N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-01-31

à quoi reconnaît-on les bons films

par la capacité que ces films [nous] donnent de les penser philosophiquement (...) Mais aussi bien, (...) par la possibilité qu'ils permettent de véritables analyses de détail à des niveaux encore trop peu entrevus, en vue de ce que qu'on peut appeler leur inconscient moléculaire… En ce qui concerne le film, l'analyse qu'on peut en faire seule fait foi. L'analyse toujours en même temps finie et infinie.
[R.B.]

des films qui ont un supplément qui induit une sorte de décalage entre le film et son public, qui en fait une œuvre dont les "bons spectateurs" sont encore à venir.
[A.B.]

2009-01-30

ciné-pense

Dans La pensée-image/L'image-pensée, François Dosse soutient que l'intérêt philosophique de Deleuze tient au constat de l'automatisme de l'image cinématographique qui s'apparente au fonctionnement de la pensée. Le cinéma est alors un moyen expérimental pour répondre à la question qu'est-ce que penser ? Pour Epstein aussi le cinéma pouvait produire un nouveau mode de pensée, capable de changer notre rapport au monde par un accès direct au temps. Sa réflexion sur l'automatisme de la caméra sera prolongée par Bazin. François Dosse évoque Jean-Pierre Changeux, la structure du cerveau, le chapitre Penser par le corps...

(incon...) nu


(H.M.) :: 1'32''::
cf. à l'insu
cf. l'en jeu

2009-01-28

π k.so

Un esprit aussi constamment, aussi exclusivement inspiré, est capable de tout poétiser, de tout ennoblir.
(A.B.)

2009-01-26

saine de ménage

... certains de mes gestes ont appris, à mon amie, plus que bien des livres (...) par exemple, le sens profond des choses sérieuses, par lequel on les évite. (...) Elle-même a beau, quand ça lui prend, étaler devant moi de grands sentiments, c'est tout au plus si je trouve qu'elle parle bien. À me voir, le premier venu penserait que je ne comprends pas. C'est bien plutôt que (...) je me méfie (...) de ces choses sublimes.
[[P.L.]](O.K.)

J'avais en effet, en toute sincérité d'esprit, pris l'engagement de [la] rendre à son état primitif de fil[le] du soleil.
(A.R.)

lui me rendra forte, nous voyagerons, nous chasserons dans les déserts, nous dormirons sur les pavés des villes inconnues, sans soins, sans peines. Ou je me réveillerai, et les lois et les moeurs auront changé, — grâce à son pouvoir magique (...)
Il m'attaque, il passe des heures à me faire honte de tout ce qui m'a pu toucher au monde, et s'indigne si je pleure. (...)
S'il était moins sauvage, nous serions sauvés ! Mais sa douceur aussi est mortelle. Je lui suis soumise. - Ah ! je suis folle !
(A.R.)

cf. couple mégéré
cf. bélier versus poisson
cf. se déc(o)upler
cf. carrément, sur fond blanc

2009-01-25

king/kang

« Oui, mais quand on est doux, les femmes préfèrent les brutes » geignent les anciens favoris. C’est faux. Certaines femmes aiment la puissance, ne la craignent pas chez les autres. La puissance n’est pas une brutalité. Les deux notions sont bien distinctes. (…) Il y a une forme de force qui n’est ni masculine ni féminine, qui impressionne, affole, rassure. Une faculté de dire non, d’imposer ses vues, de ne pas se dérober.
(V.D.)

cf. O+
cf. coquillage & rocher
...

2009-01-16

cinémavie

Pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.
(J.-L.G.)
L’art du cinéma consiste à s’approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes.
(J.R.)

2009-01-15

montant

Après qu'eut été tourné un dernier raccord pour le film, il a ressenti un malaise. « Je sais que je suis foutu mais ce n'est pas grave, j'ai eu une très belle vie » a-t-il déclaré à l'un des ambulanciers.
(W.) (à propos de Y.M.)

demeure

Ce que tu aimes bien demeure
le reste est déchet
Ce que tu aimes bien ne te sera pas arraché
Ce que tu aimes bien est ton véritable héritage
A qui est le monde, à moi, à eux
ou bien n'est-il à personne ?
D'abord vint le visible, et puis le palpable
Elysée, bien qu'il ait été dans le vestibule de l'enfer,
Ce que tu aimes bien est ton véritable héritage
Ce que tu aimes bien ne te sera pas arraché.
(E.P.)
(+(D.R.))

