N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2013-12-27

à propos, vivre

En dépit de l’invitation des poètes : « Cueille le jour ! », nous ne concevons toujours pas ce que peut être de vivre au présent… [Pour ma part] j’ai tenté (...) de (...) vivre, non pas au présent, mais « à propos » (...) : l’opportunité du moment et la disponibilité opposée au devancement. (...) [Et] si vivre était à penser selon l’occurrence du moment, autrement que comme intervalle, et par conséquent (...) sortir du grand drame « existentiel » (...) si puissamment organisé ?
(F. J.)(O.K.)


> confchance dans le réel
> pour l'art rencontre – l'art de vivre

2013-12-25

le poids de la plume

Réaction mieux que rédaction, oui, je déteste rédiger. Réagir, je peux, ça m'inspire, sans effort, mais rédiger à partir de rien, de la feuille blanche, c'est un gouffre pour moi. Pas l'intelligence architecte, mais bricoleuse – je renvoie à la dichotomie de Levi-Strauss –, même archi-bricoleuse ; hyper-ingénieux plus qu'ingénieur, moi. Enfant, on me surnommait Mac Gyver ou Karl Gyver, à la maison comme à l'école.
(O.K.)

Comme pour moi c'est une galère de rédiger ex nihilo et que pour lui c'est fastoche, et que pour moi en revanche c'est fastoche de corriger et détourner, d'optimiser du déjà-là, on a fait comme ça. Ha.
(O.K.)

Oui, heureusement, vu le nombre que j'en écris par jour, les mails je peux les écrire vite, oui, d'un jet (...). Mais c'est quand on me demande un texte plus sérieux, indirect, abstrait ou public, et en partant de « rien »... alors là... Mais ça dépend aussi des jours, car mon aisance de plume varie*, alors que mon exigence non, et c'est là que ça coince.
(O.K.)

*   Certains jours [d'écriture romanesque], tout allait si bien que vous pouviez décrire un paysage avec assez de précision pour vous promener à travers la forêt, déboucher dans un clairière, grimper sur le plateau et voir les collines derrière le bras du lac. (E.H.)

> ottodéfense
> au fond, jean-jacques schuhl, c'est moi

2013-12-23

« les films de ma vie »

Faire de ma vie une oeuvre d'art (post)philosophique, dont une deuxième autant que possible – pour mémoire et outil de la première. (O.K.)

Oui, je me flatte de faire [des] film[s] avec n'importe quoi ; et je trouve plaisant que s'en plaignent ceux qui ont laissé faire de leur vie n'importe quoi.
(G.D.)[O.K.]

> otto : ottoréalisateur
> karl (temperdu) : autodocumentaire du moment qu'on est vivant

2013-12-21

vers la mégérance

Embellie (...) / elle rêve de lui / d'y poser son bémol / donc elle danse danse danse...
(O.)

On tombe amoureuse d'un type et puis on s'obstine à vouloir le changer ; quand il est devenu un autre on dit : tiens, il ne me plaît plus.
([P.M.] – sur postradio)

> pour de l'alter-aimé

2013-12-19

visions d'(amour)àvenir

... Le progrès technique, qui a permis de réduire les risques liés à l'accouchement, de réduire la mortalité infantile, d'augmenter l'espérance de vie, de contrôler la natalité, permettra-t-il [bien sûr] de dissocier définitivement sexualité et reproduction biologique ?
L'avènement du virtuel comme mode de communication, de la génétique comme mode de reproduction, et des neurosciences comme mode de transmission, conduira-t-il à des formes d'amour et de sexualité plus abstraites, plus intenses, ou, au contraire, à leur disparition dans l'obéissance résignée à une solitude programmée ?
(...) considérera-t-on bientôt l'amour comme un concept (aussi) dépassé (...) ?
L'obligation d'être « transparent » (...) cela incitera à remettre en cause l'hypocrisie des relations clandestines, à accepter la réalité des vies multiples (...)
L'indissolubilité de la famille monogame sera dénoncée comme un anachronisme (...)
La fidélité sera moquée comme une imposture, une convention artificielle et quasi barbare (...)
Les hommes revendiqueront le droit de refuser aux femmes la liberté d'avoir des enfants d'eux sans leur accord.
La multiparentalité se généralisera (...)
On assistera ainsi progressivement à l'émergence et à la légalisation d'une nouvelle forme de relations multiples. Elle n'aura rien à voir avec la polygamie, de quelque forme qu'elle soit – car personne n'appartiendra à personne – (...)
Les hommes et les femmes pourront avoir des relations sentimentales et/ou sexuelles simultanées, transparentes et contractuelles, avec plusieurs partenaires, qui auront eux-mêmes plusieurs partenaires... (...)
polyamour (...) polyfamille (...) polyfidélité (...)
L'homme aspirera à vivre toutes les sexualités, à passer d'un sexe à l'autre par un travestissement mental, physique, psychique, (...) génétique...
(...)
« Ne cherchons en un mot que l'amour dans l'amour... »

(J.A.)(L.T. + O.K. – sur proposition et présélection de L.T., donc merci à L.)

