Pour être bon philosophe, il faut être sec, clair, sans illusion.
(S.)
Rien ne me paraît pouvoir résister à cette inclination à tout noircir. Néanmoins, au pessimisme près, c'est le bon angle. Je veux dire que le pessimisme est ici de trop. Il faut se discipliner à penser le pire calmement, sans en tirer d'aigreur ni de théorie. (...) l'enchaînement des causes et des conséquences humaines n'est que la plate expression d'un désir de s'éterniser dans l'illusion. (...) L'idée du pire est un puissant stimulant pour ceux qui sont capables de la supporter.
(G.P.)
Il est inévitable, il est même juste, que nos plus hautes intuitions apparaissent comme des folies, sinon comme des crimes, lorsqu'elles parviennent indûment aux oreilles de ceux qui ne sont ni faits pour elles ni prédestinées à les entendre. (...) Ce qui est nourriture ou rafraîchissement pour [certains] devient presque un poison pour une humanité très différente...
(F.N. — PDBM§30)
Un thèse pourrait être vraie même si elle était nuisible et dangereuse au suprême degré ; il se pourrait même que l'existence est ainsi faite qu'on ne pût que périr de la connaître entièrement, si bien que la force d'un [«]esprit[»] se mesurerait à la dose de « vérité » qu'il serait capable de supporter, au degré où il lui serait nécessaire de la diluer, dissimuler, édulcorer, estomper et fausser.
(F.N. — PDBM§39)
cf. philosophie d'altitude
cf. l'idée philosophe par excellence
(S.)
Rien ne me paraît pouvoir résister à cette inclination à tout noircir. Néanmoins, au pessimisme près, c'est le bon angle. Je veux dire que le pessimisme est ici de trop. Il faut se discipliner à penser le pire calmement, sans en tirer d'aigreur ni de théorie. (...) l'enchaînement des causes et des conséquences humaines n'est que la plate expression d'un désir de s'éterniser dans l'illusion. (...) L'idée du pire est un puissant stimulant pour ceux qui sont capables de la supporter.
(G.P.)
Il est inévitable, il est même juste, que nos plus hautes intuitions apparaissent comme des folies, sinon comme des crimes, lorsqu'elles parviennent indûment aux oreilles de ceux qui ne sont ni faits pour elles ni prédestinées à les entendre. (...) Ce qui est nourriture ou rafraîchissement pour [certains] devient presque un poison pour une humanité très différente...
(F.N. — PDBM§30)
Un thèse pourrait être vraie même si elle était nuisible et dangereuse au suprême degré ; il se pourrait même que l'existence est ainsi faite qu'on ne pût que périr de la connaître entièrement, si bien que la force d'un [«]esprit[»] se mesurerait à la dose de « vérité » qu'il serait capable de supporter, au degré où il lui serait nécessaire de la diluer, dissimuler, édulcorer, estomper et fausser.
(F.N. — PDBM§39)
cf. philosophie d'altitude
cf. l'idée philosophe par excellence