ottoportrait en devenir


(O.K.) :: 0'40''::

> à la trois

2009-01-14

à une passante — cathodique


(O.K.) :: 1'22''::

cf. qu'elle soit

comment prosscéder


Je m'appelle... et je sens mauvais je suis une brute et je désire vous posséder. Je t'aime.

cf. apprendre à savoir danser
cf. je bande : allonge-toi
cf. O+
cf. coquillage & rocher

qu'elle soit

On sait pas où elle est, on sait pas avec qui elle est, mais tant qu'il y a pas de preuve, pour nous elle est encore là ; et justement c'est ça qui doit nous motiver tous les jours à continuer. Je pense que, elle, où qu'elle soit, dans un coin de sa tête elle doit garder espoir aussi et... elle sait peut-être pas toute la mobilisation qu'il y a ici. Mais rien que parce que, elle, je suis persuadé qu'elle garde espoir là où elle est, on doit continuer à se battre, quoi qu'il arrive.

2009-01-12

partant ? yes, man !

Je connais des tas de gens qui fuient la vie. (...) Parfois, dire non revient à dire oui à quelque chose de mieux. Mais, parfois, cela revient à un simple rejet, qui vous éloigne des autres. À vous de choisir ce qui vous convient le mieux, mais dites-vous bien qu'on regrette rarement les choses auxquelles on a dit oui. Alors qu'on regrette le plus souvent celles qu'on aura laissées passer.
(J.C.)

2009-01-11

je suis entremêlés tous les noms de l'histoire

De nature bohème, Franz Schubert n'aura pendant toute sa courte vie que peu d'argent, mais il ne s'en souciera guère (...) Influencé par Haydn et Mozart, son art est cependant très différent. Il ne fut pas reconnu de son vivant, de nombreuses œuvres n'ayant été jouées pour la première fois que bien après sa mort. Pourtant, son sort eut pu être différent.
(W.)
On peut raisonnablement lier la composition des Impromptus au cadre des vacances que Schubert a passées avec son ami Jenger, en septembre 1827, à Graz. Ils y sont accueillis par Karl et Marie Pachler, un grand mélomane et une excellente pianiste.
(W.)
Beethoven, quelques semaines avant sa mort, aurait reçu la visite de Franz Schubert, qu’il ne connaissait pas et qu’il regrettait d’avoir découvert si tardivement. (...)
Schubert, en 1827, à propos de Beethoven (enterré le 29 mars) : « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. »
(W.)
cf. lui aussi je suis tous les noms de l'histoire
cf. ces ânes
cf. forêtre
cf. God.Arl

2009-01-09

se prédominer

Nous sommes en relation avec toutes les parties de l'univers, ainsi qu'avec l'avenir et le passé. Il dépend de la direction et de la durée de notre attention que nous établissions le rapport prédominant qui nous paraît particulièrement déterminant et efficace.
(N.)

2009-01-07

chercheur de temps, mineur

J'ai traqué les toujours, désossé les déesses / Goûté aux alentours, souvent changé d'adresse / Ce qui nous entoure, l'extension de nos corps / Quand nous sommes à l'écart, mineurs, chercheurs d'or.
[A.B.]

Je cherche l'or du temps.
(A.B.)

