... les rues, les places et les maisons de Nemours (...) ont conservé la disposition, l'irrégularité et la gaîté du moyen-âge. Le Loing, qui passe à Nemours, a le sommeil d'un étang et la vie d'une rivière (...)
C'est un groupe de choses modestes et paisibles, vieillies et riantes, dont aucune ne vous émerveille, dont aucune ne vous ennuie. Rien n'y est sublime, tout y est charmant.
(Victor Hugo)
... enfin je vois des rues s'ouvrir juste assez larges pour qu'un chariot y croise une chaise à porteurs, et des maisons ne point cacher tous les nuages. Élevées sagement pour la hauteur humaine, que j'aime tes maisons, ville vraiment hautaine !
(Paul Fort)
... on admire comme un rêve dans le rêve quelque beau paysage qui devient pour le voyageur ce qu'est pour un lecteur le passage remarquable d'un livre, une brillante pensée de la nature.
Telle est la sensation que cause la vue soudaine de Nemours en y venant de la Bourgogne. On la voit de là cerclée par des roches pelées, grises, blanches, noires, de formes bizarres, comme il s'en trouve tant dans la forêt de Fontainebleau, et d'où s'élancent des arbres épars qui se détachent nettement sur le ciel et donnent à cette espèce de muraille écroulée une physionomie agreste. Là se termine la longue colline forestière qui rampe de Nemours à Bouron en côtoyant la route. Au bas de ce cirque informe s'étale une prairie où court le Loing en formant des nappes à cascades. Ce délicieux paysage, que longe la route de Montargis, ressemble à une décoration d'opéra, tant les effets y sont étudiés. (…)
En entrant à Nemours du côté de Paris, on passe sur le canal du Loing, dont les berges forment à la fois de champêtres remparts et de pittoresques promenades à cette jolie petite ville. Depuis 1830, on a malheureusement bâti plusieurs maisons en deçà du pont. (…)
Le Loing traverse onduleusement la ville, bordé de jardins à terrasses et de maisons proprettes dont l'aspect fait croire que le bonheur doit habiter là plutôt qu'ailleurs. (…)
Qui connaît Nemours sait que la nature y est aussi belle que l'art, dont la mission est de la spiritualiser ; là le paysage a des idées et fait penser.
(Honoré de Balzac)
C'est un groupe de choses modestes et paisibles, vieillies et riantes, dont aucune ne vous émerveille, dont aucune ne vous ennuie. Rien n'y est sublime, tout y est charmant.
(Victor Hugo)
... enfin je vois des rues s'ouvrir juste assez larges pour qu'un chariot y croise une chaise à porteurs, et des maisons ne point cacher tous les nuages. Élevées sagement pour la hauteur humaine, que j'aime tes maisons, ville vraiment hautaine !
(Paul Fort)
... on admire comme un rêve dans le rêve quelque beau paysage qui devient pour le voyageur ce qu'est pour un lecteur le passage remarquable d'un livre, une brillante pensée de la nature.
Telle est la sensation que cause la vue soudaine de Nemours en y venant de la Bourgogne. On la voit de là cerclée par des roches pelées, grises, blanches, noires, de formes bizarres, comme il s'en trouve tant dans la forêt de Fontainebleau, et d'où s'élancent des arbres épars qui se détachent nettement sur le ciel et donnent à cette espèce de muraille écroulée une physionomie agreste. Là se termine la longue colline forestière qui rampe de Nemours à Bouron en côtoyant la route. Au bas de ce cirque informe s'étale une prairie où court le Loing en formant des nappes à cascades. Ce délicieux paysage, que longe la route de Montargis, ressemble à une décoration d'opéra, tant les effets y sont étudiés. (…)
En entrant à Nemours du côté de Paris, on passe sur le canal du Loing, dont les berges forment à la fois de champêtres remparts et de pittoresques promenades à cette jolie petite ville. Depuis 1830, on a malheureusement bâti plusieurs maisons en deçà du pont. (…)
Le Loing traverse onduleusement la ville, bordé de jardins à terrasses et de maisons proprettes dont l'aspect fait croire que le bonheur doit habiter là plutôt qu'ailleurs. (…)
Qui connaît Nemours sait que la nature y est aussi belle que l'art, dont la mission est de la spiritualiser ; là le paysage a des idées et fait penser.
(Honoré de Balzac)