N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-05-17

Un ? des ? si ? Pourtant.

Plus souvent qu'on le croit une décision personnelle devance sa délibération : il serait pas nécessaire de se torturer la volonté, le corps a déjà choisi, au fond, il est plus malin que nous — à notre endroit surtout. Resterait à en prendre bonne note, mais c'est précisément là que ça coince, on hésite, tergiverse, faisant semblant de pas l'entendre, s'y entendre et en prendre acte. Méfiance, défiance, ça irait trop vite, ce serait pas raisonnable, et puis c'est pas sûr, si ?
En fait, ce corps, il en sait trop, et trop tôt. Trop sûr de lui.
Bref, on admet mal qu'il nous dépasse — pareil à certains individus... qu'on sanctionne de la même façon, du reste, avant de finalement, à eux aussi, donner raison.
(O.K.)

cf. pourquoi nul n'est prophète
cf. nechangerien
cf. l'ascésure

le kaïros... ou les os (pour plœurer)

Il faut d'heureux hasards et nombre de circonstances imprévisibles pour qu'un homme supérieur en qui sommeille la solution d'un problème (cf.) parvienne à agir au bon moment, parvienne, pourrait-on dire, à « opérer sa percée » lorsque l'heure est venue. Cette chance, ordinairement, ne se produit pas, et on trouve aux quatre coins du monde des hommes qui attendent, qui savent à peine combien ils attendent et encore moins qu'ils attendent en vain. Il arrive aussi que l'appel, ce hasard qui donne « permission » d'agir, survienne trop tard, lorsque la meilleure partie de la jeunesse et l'énergie nécessaire pour agir se sont déjà usées dans l'inaction (...). Le génie n'est peut-être pas tellement rare, mais les cinq cents mains qu'il lui faut pour dompter le kaïros, « l'instant favorable », pour saisir l'occasion aux cheveux !
(F.N. — PDBM §274)

le lieu de la formule

Ma vie mon oeuvre mutuellement se formulent.
(O.K.)

cf. o. karl
cf. le horschamp duchamp

gén... nan !

Il est bien difficile d’aimer les écrivains qui nous sont contemporains comme nous aimons, sans réserve, les grands noms consacrés. Ces derniers peut-être parce qu’ils ont cessé d’être des hommes pour devenir des monuments, des paysages, des falaises. Leur gloire ne mortifie pas notre amour-propre qui se rengorge au contraire de leur fréquentation. Mais comment admettre que celui-ci ou celui-là parmi les vivants soit leur égal peut-être ? Hélas, le vaniteux s’humilierait à le reconnaître. Qu’il écrive ou non lui-même, il instaure une relation de rivalité ou de concurrence avec ces auteurs...
(E.C.)

Il ne suffit pas d'avoir du talent : il y faut encore votre permission, — n'est-ce pas, mes amis ?
(F.N. — PDBM §151)

L'homme est aussi mal à l'aise aujourd'hui face à un génie qu'il l'a été au XVIe siècle.
(L.B.)

cf. déni de reconnaissance anthume
cf. pourquoi nul n'est prophète
cf. k.abbale
cf. conpréhensiom

l'ascésure

Plus je me dirige vers l'oeuvre, et plus je descends dans l'écriture ; j'en approche le fond insoutenable ; un désert se découvre ; il se produit, fatale, déchirante, une sorte de perte de sympathie : je me sens [d'autant moins] sympathique (...). C'est à ce point de contact entre l'écriture et l'oeuvre que la dure vérité m'apparaît : je ne suis plus un enfant. Ou bien, est-ce l'ascèse de la jouissance que je découvre ?
(R.B.)(O.K.)

cf. oeuvrécriture

derechef-d'oeuvre

C'est ainsi que bâille d'avance d'ennui un lettré à qui on parle d'un nouveau « beau livre », parce qu'il imagine une sorte de composé de tous les beaux livres qu'il a lus, tandis qu'un beau livre est particulier, imprévisible, et n'est pas fait de la somme de tous les chefs-d'oeuvre précédents mais de quelque chose que s'être parfaitement assimilé cette somme ne suffit nullement à faire trouver, car c'est justement en dehors d'elle.
(M.P.)
cf. l'ascésure