N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2007-07-07

du vagabondage (2)

... parce qu’au lendemain il faut être en forme, la ville est à nous : on taille les rues, les places, les squares, à la dure, à l’arrache, la poche en bandoulière. C’est par les pieds, qu’on se fait une idée de la ville ; avant de filer sur un coup de tête. Mais tant qu’on y est on trace ou déambule, on cueille les fruits des branches qui dépassent... du privé : pommes, poires, figues... et le reste en sandwichs. Toujours on se contente d’assez peu à vivre beaucoup ; et les besoins qu’on a, eh ben... on les fait un peu partout ! — par jeu, et en attendant le rétablissement des toilettes publics, et dignes de ce nom. Sinon alors on rentre dans les mairies et les IUT pour se laver la chatte et regorger nos bouteilles d’eau... publique, grâce « à quoi » on se mijote un peu de pastis local, qu’on rafraîchit comme on peut à la flotte des fontaines... publiques, où trempent nos pieds ; ou alors dans l’eau méditerranée, qu’ici à marseille on ira trouver au large de la ville, et non moins en plein arrondissement, pour se retrouver direct à siester sur d’espèce de pavés en se disant que décidément la plage n’est sûrement pas très loin — dessous.
(o.K.)

du vagabondage (1)

Je traînai des mois en france, évitant les gendarmes et les hôtels, traversant Nivernais, Bourbonnais, Auvergne, Cévennes, Provence, tout à pied. C'était le début de l'été. Je dormais n'importe où, vivais de pain et de fromage, de fraises ou de cerises cueillies dans la campagne. Il faut si peu d'argent. Je ne comprends pas qu'il y ait si peu de vagabonds. J'invite ceux qui aiment la liberté à la grande promenade. (...) Les fruits sont gratuits. Le vin ? Se le faire offrir. Méthodes ? Nombreuses. (...) L'important c'est d'être gai et d'avoir l'air jeune. On n'aime pas les vieux qui traînent sur les routes. Ne comptez pas sur les filles. Un garçon qui passe et qui vit de rien, ça ne les attire pas du tout. Quelques femmes mûres peut-être — si ça vous dit — mais je ne le conseille pas. Ça amollit pour pas grand-chose. Le meilleur, c'est de garder l'oeil et le jarret vifs. Enfin, inutile de partir si vous êtes angoissé. Le vagabondage demande une âme légère dans un corps dur.
(J.P.)