N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-04-24

postsexuel

Nous avons voulu libérer le sexe, mais c'est peut-être du sexe que nous aurions dû nous libérer. Devenez postsexuel.
(M.I.)(P.M.)

Ce que j'entends par postsexuel ce n'est pas « ne plus avoir envie » de sexe (la mutation humaine n'est pas avancée à ce point), mais (dans l'état actuel des choses) réussir à ne plus en être aussi dépendant(e) : s'être dépris(e), dégagé(e) autant que possible de « la loi de l'oeuf », impérieuse, « reptilienne », toute bête, trop bête. Dont on mésestime tellement les dégâts.
(O.K.)

cf. chapitre : POSTSEXUEL

ad demeure

Ne demeure que ce qui est fondé poétiquement.
(F.H.)

de ceux qui n'ont pas leur content

Une chose est nécessaire : que l'homme parvienne à être content de lui-même — que ce soit par tel ou tel genre d'art ou de poésie : ce n'est qu'alors que l'homme offre vraiment un aspect supportable ! Quiconque est mécontent de soi-même est prêt sans cesse à en tirer vengeance : nous autres en serons ses victimes, ne serait-ce que pour devoir supporter son aspect hideux ! Car la vue de la hideur rend mauvais et sombre.
(F.N. — GS§290)

Ce qui vous juge, c’est pas des valeurs qui vous seraient extérieures, c’est les affects qui viennent remplir votre mode d’existence. Vous existez de telle ou telle manière. Bien, ce mode d’existence, il est rempli, il est effectué par des affects. Ce qui vous juge c’est la nature de vos tristesses et de vos joies. Donc, vous vous jugez vous-même.
(...) Que le type qui remplit son existence d’affects tristes, eh bien, il se juge lui-même. En quel sens ? Au sens où il s’est fait le pire mode d’existence. Sans doute il a pas pu faire autrement, tout ça, ça compte pas, mais Spinoza va très loin, il nous dit, c’est des gens tellement contagieux et qui ne veulent que ça, répandre la tristesse, qu’il faut être sans pitié. Ils se jugent eux-mêmes. (...)
Vous savez, vous voyez les gens exister, les modes d’existence des gens, eh ben, il y a une certaine manière dont l’existence est juge d’elle-même.
C’est un peu ça aussi que Nietzsche (je dis pas que ça se résume à ça)... Lorsque Nietzsche dit : ne jugez pas la vie, n’osez pas juger la vie. Il dit : c’est affreux, qu’est-ce que c’est que tous ces types qui jugent la vie ? Qu’est-ce que ça veut dire ça, de quel droit vous osez juger la vie ? Donc, c’est comme Spinoza, il met en question la morale parce qu’il met en cause tout système de jugement, il met en cause tout tribunal. Mais, l’idée complémentaire de Nietzsche, c’est un tout autre sens du mot « jugement ». À savoir, s’il est impossible de juger la vie c’est parce que finalement la vie ne cesse pas de se juger elle-même, et en un tout autre sens de « jugement ». À savoir, c’est : vous avez la vie que vous méritez, n’allez pas vous plaindre, ne vous plaignez jamais, allez pas vous plaindre, ne vous plaignez jamais parce que finalement les affects que vous avez, qu’ils soient de malheur ou de joie, etc., vous les méritez ; pas du tout au sens où vous avez fait tout ce qu’il fallait pour les avoir, c’est même pas ça, mais c’est en un sens beaucoup plus malin, beaucoup plus subtil, à savoir : les affects que vous éprouvez renvoient et supposent un mode d’existence immanent. C’est là que le point de vue de l’immanence est complètement conservé. C’est un mode d’existence immanent, qui est supposé par les affects que vous éprouvez et finalement vous avez toujours les affects que vous méritez en vertu de votre mode d’existence.
 (G.D.)

Comme on fait son lit, on se couche, personne ne viendra vous border. Trop de gens veulent être bordés, par une grosse maman identificatrice, ou par le médecin social des distances. Oui, que les fous, les névrosés, les alcooliques et les drogués, les contagieux, s’en tirent comme ils peuvent, notre sympathie même est que ce ne soit pas notre affaire. Il faut que chacun passe son chemin. Mais en être capable, c’est difficile.
(G.D.)

C'est au bord des larmes / que tu t'es noyée / C'est au bord des larmes / que tu as abandonné / Te regardant couler / non, je n'ai pas bougé / Je me suis contenté / d'apprendre à nager.
(C.B.)

cf. dictatumanité
cf. de ceux qui rendent content