N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

> page d'accueil

2011-02-24

l'histoire comme son ombre

(S.W & T.N.)

Si on approfondit l'histoire, si on y réfléchit, il est strictement impossible de ne pas être pessimiste. Un historien optimiste est une contradiction dans les termes. (...) Prenez n'importe quelle époque de l'histoire, étudiez-la un peu à fond et les conclusions sont nécessairement terribles. (...) J'ai toujours eu une vision, disons, désagréable des choses. Mais à partir du moment où j'ai découvert l'histoire, j'ai perdu toute illusion.
(C.)

Pendant de nombreuses années, j'ai méprisé tout ce qui se rapportait à l'histoire. Et je sais par expérience qu'il vaut mieux ne pas lui accorder trop d'attention, ne pas s'y arrêter, car elle représente la plus grande preuve imaginable de cynisme. Tous les rêves, les philosophies, les systèmes ou les idéologies se brisent contre le grotesque du développement historique : les choses se produisent sans pitié, d'une manière irréparable ; le faux, l'arbitraire, le fatal triomphent. Il est impossible de méditer sur l'histoire sans éprouver envers elle une sorte d'horreur.
(C.)

Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de ville ; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet : c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent ; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde.
(…)
Peu de jours après (…), j’étais aux fenêtres de mon hôtel garni avec mes sœurs et quelques Bretons ; nous entendons crier : « Fermez les portes ! fermez les portes !» Un groupe de déguenillés arrive par un des bouts de la rue ; du milieu de ce groupe s’élevaient deux étendards que nous ne voyions pas bien de loin. Lorsqu’ils s’avancèrent, nous distinguâmes deux têtes échevelées et défigurées, que les devanciers de Marat portaient chacune au bout d’une pique : c’étaient les têtes de MM. Foulon et Bertier. Tout le monde se retira des fenêtres ; j’y restai. Les assassins s’arrêtèrent devant moi, me tendirent les piques en chantant, en faisant des gambades, en sautant pour approcher de mon visage les pâles effigies. L’œil d’une de ces têtes, sorti de son orbite, descendait sur le visage obscur du mort ; la pique traversait la bouche ouverte, dont les dents mordaient le fer : « Brigands ! m’écriai-je plein d’une indignation que je ne pus contenir, est-ce comme cela que vous entendez la liberté ?» Si j’avais eu un fusil, j’aurais tiré sur ces misérables comme sur des loups. Ils poussèrent des hurlements, frappèrent à coups redoublés à la porte cochère pour l’enfoncer et joindre ma tête à celles de leurs victimes. Mes sœurs se trouvèrent mal ; les poltrons de l’hôtel m’accablèrent de reproches. Les massacreurs, qu’on poursuivait, n’eurent pas le temps d’envahir la maison et s’éloignèrent. Ces têtes, et d’autres que je rencontrai bientôt après, changèrent mes dispositions politiques ; j’eus horreur des festins de cannibales, et l’idée de quitter la France pour quelque pays lointain germa dans mon esprit.

(F.R.D.C.)

Etc.

la blondeur primitive ?

Publié initialement à la date du 24 février 2012.

(...) les femmes auraient « inventé » la chevelure blonde au cours de la préhistoire dans l'espoir d'attirer [les mâles alors raréfiés].

Le Dr. Peter Frost, de l'université Laval à Québec, explique qu'au cours de l'Ère de glace, puisque les humains devaient voyager de longues distances pour trouver du gibier dans des conditions très difficiles, la race humaine avait plus de mal à se reproduire. De nombreux mâles mourraient en quête de nourriture, laissant derrière eux plusieurs femmes qui devaient donc se battre pour l'attention des rares (...) qui survivaient.

Il explique qu'à cette époque, nos ancêtres avaient presque tous les cheveux foncés, et que l'apparition des cheveux blonds est en fait l'évolution (...) des femmes qui devaient se démarquer des autres pour se trouver un partenaire. Les hommes des cavernes étant de fervents amateurs d'objets brillants, les blondes se voyaient prisées [pour leur touche] d'exotisme. Les cheveux blonds étant (...) plus rares...
(...)

Les blondes (...) demeurent encore aujourd'hui en minorité. « Plus une couleur de cheveux est commune, moins on la préfère, explique le Dr. Frost à Discovery News. C'est comme un effet de nouveauté. La seconde où on devient ordinaire, on n'a plus le même attrait. On cherche donc à être un peu différent et à accrocher l’œil. »

Cet effet de nouveauté et d'exotisme expliquerait donc que plus de femmes se teignent en blond en Amérique Latine, par exemple, où la majorité des gens ont les cheveux foncés, alors que dans les pays nordiques, où les blondes sont légion, les femmes choisiront plutôt de [foncer] leurs cheveux.

[Le goût pour] les blondes serait aussi dû au fait qu'on associe le blond avec la jeunesse, puisque les enfants le sont souvent et que la couleur perdure un peu plus longtemps chez les filles que chez les garçons. (...)
(G.L.C)(O.K.) (merci à edgar de lespostiers.fr)

> carte blonde