Vous savez, moi je crois que les livres, ça  sert à tout sauf précisément à leur emprunter des idées. Je sais pas à  quoi ça sert ! Mais ça sert à quelque chose, ça, sûrement. On peut  emprunter à un livre tout ce qu’on veut (...), mais on peut pas lui  emprunter la moindre idée ! Ça va pas, ça... Le rapport d’un livre avec  l’idée c’est quelque chose de tout à fait différent.
Alors dans le cas de Spinoza, on peut toujours trouver une tradition dans la philosophie du livre : ah oui, bon, elle se continue et passe par Spinoza, tout ça... Mais, en un sens, il emprunte rien... rien, rien, rien... (...) un philosophe il a une intuition, et qu['il] cesse pas d’essayer de l’exprimer, quoi...
(G.D.)
  
Je n'ai subi qu'une fois l'influence de quelqu'un : avant de tourner Citizen Kane, j'ai vu quarante fois La Chevauchée Fantastique.  Je n'avais pas besoin de prendre exemple sur quelqu'un qui avait  quelque chose à dire, mais sur quelqu'un qui me montrerait comment dire  ce que j'avais à dire... 
cf. hein ? confluences
Alors dans le cas de Spinoza, on peut toujours trouver une tradition dans la philosophie du livre : ah oui, bon, elle se continue et passe par Spinoza, tout ça... Mais, en un sens, il emprunte rien... rien, rien, rien... (...) un philosophe il a une intuition, et qu['il] cesse pas d’essayer de l’exprimer, quoi...
(G.D.)
(...) à mon sens, ce qui se transmet, ce ne sont pas des  « idées », mais des « langages », c’est-à-dire des formes que l’on peut  remplir différemment ; c’est pourquoi la notion de circulation me paraît plus juste que celle d’influence ; les livres sont plutôt des « monnaies » que des « forces ».
(R.B.) 
(O.W.) 
... afin d'avoir sous la main quelques formules, signes, moyens d'expression de plus.   
(F.N. — EH 3B§3)