Que nos gestes, nos attitudes soient déterminés voire dictés par le groupe social c'est bien connu, sans être assez reconnu pour autant — loin de là ! Mais dans certaines situations de promiscuité, ça peut devenir plus évident. Démonstration, dans l'humour.
Le conformisme est une autre forme d'obéissance, issue non plus d'une autorité, mais du comportement du groupe. Lorsque l'individu obéit à l'ordre d'une autorité, il est parfaitement conscient que les actions qu'il réalise sont celles désirées par l'autorité. Avec le conformisme, l'individu est persuadé que ses actions sont celles qu'il a lui même désirées et qu'en aucun cas il n'imite le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l'individu de ne pas se démarquer du groupe.
Le conformisme est généralement considéré, aussi bien en sociologie qu'en politique, comme une faiblesse individuelle, une difficulté à s'affirmer en tant qu'individualité. Car le conformisme n'est pas seulement une adhésion mimétique avec un cercle d'opinion, c'est également l'adoption des attitudes du groupe auquel on veut adhérer ou duquel on subit l'influence ou la pression. Ainsi derrière la vision d'un conformisme de classe se cache une cascade de conformismes comportementaux qui sont cultivés et recherchés par des groupes de pression dont les intérêts sont économiques, politiques ou religieux, avec en arrière-plan l'idée commune d'asseoir et consolider un pouvoir ou une hégémonie.
On rencontre le conformisme dans les différents types de corporations ou de corps.
On dit d'une attitude comme par exemple « suivre la mode » qu'elle est conformiste lorsqu'elle va dans le sens général. C'est l'ambivalence de l'intégration sociale : « Faire comme les autres, être comme les autres, ne pas se distinguer des autres ».
Le philosophe krishnamurti affirme que « le conformisme est une forme de violence. »
(ed.-w., merci à edgar de lepostier.fr)