C'est surtout la phrase, une façon d'écrire qui (...) a
quelque chose de vagabond. (...) Le vagabondage, c'est là. Il suffit
pas de le dire, il faut faire ce qu'on dit. Et donc j'ai essayé — j'ai
un peu réussi, j'imagine — de rendre ça dans la phrase. (...) une
écriture vagabonde et sans racine, la plus légère possible...
(J.-J.S.)
… apparaît, derrière le style, à l'horizon, comme une morale. Il y a, on revient (...) à la musique, il y a dans le phrasé d'un écrivain — des bons écrivains, des meilleurs écrivains —, dans la musique, dans la tonalité, il y a la proposition d'un monde, d'un monde parfois très singulier, d'un monde auquel on peut adhérer ou non, il y a la proposition, j'y vois toujours la proposition d'une morale, en dehors du contenu. J'y vois une proposition de ne pas être statique, j'y vois un clin d'oeil qu'on me fait dans la pure forme, dans un balancement, comme une fille qui marche dans la rue, comme dans le rythme, la cadence de Baudelaire, dans sa prosodie, où l'on voit très vite que la morale [et alors plutôt l'éthique] est là, dans la phrase.
(J.-J.S.) [O.K.]
(J.-J.S.)
… apparaît, derrière le style, à l'horizon, comme une morale. Il y a, on revient (...) à la musique, il y a dans le phrasé d'un écrivain — des bons écrivains, des meilleurs écrivains —, dans la musique, dans la tonalité, il y a la proposition d'un monde, d'un monde parfois très singulier, d'un monde auquel on peut adhérer ou non, il y a la proposition, j'y vois toujours la proposition d'une morale, en dehors du contenu. J'y vois une proposition de ne pas être statique, j'y vois un clin d'oeil qu'on me fait dans la pure forme, dans un balancement, comme une fille qui marche dans la rue, comme dans le rythme, la cadence de Baudelaire, dans sa prosodie, où l'on voit très vite que la morale [et alors plutôt l'éthique] est là, dans la phrase.
(J.-J.S.) [O.K.]