2013-12-17

(blonde) collective mon amour



(elephant)

De ma fenêtre je vois / Des cages autour de moi
Allongé pour mieux voir / On se sent mieux dans le noir
J'ai pas de compte à rendre à / Ces gens qui passent commande(nt) /

Je vais peindre ta vie en blonde / La lumière m'apparaît trop sombre
Je pense à l'hiver sans toi / Collective mon amour / Sentir glisser les heures...

Je sais que c'est toi c'est pas ton ombre / Qui rêve de vivre un autre monde
Croire en toi qui n'es
[/qu'il n'est] pas si sombre / Je sais que c'est toi c'est pas ton ombre...

De ma fenêtre je vois / Tes yeux bleus posés là

Te penser dans le noir / Me rêver autre part
Frôler le bout du monde sans / Voir passer les gens qui s'effondrent

Je vais peindre ma vie en blonde / La lumière m'apparaît trop sombre
Je pense à l'hiver sans toi / Collective mon amour / Sentir glisser les heures...

 

Je sais que c'est toi c'est pas ton ombre / Qui rêve de vivre un autre monde
Croire en toi qui n'es [/qu'il n'est] pas si sombre / Je sais que c'est toi c'est pas ton ombre...


> ottoportrait en devenir
> mes saints-valentins, voeu d'un nouveau genre de groupe

2013-12-14

o(tto)stracisme

Je sens venir (...) l’âge proche d’une clandestinité moitié volontaire et moitié contrainte, qui sera le plus jeune désir, y compris politique.
(Gilles Deleuze, 1973)

> chapitre : o(tto)stracisme

2013-12-12

du(r) dur volontarisme esthétique

… les diktats de la consommation et de la communication à tout crin allait rendre de plus en plus difficile, pour des jeunes, de « consentir » à aimer des films [et les oeuvres et les pensées, etc.] qui leur résisteraient un tant soit peu. Cela ne s'est pas arrangé depuis, et a même trouvé ses expressions éphémères mais significatives en « langage jeune » : « ça me saoule » et « ça me prend la tête » pour parler de tout ce qui n'est pas immédiatement consommable sans reste et sans effort, et « je suis resté scotché » pour ce qui capte instantanément l'attention et procure une adhésion sans recul.

Simone Weil emploie le mot étrange de « consentement ». Il s'agirait, en définitive, de « consentir » à l'oeuvre d'art, ce qui induit l'idée de faire céder en soi une résistance, voire une hostilité première. L'attention que le sujet finira par donner, à laquelle il consentira, n'était pas forcément acquise au premier abord de l'oeuvre. (…)

Nietzsche parle dans Le Gai Savoir de cette nécessaire « étrangeté » de la véritable oeuvre d'art, qui n'est pas immédiatement identifiable, qui demande un effort pour se révéler à nous lentement, qui est souvent un peu rebutante au moment de la première rencontre, avant que cette étrangeté ne devienne objet de tendresse.
L'équivalent de l'expression « consentement à l'oeuvre » dont parle Simone Weil, c'est chez Nietzsche « l'effort et la bonne volonté » qu'il nous faut, au début de notre rencontre avec elle, « pour la supporter, en dépit de son étrangeté, user de patience pour son regard et pour son expression, de tendresse pour ce qu'elle a de singulier. » (…) « Nous finissons toujours par être récompensés pour notre bonne volonté, notre patience, notre équité, notre tendresse envers l'étrangeté, du fait que l'étrangeté peu à peu se dévoile et vient s'offrir à nous en tant que nouvelle et indicible beauté : – c'est là sa gratitude pour notre hospitalité. (...) L'amour aussi doit s'apprendre. »
(A.B.)

> le-devenez-vous-autre
 > comprendre un peu / beaucoup / passionnément, sans comprendre

2013-12-08

forer

... imitant en ceci les voyageurs, qui, se trouvant égarés en quelque forêt, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d’un côté tantôt d’un autre, ni encore moins s’arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu’ils peuvent vers un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons (...) ; car, par ce moyen, (...) ils arriveront au moins à la fin quelque part où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d’une forêt.
(R.D.)(O.K.)


> ô gué, au guet, matelot !
> nechangerien
> forêtre

2013-12-06

introduction au monde (de / par robbe-grillet)


(A.R.-G.)(O.K.)

... nous attendons à tort une explication alors qu'une description constitue la solution de la difficulté, pour peu que nous lui donnions sa juste place, que nous nous arrêtions à elle, sans chercher à la dépasser. (L.W.)

> mys-tère
> alain robbe-grillet, introduction (au nouveau)
> la r liberté en bloc(s)

> D' alain robbe-grillet

2013-12-04

grâce à nous

. Des moments de paix, d'abandon, nous en avons eu aussi ensemble (...).
. On ne peut pas expliquer la complicité. (…) Je sais seulement qu'il existe des moments. Ils peuvent se produire avec une femme, un homme, une bouteille de vin. Ce sont des états de grâce partagés.
Ils me font penser à une prise réussie au cinéma. Il y a toujours une part d'irrationnel dans une prise réussie. On travaille des heures, on passe son temps à refaire, à reprendre, à modifier, puis soudain c'est la bonne. On ne comprend pas pourquoi, mais c'est l'éclaircie, c'est la bonne. (...)
(G.D. - merci à J.D.)