N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2010-11-06

... les moyens de ses intuitions

Vous savez, moi je crois que les livres, ça sert à tout sauf précisément à leur emprunter des idées. Je sais pas à quoi ça sert ! Mais ça sert à quelque chose, ça, sûrement. On peut emprunter à un livre tout ce qu’on veut (...), mais on peut pas lui emprunter la moindre idée ! Ça va pas, ça... Le rapport d’un livre avec l’idée c’est quelque chose de tout à fait différent.
Alors dans le cas de Spinoza, on peut toujours trouver une tradition dans la philosophie du livre : ah oui, bon, elle se continue et passe par Spinoza, tout ça... Mais, en un sens, il emprunte rien... rien, rien, rien... (...) un philosophe il a une intuition, et qu['il] cesse pas d’essayer de l’exprimer, quoi...
(G.D.) 

 
(...) à mon sens, ce qui se transmet, ce ne sont pas des « idées », mais des « langages », c’est-à-dire des formes que l’on peut remplir différemment ; c’est pourquoi la notion de circulation me paraît plus juste que celle d’influence ; les livres sont plutôt des « monnaies » que des « forces ».
(R.B.)

Je n'ai subi qu'une fois l'influence de quelqu'un : avant de tourner Citizen Kane, j'ai vu quarante fois La Chevauchée Fantastique. Je n'avais pas besoin de prendre exemple sur quelqu'un qui avait quelque chose à dire, mais sur quelqu'un qui me montrerait comment dire ce que j'avais à dire... 
(O.W.) 

... afin d'avoir sous la main quelques formules, signes, moyens d'expression de plus. 
(F.N. — EH 3B§3)


cf. hein ? confluences

2 commentaires:

  1. L’écrivain est bien sûr impressionné par les œuvres dont il s’est nourri. Mais n’oublions pas qu’il ne les a pas choisies par hasard. Lorsqu’il est venu vers elles, c’est avec un instinct aussi sûr que celui des bêtes qui vont mâchonner l’herbe médicinale que leur état réclame. L’influence ne s’exerce que sur celui qui était prédisposé à la recevoir. Elle est elle-même déterminée, oserai-je avancer, et non seulement par goût du paradoxe. D’une certaine façon, elle est seconde, de même que l’eau n’étanche que la soif.
    (E.C.)

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  2. Il n'y a en littérature qu'un sentiment absolument sot : c'est la peur d'être influencé.
    (J.P.)

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