tous les détails. Ils se sont bornés à esquisser des lignes directrices simples, et pour le reste, ils ont laissé une grande liberté d’improvisation...
([L.D.])

2007-11-09

palpite

Enfant, pas de phrases !... (...) Le Jazz a renversé la valse, l’Impressionnisme a tué le « faux-jour », vous écrirez télégraphique ou vous écrirez plus du tout ! (...) Trouvez la palpite nom de foutre ! La fête est là ! Enfin ! Quelque chose ! Réveil ! Allez salut ! Robots la crotte ! Merde ! Transposez ou c’est la mort !
(L.-F.C.)

2007-11-05

la mesure et le vertige du travail

Jamais je n'irai conseiller à un enfant de ne rien faire. C'est extrêmement dangereux. On en vient à perdre la mesure du travail. On ne sait plus ce que c'est. Quand il vous arrive plus tard, bien plus tard, de vous mettre à travailler, on travaille comme un dératé. J'en ai vu de tristes exemples : un grand journaliste, un directeur de musée qui étaient restés dix à quinze ans sans rien faire du tout et puis s'étaient mis au travail. Ils se tuaient à la tâche. C'était un spectacle triste, à donner le vertige.
(J.P.)

2007-11-04

pour une aristodémocratie

Quand j'ai appris à l'école que nous avions fait la Révolution en 1789, j'ai aussitôt pensé que ç'avait été pour donner à chaque homme tout ce dont les aristocrates avaient été seuls à profiter jusque-là (...) Pas du tout. J'ai appris très vite que les révolutionnaires s'étaient trompés sur la Révolution. Ce n'était pas faute de bons conseils. En particulier les gens de ma province avaient dit très précisément ce qu'ils en pensaient. Le cahier de doléances des habitants de Caillan, en 1789, demande que tous les Français soient anoblis (...) Mais la Révolution n'a pas du tout suivi Caillan. Elle s'est contentée de supprimer les titres : de désennoblir tous ceux qui étaient déjà nobles. [Or], est-ce qu'il revient au même de mettre en liberté tous les prisonniers d'un village, ou de mettre en prison tous les habitants ? Il me semble que c'est tout le contraire. Eh bien les Français de 91 ont plutôt été portés à mettre les gens en prison. Ils n'ont pas décidé (comme il eût été naturel) que tous les Français méritaient d'être nommés ducs. Ils ont décidé que les ducs ne valaient pas mieux que les autres Français. Ils avaient pourtant des mérites...
(J.P.)

2007-11-02

lentement sûrement devenir qui on est

Que l'on devienne ce que l'on est suppose que l'on ne soupçonne pas le moins du monde de ce qu'on est. De ce point de vue, les méprises mêmes de l'existence ont leur sens et leur valeur propres tout comme les chemins détournés et les écarts du chemin épisodiques, les hésitations, les « pudeurs », le sérieux dépensé à des tâches qui se trouvent au-delà de la tâche. (...) [Car] Entre-temps ne cesse de croître en profondeur l' « idée » organisatrice, appelée à la maîtrise, — elle commence à ordonner, lentement elle ramène hors des chemins détournés et écartés, elle prépare des qualités et des capacités séparées qui, un jour, se révéleront indispensables comme moyens du tout, — elle façonne tour à tour toutes les facultés servantes, avant même de laisser transpirer quoi que ce soit de la tâche dominante, du « but », de la « fin », du « sens ». — Envisagée sous cet aspect, ma vie est tout simplement une merveille.(F.N. — EH 2§9)

La culture trace des chemins droits, mais les chemins tortueux sans profit sont ceux-là même du génie.
(W.B.)

2007-11-01

forêtre

J'errais, dans une décevante forêt, sur d'impossibles chemins ; voici la route : elle était toute proche. Quelques buissons, quelques arbres, et le silence intact me la dissimulaient.
(R.G.)