N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-11-19

parentable

[Pour le moyenhomme] Transmettre la vie, que l'on a soi-même reçue, représente une étape à franchir dans le cycle de l'existence ; être adulte, c'est aussi former un couple et devenir parents. Le mariage et la procréation font partie des devoirs fondamentaux des êtres humains (…) qui se vivent comme des maillons d'une chaîne, toujours en référence à un ordre social et à sa reproduction. C'est également ce qui permet d'être soi-même, à son tour, célébré après sa mort comme un ancêtre.
(E.S.)

La maternité est très idéalisée dans notre société ; toute petite fille grandit avec l'idée qu'elle aura des enfants un jour. Mais toutes les femmes n'en ont pas le même désir : cela peut être le désir d'aimer, celui d'être reconnue socialement, d'éduquer un enfant au quotidien… Il n'y a pas de jugement à porter là-dessus. Mais le savoir permet de faire des choix de vie.
(I.T.)

Pour celles qui éprouvent un grand désir d'enfant, et qui n'y arrivent pas, c'est extrêmement douloureux (…) ; plus que les hommes, car cela passe par leur corps. (…) Le désespoir est immense : la vie n'a plus de sens, comme si tout s'arrêtait. Elles se sentent à la fois exclues de la vie sociale, de la complicité féminine, de leur propre famille. (…)
(I.T.)

(…) nos familles et de leurs attentes qui peuvent être lourdes à porter.
(couple anonyme)

En effet, la femme est vue, et se perçoit comme une adulte non accomplie, si elle n'a pas franchi cette étape décisive. Hormis la sensation de « complétude narcissique » qu'apporte la grossesse, ce manque est vécu très douloureusement, comme l'équivalent d'une « castration symbolique » (…). (…) sur son désir narcissique de transmission, satisfaisant son fantasme d'immortalité.
(E.S.)

(…) solitude (...) face à l'absence de descendance, signe bien tangible de notre finitude.
(couple anonyme)


Ce n'est pas seulement d'un désir d'enfant qu'il faut faire le deuil, mais aussi de tout l'investissement, de tous les rêves faits autour de cet enfant. Cela prend beaucoup, beaucoup de temps…
(I.T.)

[Ces] femmes peuvent [enfin] alors prendre conscience que la maternité n'est qu'une composante de leur féminité, qu'elles disposent d'un espace, en temps et en énergie, pour faire ce que d'autres ne pourraient faire. Chacune l'occupe à sa manière… (…)
(I.T.)

Mais notre société est traversée par un paradoxe majeur, d'une part, elle promeut l'individu, lui offre une multiplicité de choix et de solutions possibles, ainsi que la liberté de vivre comme il le désire. Mais, d'autre part, son discours produit des modèles de pensée et d'action très normatifs, véhiculés par [la doxa et] les divers médias, exerçant alors une pression vers l'uniformisation des modes de vie. D'où le constat que l'on n'est pas si libre que cela !
(E.S.)

Dans le célibat choisi, l'exercice de la sexualité génitales et la procréation ne sont plus vécus comme une nécessité pour les individus ; ne sont plus ressentis comme une fatalité, au sens de "fatum", de destin impersonnel. Cela reste, naturellement, une nécessité de l'espèce, mais plus des individus.
(G.d.B.)(H.S.)

De plus, l'enfant ne représent[e] plus d'une manière aussi impérative un agent d'épanouissement. Il devient alors possible d'en exprimer l'absence de désir, sans danger. Ce qui nous révèle l'ambivalence fondamentale sous-jacente à tout désir d'enfant.
(E.S.)

Ceux qui refusent d'avoir des enfants. Les « No Kids » ou « Childfree » (« libres d'enfants » ou « sans enfants par choix »). Ce mouvement est né dans les années 1970 aux États-Unis. Les raisons sont philosophiques (peur de transmettre un mal-être, des conditions de vie insatisfaisantes [etc.]), [philosophico-]environnementales (ne pas augmenter la population de la planète, ne pas s'engager dans une démarche de consommation rendue nécessaire par la présence d'enfants [etc.]), ou simplement [philosophico-]personnelles (« Je suis heureux, un enfant m'enlèverait du temps, de l'argent, de la liberté. » [etc.])
(G.d.B.)
(merci à A.)

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