cf. au charbon !
cf. à l'écar

2009-01-06

décorps

L’urbanisme prétendu moderne (...) nous le tenons pour passager et rétrograde.
(I.L.)
Nous avons toujours avoué qu’une certaine pratique de l’architecture (...) ne représentait pour nous qu'[un moyen] d’approche d’une forme de vie à construire.
(I.L.)
Ce que l’on veut faire d’une architecture est une ordonnance assez proche de ce que l’on voudrait faire de sa vie.
(I.L.)
L’architecture est le dernier point de réalisation de toute tentative artistique parce que créer une architecture signifie construire une ambiance et fixer un mode de vie.
(I.L.)
Le décor détermine les gestes : nous construirons des maisons passionnantes.
(I.L.)
Les chances de nouveaux comportements sont en jeu.
(I.L.)
Les dernières variations artistiques ne nous intéressent que pour la puissance influentielle que l’on peut y mettre ou y découvrir. La poésie pour nous ne signifie rien d’autre que l’élaboration de conduites [passablement] neuves, et les moyens de s’y passionner.
(I.L.)
Les belles aventures, comme on dit, ne peuvent avoir pour cadre, et origines, que les beaux quartiers. La notion de beaux quartiers changera.
Actuellement déjà on peut goûter l’ambiance de quelques zones désolées, aussi propres à la dérive que scandaleusement impropres à l’habitat, où le régime enferme cependant des masses laborieuses.
(I.L.)
Notre époque est parvenue à un niveau de connaissances et de moyens techniques qui rend possible une construction intégrale des styles de vie. Seules les contradictions de l’économie régnante en retardent l’utilisation.
(I.L.)
L'économie politique, l'amour et l'urbanisme sont des moyens qu'il nous faut commander pour la résolution d'un problème qui est avant tout d'ordre éthique.
Rien ne peut dispenser la vie d'être absolument passionnante. Nous savons comment faire.
(I.L.)

cf. chapitre : autoconditionnement
cf. sur l'urbanisation moderniste

2009-01-04

au charbon !

Oui, à cette œuvre, cette idée du temps, que je venais de former, disait qu’il était temps de me mettre. Il était grand temps, cela justifiait l’anxiété qui s’était emparée de moi (...)
Je savais très bien que mon cerveau était un riche bassin minier, où il y avait une étendue immense et fort diverse de gisements précieux. Mais aurais-je le temps de les exploiter ? J’étais la seule personne capable de le faire. Pour deux raisons : avec ma mort eût disparu non seulement le seul ouvrier mineur capable d’extraire les minerais, mais encore le gisement lui-même ; or, tout à l’heure, quand je rentrerais chez moi, il suffirait de la rencontre de l’auto que je prendrais avec une autre pour que mon corps fût détruit et que mon esprit fût forcé d’abandonner à tout jamais mes idées nouvelles. Or, par une bizarre coïncidence, cette crainte raisonnée du danger naissait en moi à un moment où, depuis peu, l’idée de la mort m’était devenue indifférente.(...)
Ces morts successives, si redoutées du moi qu’elles devaient anéantir, si indifférentes, si douces une fois accomplies, et quand celui qui les craignait n’était plus là pour les sentir, m’avaient fait, depuis quelque temps, comprendre combien il serait peu sage de m’effrayer de la mort.
Or c’était maintenant qu’elle m’était devenue depuis peu indifférente que je recommençais de nouveau à la craindre, sous une autre forme il est vrai, non pas pour moi, mais pour mon livre, à l’éclosion duquel était, au moins pendant quelque temps, indispensable cette vie que tant de dangers menaçaient. Victor Hugo dit : « Il faut que l’herbe pousse et que les enfants meurent. » Moi je dis que la loi cruelle de l’art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances pour que pousse l’herbe non de l’oubli mais de la vie éternelle, l’herbe drue des œuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement, sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur « déjeuner sur l’herbe ».
(M.P.)

cf. grand temps
cf. déjeuner sur de l'herbe sous le pied dans la tombe

otto karl, tem(ps)perdu...

Nous ne sommes qu'au commencement de l'art d'écrire... Chaque vie a un thème, un titre, un éditeur, une préface, une introduction, un texte, des notes, etc. — ou peut les avoir.
(N.)

cf. o. karl
cf. une vie, une phrase
cf. God.Arl

poker existentiel

De la même façon, et à l'inverse, dans la vie, si j'avais « gagné vite » où que ce soit, j'aurais immédiatement su que c'était, du fait même, un dangereux signal d'alarme.
(...)
Il est facile de ne perdre que peu, si l'on garde toujours dominante la pensée que l'unité n'est jamais le coup, mais la partie.
(...)
Le mauvais joueur voit partout du bluff, et en tient compte. Le bon joueur le considère comme négligeable et suit d'abord la connaissance qu'il a de ses moyens dans chaque instant.
(G.D.)
cf. grand temps

2009-01-03

pochoir

Les poètes chinois mettaient une vie entière pour faire coïncider leur pochardise et leur art, et les faire chanter à l'unisson avec le moins de fausses notes possibles. Ou avec des fausses notes plus spirituelles que les vraies, ce qui signe le génie.
(G.P.)